Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en août 1832, par Jean-Baptiste Marest, architecte, domicilié à Amiens, rue des Jacobins.
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que des travaux ont été réalisés en 1817.
La sépulture Marest est décrite par S. Comte (1847), qui signale la présence d'un monument (cf. annexe).
Entrepreneur (recensement de 1815), puis architecte actif à Amiens. Domicilié 36 rue Royale (recensements 1815 à 1847), devenu 38 rue des Rabuissons (recensement de 1856).
Cette concession de plan en L, en bordure d'allée et rehaussée par rapport au niveau du terrain, est délimitée par une grille en fer forgé à portillon antérieur central (disparu), fixée sur des blocs de calcaire. Elle contient deux monuments. Au premier plan s'élève une grande stèle rectangulaire en calcaire, surmontée d'une corniche moulurée. A l'arrière plan, s'élève une imposante colonne funéraire en marbre.
Inscriptions :
Dates des décès (stèle rectangulaire, face antérieure) : 1822 ; 1825 ; 1826 / (face latérale gauche ; à la mémoire de) 1810 ; 1796 / (face latérale droite) 1866 / (face postérieure ; à la mémoire de) 1832 ; 1796 ; 1804 ; 1817 ; 1804 ; 1825.
Dates des décès (colonne funéraire) : 1861 ; 1876.
Épitaphe : Mr. Jacques PETEIL, rentier / ancien entrepreneur de bâtimens / décédé le 9 aoust 1825 / A l'âge de 73 ans.
La grille est ornée de fleurons et d'urnes voilées.
La partie supérieure de la colonne est agrémentée d'une belle couronne de fleurs en marbre blanc et la partie inférieure est joliment moulurée.
Cette concession, rehaussée par rapport au niveau du terrain et délimitée par une grille en fer forgé. Elle présente un plan en L qui suggère un agrandissement ou la réunion de monuments préexistants, élevés dès 1817, comme l'indiquent les sources et une des épitaphes de la stèle.
La concession contient deux monuments. Le plus ancien est la grande stèle rectangulaire en calcaire, surmontée d'une corniche moulurée, qui a probablement été élevée en 1822 (date de la première inhumation). Cette stèle constitue une variante simplifiée du modèle visible dans la concession Duthoit-Pauchet. A l'arrière-plan, s'élève une colonne funéraire monumentale en marbre, sans doute réalisée vers 1861 (date de l'une des inhumations) et dont l'ornementation sculptée (couronne mortuaire de fleurs en marbre blanc) est d'une très belle qualité.
Il s'agit de l'enclos funéraire familial de l'architecte Jean-Baptiste Marest, acquéreur de la concession, qui a dessiné les plans de plusieurs monuments funéraires du cimetière de la Madeleine (G 25, G 135, H 107, H 119), en particulier celui à la mémoire de ses parents, la Colonne Marest, qui est le plus imposant du cimetière.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/1. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1807-1828).
C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.