Le second casino de Mers-les-Bains est construit par l'entrepreneur Carpentier-Tattegrain, sur les plans de Hertaux, architecte à Eu (Seine-Maritime), dans l'axe de la rue du Fortin (actuelle rue Julien-Hédin), sur une parcelle de 1.600 m2 (AD Somme, 99 O 2594). Il a coûté 20.303,36 francs à la commune. Selon le devis du 8 février 1880, le casino est construit en bois de sciage et recouvert en lames à couteaux avec baguettes sur rives pour l´extérieur ; à l´intérieur, revêtement en feuillets rainés avec baguettes sur les joints et au milieu des planches. A l´extérieur et au pourtour, un lambrequin formant chéneau, en bois découpés. L'ensemble de la menuiserie est en bois de sapin rouge. Le parquet est en sapin, toute la couverture est en zinc (pente de 0,15 par mètre). La peinture est à l´huile à trois couches unies. L'édifice est constitué de deux pavillons octogonaux reliés par une galerie.

En 1888, M. Le Corbeiller, maire de Meudon, propriétaire au 22 rue de la Plage, se plaint au maire que la vue sur la mer est masquée par le casino et les cabines de bains. En avril 1888, les membres du Syndicat des propriétaires de Mers adressent une pétition demandant le déplacement du casino qui gêne la vue sur mer. Dès l'été 1888, un troisième casino est construit rue des Bains (actuelle rue Maurice-Dupont), sur un terrain municipal situé en limite d'emprise de l'ancien fortin, qui recevra à partir de 1890 le deuxième établissement de bains chauds. Le casino occupe cet emplacement deux années, avant d'être reconstruit en front de mer (Labesse).