Dossier d’œuvre architecture IA80009869 | Réalisé par
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, Val-de-Nièvre
Communs, dépendances et ferme du château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Domart-en-Ponthieu
  • Commune Ribeaucourt
  • Adresse Château , rue du Château
  • Cadastre 1835 B1 200 à 203  ; 1984 B 243
  • Dénominations
    communs, ferme, dépendance
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante
  • Parties constituantes non étudiées
    écurie, logement, remise, grange, colombier, cour, mur de clôture

Comme pour l'ensemble du château, les description anciennes les plus sûres et les plus complètes sont l'inventaire après décès de 1773 (annexe 1) et le procès-verbal de 1778 (annexe 2). Le plan cadastral de 1835, complété par les matrices successives, permet de suivre l'évolution et la disparition de certains bâtiments au cours du 19e siècle. Le manoir, qui a laissé place au château dans le quatrième quart du 17e siècle, possédait certainement des communs et dépendances qui n'ont pas subsisté, à l'exception du colombier circulaire en pierre de taille, que l'on peut probablement dater de la seconde moitié du 16e ou de la première moitié du 17e siècle. Regroupés autour de la basse-cour, les communs forment un ensemble assez cohérent, construit entre la fin du 17e siècle et le milieu du 18e siècle. Les trois bâtiments abritant les cuisines, les deux écuries et la grange, construits en brique et pierre à assises alternées, sont probablement les plus anciens. L'aile des cuisines prolonge le logis du château. Elle comprend un petit vestibule, qui communique avec la salle à manger de l'aile nord, la salle du commun et de la cuisine sur la cour. Ces pièces communiquent à l'arrière avec la souillarde, le garde-manger et l'office. A l'arrière du petit vestibule est située la petite chambre complétant la chambre de l'aile nord. L'étage de comble de ce bâtiment abrite cinq chambres pour le personnel de maison et une lingerie. Un passage charretier couvert était établi entre les cuisines et les écuries, tandis que le bâtiment abritant la grange, qui était deux fois plus grand à l'origine, abritait dans la partie disparue une menuiserie (devenue charbonnière), un cellier (partagé ensuite en deux serres), deux remises agricoles et une forge (devenue bûcher).

Également cités par le procès-verbal de 1778, les bâtiments au nord de la basse-cour, construits en brique et pierre, semblent être les plus récents et dater du milieu du 18e siècle. Deux longs bâtiments alignés abritaient, pour le premier une porcherie, un passage charretier vers l'extérieur et une brasserie, et pour le second un fruitier, une buanderie, le bureau du régisseur et une lingerie. En retour d'équerre entre la buanderie et le colombier s'élevait un fournil. L'extrémité du corps de bâtiment sur la cour d'honneur est marquée par le pavillon du chartrier. On peut probablement dater de la même époque le bâtiment du potager, qui présente un appareil semblable, et était partagé entre le logement du jardinier et un billard. Bien que non mentionné dans les deux pièces d'archives citées, le bâtiment perpendiculaire situé à proximité, qui abritait probablement un logement (du fermier ?) et une remise, présentait les mêmes caractères, même si l'élévation arrière, à assises alternées et à jambes harpées, peuvent avancer son origine au 17e siècle. Le premier des deux bâtiments longs de la basse-cour, ruiné ou détruit sous la Révolution, n'apparaît plus sur le plan cadastral de 1835. La porte charretière et les remises en brique qui le remplacent datent probablement du milieu du 19e siècle. Le passage charretier entre les cuisines et les écuries, ainsi que la première partie de la grange, probablement endommagée durant la seconde guerre mondiale, ont probablement été détruits vers 1950. Le bâtiment perpendiculaire au mur de clôture, vétuste, a été détruit vers 1990 à l'exception du mur d'élévation postérieure.

Entourée sur trois côtés par les communs et les dépendances agricoles, basse-cour borde à l'est la cour principale, dont elle est séparée en partie par un abreuvoir.

Le bâtiment des cuisines, qui prolonge le logis à l'est sur la basse-cour, comporte quatre travées, ainsi qu'une petite porte surmontée d'un oculi à l'extrémité intérieure du rez-de-chaussée. Le premier niveau de l'élévation sur cour est en brique et pierre à assises alternées, l'étage, le mur-pignon et l'élévation sur jardin sont en brique avec élément en pierre (bandeaux, encadrements de baies et chaînes d'angles harpées). Le mur-pignon est ponctué de quatre jambes harpées, les deux jambes centrales encadrant une porte et la porte-fenêtre avec garde-corps en fer forgé qui la surmonte. Deux oculi également entourés de pierre encadrent cette porte-fenêtre au second niveau.

