Dossier d’œuvre architecture IA80002963 | Réalisé par
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, Amiens métropole
Église paroissiale et cimetière (étudié) Saint-Riquier de Dreuil-lès-Amiens
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Amiens Métropole - Amiens
  • Commune Dreuil-lès-Amiens
  • Adresse rue Jean-Jaurès
  • Dénominations
    église paroissiale, cimetière
  • Vocables
    Saint-Riquier
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    monument aux morts

La nouvelle église de Dreuil, qui conserve un cimetière (étudié) attenant, est reconstruite de 1857 à 1862, sur les plans de l'architecte diocésain François Céleste Massenot. L'aménagement de son accès depuis la rue est réalisé plus tardivement, en 1869, sur les plans de l'architecte Henry Antoine.

Cette église remplace un édifice plus ancien de modestes dimensions, sans doute partiellement reconstruit au début du 17e siècle et précédé d'une tour de clocher sur sa façade ouest. L'accès à l'édifice enclavé s'effectuait vraisemblablement par l'étroit passage conservé au sud de l'ancienne école, comme le montre le plan réalisé en 1832 avant l'agrandissement du cimetière. La disposition des lieux, assez comparable à celle de Longpré-lès-Amiens, suggère la présence possible d'un petit prieuré.

Les deux séries de plans réalisées en 1854 et 1856 par F.-C. Massenot montrent une évolution sensible du projet. Le plan de 1854 semble reproduire celui de l'édifice d'origine, avec un chevet à pans coupés et une tour de clocher porche. L'édifice réalisé se distingue du projet de 1856 par la suppression des accès prévus au sud de la nef et au nord du clocher. Deux occuli ont été aménagés dans les murs nord et sud du sanctuaire.

La sobriété du décor qui atteste d'un choix rationaliste tranche avec les autres églises néogothiques de l'aire d'étude et particulièrement d'Amiens. C'est le seul édifice religieux conservé de l'architecte, qui est également l'auteur de la mairie école de Dreuil (1856) construite dans l'enclos de l'église, qui servait de cour de récréation.

Cette église, qui témoigne de la production de l'architecte diocésain François Céleste Massenot, conserve un décor intérieur polychrome remarquable.

Documents figurés : Le cadastre napoléonien (doc. 1) figure un édifice orienté de plan allongé à chevet arrondi. Un clocher porche est accolé à la façade occidentale. Le cimetière (étudié) s'étend autour de l'église. Un plan de 1832 (doc. 2), réalisé au moment de l´extension du cimetière, montre un édifice de plan allongé à clocher porche occidental et chœur à chevet polygonal, légèrement plus large que la nef. Le plan de 1854 (doc. 3) montre un édifice de plan allongé à vaisseau unique, chevet polygonal et clocher-porche, implanté en bordure de la rue, à l´ouest de l´ancienne église, dont il semble reproduire le plan schématisé. Une seconde série de plans (doc. 4), datée de 1856, se substitue aux plans précédents. On peut observer qu´un chevet plat remplace le chevet polygonal du plan de 1854 et que le vaisseau est augmenté d´une travée supplémentaire. Sources : Les sources conservées aux archives départementales (série O) indiquent que la commune demande son érection en succursale, en 1823. Les habitants (environ cent foyers) dépendent alors de la paroisse voisine de Montières d´Amiens. Un plan de 1832 (doc. 2) donne les dimensions de l´église (environ 21 m de long sur 7 m de large). Déclarée en bon état en 1806, elle est restaurée en 1833 et agrandie d´une sacristie en 1843. En 1854, l´architecte François Céleste Massenot, qui dirige alors les travaux de la cathédrale, dessine un premier projet pour la reconstruction de l´église et de la maison communale (cf. dossier), autorisée en 1855. L´entrepreneur André Laugé se substitue à l´entrepreneur Florent Corroyer, adjudicataire des travaux, en 1856, date à laquelle l´architecte fournit une seconde série de plans. Les modifications des plans d´exécution entraînent un dépassement du devis, qui empêche la construction de la sacristie. Le perron et le mur de clôture sont construits en 1869, sur les plans de l'architecte Henry Antoine. La réponse au questionnaire de 1878 sur les écoles primaires indique que l´école, construite en 1856, sert de chapelle de 1857 à 1862, période durant laquelle l´église est reconstruite. Son enclos sert de cour d´école. Travaux historiques : La notice historique et géographique rédigée par l'instituteur (1899) mentionne une ancienne église de la fin du 16e siècle. Selon le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1909), l'église est construite en 1850, à côté de l'emplacement de l'ancienne dont il ne reste rien.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 16e siècle , (détruit)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Secondaire : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1843, daté par source
    • 1854, daté par source
    • 1856, daté par source
    • 1869, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Antoine Louis Henry
      Antoine Louis Henry

      Architecte, président de la société régionale des architectes du nord de la France, président d'honneur de la société des Antiquaires de Picardie, membre du conseil départemental des constructions et bâtiments publics.

