Dossier d’œuvre architecture IA80010119 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, Val-de-Nièvre
Demeure, dite château Hesse à Flixecourt
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois - Picquigny
  • Commune Flixecourt
  • Adresse 2 rue Croquoison , rue de Bourdon
  • Cadastre 1834 A2 681 à 690  ; 1834 C 40 à 54  ; 2012 AB 242 à 246
  • Dénominations
    demeure
  • Appellations
    Château Hesse
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, jardin d'agrément, pavillon de jardin, mur de clôture, portail

Une maison, construite à l'alignement de la rue de Bourdon, est visible sur le cadastre napoléonien de 1834. L'état de section indique qu'elle appartient à M. Croquoison de la Cour de Fieffe.

La généalogie de la famile Wignier (1893), indique qu'Eugénie Hesse, veuve de Marie Auguste de la Cour de Fiefs (1808-1849), épouse en seconde noce Henri Gaspard Séverin François de Domesmont, procureur à Amiens. A sa mort, en 1859, son frère Charles François Alexandre Hesse hérite de ses biens, comprenant une maison isolée en bordure de la route de Bourdon, qu'elle n'habitait pas. Le recensement de population de 1851 indique en effet qu'elle résidait dans l'ancien manoir de la Cour de Fief.

Les sources conservées aux archives départementales (matrices cadastrales) indiquent qu'en 1865, Charles François Alexandre Hesse (1807-1889) fait agrandir et surélever le logis, tandis que le détournement de la route permet d’aménager un parc autour de la demeure, qui est enrichie de communs tout à fait singuliers par la forme annulaire de leur plan.

Les cartes postales du début du 20e siècle montrent la présence d'un vaste escalier, en fer à cheval supporté par des colonnes et adossé à la façade sud de la partie ancienne de la demeure. Cet escalier confirme la présence de pièces de réception au premier étage. Au nord, une véranda permet la distribution de certaines pièces du premier étage. Les pièces du rez-de-chaussée semblent dévolues à un usage de services (cuisine, etc.).

Sur la façade ouest du pavillon, le bow-window du rez-de-chaussée est surmonté d'un balcon, indiquant la présence d'une chambre à l'étage.

Il appartient ensuite à Eugène Hesse (1846-1928), qui y réside avec sa femme, sa fille et plusieurs domestiques, à partir de 1881. A cette date, la domesticité du château comprenait un cocher, une cuisinière, une nourrice, une femme de chambre et un jardinier. En 1911, le recensement de population ne signale qu'un cocher, une cuisinière et une femme de chambre. En 1952, les matrices signalent la démolition des communs (écurie et remise).

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle
  • Dates

La propriété qui s'étend dans un vaste parc paysager comprend un logis et des communs, une serre et une fabrique de jardin.

Le logis en briques, à deux étages carrés et étage de comble, est couvert d'un toit en ardoise, à longs pans et croupes. Il est formé de deux bâtiments juxtaposés correspondant à deux périodes de construction. Le plus ancien est le bâtiment de plan allongé, à cinq travées, qui présente une façade principale (au nord) en briques, et une façade sud (côté jardin) enduite, agrémentée d'un portique à colonnes doriques colossales, d'inspiration néoclassique et d'un balcon à l'étage. Sur la façade nord, subsistent les vestiges d'une véranda, au niveau du premier étage.

Le plus tardif est le pavillon de style néo Louis XIII, qui se distingue par l'emploi de la brique et des éléments de modénature en pierre (chaînage d'angle harpé et ouvertures en plein cintre). Il est éclairé de serliennes et de baies rectangulaires jumelées, et d'un bow-window, à l'est.

L'entrée principale, au nord, s'effectue par le pavillon. La porte d'entrée, ornée de ferronnerie, porte les initiales HH. Deux accès secondaires se situent dans la partie ouest.

Les communs sont formés d'un bâtiment en brique de plan annulaire. L'élévation extérieure, aveugle à l'origine, est rythmée de contreforts, tandis les baies des écuries, remises, services et logements animent les deux niveaux de l'élévation intérieure à la cour, seulement accessible par un passage charretier.

  • Murs
    • brique
    • pierre moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Représentations
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

Cette vaste demeure, qui constitue aujourd'hui encore un des édifices les plus remarquables de Flixecourt, a été vraisemblablement aménagée par Charles François Alexandre Hesse, en 1865, pour y établir une résidence de villégiature. On peut lui attribuer la construction d'un grand degré double en fer-à-cheval (détruit), inspiré de celui du château de Fontainebleau et du pavillon prolongeant le logis primitif. Des éléments de confort ont très certainement été ajoutés par son fils Eugène Hesse, qui s'y installe, en 1881, peu après son mariage, et qui y résidera jusqu'à sa mort.

Bien que très transformés, les communs, bâtiment en brique de plan annulaire, demeurent sans conteste l'élément le plus original de la propriété. La forme singulière du bâtiment rappelle l'esthétique néoclassique de la fin du 18e ou du début du 19e siècle.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 318/2. Flixexcourt. Etat de sections.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 318/2. Flixexcourt. Matrices des propriétés bâties et non bâties 1850-1880.

Bibliographie

  • WIGNIER DE WARRE, Ch. Généalogie de la famille Wignier. Abbeville : Picard Josse, 1893.

    p. 55-57.
  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région PICARDIE. Le Val de Nièvre, un territoire à l'épreuve de l'industrie. Réd. Frédéric Fournis, Bertrand Fournier, et al. ; photogr. Marie-Laure Monnehay-Vulliet, Thierry Lefébure. Lyon : Lieux Dits, 2013. (Images du patrimoine ; 278).

    p. 80

Documents figurés

  • FLIXECOURT (Somme) - Le château. Vve Lerclerc, prop. exclu, carte postale, vers 1905 (coll. part).

  • FLIXECOURT (Somme) - Le château [façade sud], carte postale, vers 1905 (coll. part.).

Date d'enquête 2012 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
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Fournis Frédéric
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Barbedor Isabelle
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