Dossier d’œuvre architecture IA80009716 | Réalisé par
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, Val-de-Nièvre
Ancien château de Bettencourt-Saint-Ouen (vestiges)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Picquigny
  • Commune Bettencourt-Saint-Ouen
  • Adresse 49 bis rue Principale
  • Cadastre 1998 A4 277, 902, 903
  • Dénominations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin, cour, mur de clôture, portail

La dalle de grès insérée dans un mur de l'actuel logis, qui porte en lettres gothiques la date de 1488 (?), provient probablement d'un précédent château seigneurial, le « château fort » mentionné par la monographie communale, qui aurait été détruit avant la Révolution (vers 1760 selon le Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie).

L'aile des communs porte en fer d'ancrage la date de 1777, qui correspond aux caractères architecturaux de l'ensemble du château. celui-ci a certainement été construit pour André-Joseph Desfriches, marquis Doria et seigneur de Bettencourt à cette date. La situation relativement excentrée du château par rapport au cœur du village, probablement à un emplacement différent de celui de l'ancien château seigneurial, conforte l'hypothèse d'un petit château de plaisance, peut-être un rendez-vous de chasse.

Après la Révolution française, la propriété appartient à Ambroise Léopold Jourdain de l'Éloge, seigneur de l'Étoile et propriétaire de l'usine des Moulins-Bleus. Le « château », mentionné en 1836 sur la matrice des propriétés bâties, ne semble plus alors appartenir à la famille Doria, qui continue cependant de posséder des terres dans la commune au moins jusqu'en 1870.

Occupé par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale, le château est vendu en 1954. Le logis est à présent ruiné tandis que les communs ont été réhabilités et convertis en habitation.

L'ensemble est précédé d'une avant-cour au fond de laquelle s'élève le portail formé de deux montants en brique et pierre, qui donne accès à la cour. Celle-ci est bordée à droite du bâtiment des communs élevé en brique sur un solin de grès, et couvert d'un toit de tuile. Malgré la reprise des baies, le cintre de la porte cochère subsiste. Le corps de logis ordonnancé est situé au fond de la cour, dans l'axe du portail. Il est construit en brique avec éléments de calcaire (chaînes, agrafes, corniche) sur un solin de grès. D'après une photographie de 1990 reproduite par Philippe Seydoux, le toit aujourd'hui écroulé était à longs pans et croupes brisés. Un mur de brique sur solin de grès entoure la cour ainsi que le jardin qui prolonge le logis à l'arrière, et forme une petite éminence sur la vallée environnante.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
    • grès
  • Toits
    tuile
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée
  • Couvertures
    • toit à longs pans brisés croupe brisée
    • toit à longs pans pignon couvert
  • État de conservation
    envahi par la végétation, mauvais état, menacé
  • Techniques
    • sculpture
  • Précision représentations

    Une dalle de grès est encastrée dans le mur latéral du logis. Elle est sculptée en haut-relief d'un blason composite non identifié et de la date de 1488 en chiffres romains.

  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le logis, aujourd'hui ruiné, appartient au type des petits châteaux de plaisance en brique et pierre caractéristiques de la région, à l'instar des deux châteaux de Fransu.

Bibliographie

  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).

    p. 72
  • SEYDOUX, Philippe. Gentilhommières en Picardie. Amiénois et Santerre. Editions de la Morande, 2003.

    p. 68, 291.
  • SOCIETE DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, tome III : Arrondissement d'Amiens, cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage. Amiens : Société des antiquaires de Picardie, 1919. Réed. Bruxelles : Editions culture et civilisation, 1979.

    p. 218-219

Documents figurés

  • Bettencourt-Saint-Ouen. Ancien château, photographie, Nicolas Watine, vers 1990 (archives privées).

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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