La basse-cour est bordée au sud par les anciennes écuries, situées dans le prolongement des cuisines mais séparées d'elles. Le bâtiment à un seul niveau sous toit de tuile est construit en brique et pierre à assises alternées. Le bâtiment est éclairé de six baies, et le comble de trois lucarnes passantes. Un pavage borde le bâtiment, auquel est fixé un abreuvoir de pierre. Le mur-pignon, surmonté d'une croupe, est percé de deux petites baies rectangulaires. Vestige d'un bâtiment deux fois plus long, la grange occupe le côté est. Elle est également construite en brique et pierre à assises alternées. La seule ouverture est formée d'une porte charretière cintrée qui forme une travée en brique. Le mur-pignon sud, également en brique et pierre à assises alternées, présente des rampants saillants avec motif en lame de couteau. Le mur-pignon extérieur au nord, en brique, est également découvert.

Un bâtiment en retour d'équerre au nord, jouxtant la grange, est en brique. Il est formé d'un passage charretier ouvrant sur l'extérieur et d'une remise dont les trois porte en plein cintré ordonnancées sont surmontées de trois lucarnes. Le toit de tuiles s'inscrit entre deux pignons découverts.

Dans le même alignement, un petit bâtiment abrite des pièces de communs. En rez-de-chaussée, il est construit en brique avec deux bandeaux et encadrements de baies en pierre. Il est éclairé de dix baies parmi lesquelles alternent portes et fenêtres. Le toit de tuile, surmonté de deux lucarnes, est limité par un pignon découvert et une croupe. La première travée de l'élévation nord, vers l'extérieur, es traitée entièrement en pierre.

À proximité de ce bâtiment se dresse un colombier circulaire en pierre. Deux bandeaux et une corniche en brique séparent les trois niveaux. Trois portes ouvrent sur le premier niveau, une baie à piédroits en brique harpés éclaire le deuxième niveau, et une baie cintrée à encadrement de brique harpé éclaire le troisième niveau. Le toit en poivrière est couvert d'ardoise.

Dans le même alignement que le bâtiment long mais en léger décrochement s'élève le pavillon de l'ancien chartrier. Construit en brique et pierre sur un soubassement de grès, il présente trois élévations à une baie chacune sur la basse-cour au sud, sur la cour à l'ouest et sur le fossé au nord. Le toit en pavillon est brisé avec trois œils-de-bœuf. À l'écart de la basse-cour, en bordure de l'ancien jardin potager s'élève le bâtiment en brique et pierre en rez-de-chaussée (appelé à tort orangerie dans l'arrêté de protection), qui abritait le logement du jardiner et une salle de billard. Sept travées symétriques se déploient sous un toit de tuiles est à croupes.

  • Murs
    • brique
    • calcaire pierre de taille
    • brique et pierre
    • brique et pierre à assises alternées
  • Toits
    ardoise, tuile
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • État de conservation
    restauré, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    colombier, pavillon
  • Sites de protection
    site inscrit
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1984/12/05
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures du pavillon d'entrée, du château (à l'exception de l'aile du 19e siècle), des deux bâtiments de la ferme, du pigeonnier, de l'orangerie ; les grilles d'entrée ; le pédiluve ; le parc et son mur d'enceinte (cad. B 239, 240, 243 à 245, 281) : inscrit par arrêté du 5 décembre 1984.

  • Référence MH

Ensemble de communs et de dépendances des 17e et 18e siècles qui, malgré les remaniements et destructions, forme encore un ensemble homogène dont se distinguent le colombier et le chartrier. L'ensemble formé par le parc du château, la ferme et ses annexes et les quatre perspectives, a été inscrit le 30 mars 1982 sur la liste des sites pittoresques du département de la Somme.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série B ; 1 B 2573. Inventaire après décès de François-Louis Gabriel Le Fournier, marquis de Wargemont, 10 août 1773.

  • AD Somme. Série B ; 1 B 207. Procès-verbal de saisie des biens d'Aymar Le Fournier, comte de Wargemont, 20 juin 1778.

  • AMH Amiens : Ribeaucourt, château.

    Dossier de protection MH, 1980-1990

Bibliographie

  • BULAN, Roselyne, EVRARD, Marcel. Le château de Ribeaucourt. Bulletin de la Société d'émulation d'Abbeville. 1994, T. XXVII/4.

    p. 497-518
  • SEYDOUX, Philippe. Gentilhommières en Picardie. Ponthieu et Vimeu. Paris : Editions de la Morande, 2003.

    p. 56-59, 232

Documents figurés

  • Ribeaucourt. Plan cadastral : section B1, dessin à l'encre, à l'aquarelle et au lavis sur papier, Fauvel géomètre, 1835 (AD Somme ; 3 P 1461/3).

  • Ribeaucourt. Vue aérienne du château, photographie, vers 1980-1985 (CRMH Picardie).

Annexes

  • Annexe n°1
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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