      Arrive à Amiens en 1846 pour construire la gare.

      Architecte de la ville jusqu'en 1856 (démission).

      Architecte de l'arrondissement de Doullens (Somme).

      Père de Georges Antoine et de Joseph Antoine. Grand-père d'Henry Antoine.

      1862 : domicilié 21 rue des Saintes-Maries (annuaire).

      1881 : domicilié 10 rue des Saintes-Maries à Amiens avec son fils Joseph (19 ans) élève architecte.

      chevalier de la légion d'honneur, capitaine commandant honoraire de la compagnie des sapeurs-pompiers, membre du conseil municipal,

      Voir le site http://www.purl.org/inha/agorha/002/75226.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Massenot François Céleste
      Massenot François Céleste

      Architecte domicilié à Amiens, 77 boulevard de l'Est, en 1862 (annuaire).

      Voir article répertoire des architectes diocésains : http://elec.enc.sorbonne.fr/architectes/356.

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      architecte diocésain attribution par source

L´église orientée est implantée en retrait d´une cour-parvis et en surplomb de la voie publique, à laquelle elle est reliée par un escalier. L´espace libre (en terrasse), commun à l´école-mairie située au sud-est, est protégé par un garde-corps en fer forgé. Le cimetière (étudié) est attenant au nord et à l´est de l´église. L´édifice, construit en briques et couvert d´ardoises, présente un plan allongé à vaisseau unique et chevet plat saillant. Le clocher-porche s´élève au bas de la nef. L´église dispose de deux accès, l´un principal à l´ouest, le second au bas de la nef (mur nord), depuis le cimetière. Présence de mobilier funéraire : épitaphe sur le mur extérieur du choeur (fig. 12). Le vaisseau unique, couvert d´un lambris en carène, est rythmé par des colonnes baguées saillantes déterminant 5 travées. Il est éclairé au nord et au sud par des baies doubles surmontées d´une rose. Le chevet est éclairé par une baie axiale triple et par deux occuli, au nord et au sud. Le choeur est matérialisé par un emmarchement. L´accès à la sacristie est situé dans le mur sud du choeur. L´édifice conserve son décor polychrome d´origine (à l´exception du sanctuaire).

  • Murs
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    1 vaisseau
  • Typologies
    style néogothique ; clocher-porche
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Documents d'archives

  • AD Somme. Série G ; 92G 2. Dreuil. Testaments (1669-1682).

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1459. Dreuil-lès-Amiens. Administration communale (avant 1869).

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1460. Dreuil-lès-Amiens. Administration communale (avant 1869).

  • AD Somme. Série O ; 99 O 1461. Dreuil-lès-Amiens (1870-1939).

  • AD Somme. Monographies communales. Notice géographique et historique.

    Dreuil-lès-Amiens, par Desportes, 1899

Bibliographie

  • INVENTAIRE GENERAL DU PATRIMOINE CULTUREL. Région Picardie. Églises et chapelles des XIXe et XXXe siècles. Amiens métropole. Réd. Isabelle Barbedor. Lyon : Lieux-Dits, 2008.

    p. 20-22

Documents figurés

  • Dreuil-lès-Amiens. Plan cadastral, section A, [1811] (DGI).

  • Plan géométrique du presbytère de Dreuil et ses dépendances pour être joint au procès-verbal d'arpentage du 31 janvier 1832 aux fins d'autorisation pour affecter la partie renseignée lettres DEFG à l'agrandissement du cimetière, dessin, 1832 (AD Somme ; 99 O 1459).

  • Dreuil. Plan d'ensemble de l'église, mairie, maison du maître d'école, dessin, Massenot architecte, 1854 (AD Somme ; 99 O 1460).

  • Commune de Dreuil. Eglise. Elévation principale, élévation latérale, coupe transversale et plan, dessin, Massenot architecte, 1856 (AD Somme ; 99 O 1460)

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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