Dossier d’œuvre architecture IA80006067 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire de la famille Dournel et Dournel de Bonnival
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 40 plaine I Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Appellations
    famille Dournel et Dournel de Bonnival
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, cette concession fut acquise en janvier 1852, par Joséphine Aglaé Hennequierre veuve Dournel et François Michel Furcy Dournel, notaire, domiciliés à Amiens, 16 rue Saint-Denis, par Frédéric Ernest Gambier, propriétaire, et Marie Françoise Aglaé Dournel son épouse, domiciliés à Amiens, 10 rue Porte-de-Paris.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que des travaux ont été réalisés en 1852 par l'entrepreneur Legrand et en 1909 par l'entrepreneur A. Sallé. Le tombeau en forme de chapelle porte la signature de l'entrepreneur A. Sallé. La verrière de la baie axiale porte la signature du peintre-verrier Darquet.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle, 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1852, daté par source
    • 1909, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Sallé entreprise de monuments funèbres , dit(e) Sallé père, Sallé fils
      Sallé entreprise de monuments funèbres

      Entreprise de monuments funèbres, fondée par Achille Eugène Sallé-Joseph, né en 1799 ou 1802, constructeur de monuments funèbres, rue Saint-Maurice (listes électorales de 1843, recensement de 1856). L'annuaire de 1862 situe l'entreprise 137 Grande-rue Saint-Maurice, à côté de l'entreprise Lamolet.

      Son fils Eugène Sallé-Barré (né en 1845), tailleur de pierre (1852), lui succède à la direction de l'entreprise avant 1881 (recensements de 1881 et 1906).

      Les recensements de 1906-1911 donnent l'entreprise au 403 rue Saint-Maurice. Il y travaille avec Jean-Baptiste Sallé - sculpteur et constructeur de monuments et caveaux funéraires, spécialisés dans la réalisation d'autels pour églises.

      Son fils Eugène Achille Désiré Sallé (1873-1905) est sculpteur.

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      entrepreneur signature
    • Auteur :
      Legrand
      Legrand

      Architecte établi à Eu (Seine maritime).

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      entrepreneur signature
    • Auteur :
      Darquet atelier de peintres verriers
      Darquet atelier de peintres verriers

      François Darquet, né en 1830 à Poulainville et son fils Daniel Darquet, né en 1884 à Amiens.

      Atelier installé rue du Vivier (recensement de 1906).

      1934 : 87-89 rue du Vivier, Amiens.

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      maître verrier signature

Cette concession, en bordure d'allée et rehaussée par rapport au niveau du terrain est accessible par deux marches. Elle est délimitée par une grille en fonte et fer forgé à portillon antérieur central, fixée sur une bordure en calcaire, qui s'appuie à gauche sur la clôture de la concession voisine. Le sol est recouvert de dalles en pierre de Tournai (recouvertes par la végétation). La dalle fermant l'entrée du caveau est également en pierre de Tournai.

La concession contient deux monuments. Au fond s'élève une stèle à entablement et fronton triangulaire en calcaire, agrémentée de trois tables en marbre noir. Au centre de la concession se dresse un tombeau en forme de chapelle de style néogothique en calcaire. La façade antérieure présente un pignon découvert à crochets ouvragés et orné de pinacles fleuronnés. La toiture est en calcaire, agrémentée d'un faîtage à crochets et deux gouttières postérieures permettent l'écoulement des eaux de pluies. L'édicule est fermé par une porte à deux battants en fonte ouvragée, encadrée par une paire de colonnettes. Les angles de la façade antérieure sont rythmés par des pilastres ouvragés et le tympan représente les armoiries de la famille. Les façades latérales sont percées d'une fenêtre ogivale encadrée par deux colonnettes (le vitrail est déposé à l'intérieur de l'édicule) et la façade postérieure est percée d'un vitrail quadrilobé.

A l'intérieur, les parois sont enduites de plâtre. Le mur postérieur est agrémenté d'un faux-autel en calcaire. Quatre tables en marbre, sur lesquelles figurent les épitaphes des défunts, sont fixées sur les murs latéraux, encadrant les baies et le sol est recouvert de dalles en granite belge.

Inscriptions :

Dates des décès (stèle à entablement et fronton) : 1855 ; 1858 ; 1890 ; 1933 ; 1945 / 1851 ; 1867 ; 1909 ; 1909 / 1926 ; 1894 ; 1902. Dates des décès (tombeau-chapelle, de gauche à droite) : [muette] / 1902 ; 1926 / 1894 ; 1933 ; 1945 / 1851 ; 1867 ; 1909 ; 1909.

Épitaphe (stèle à entablement et fronton) : Frédéric Ernest GAMBIER / avocat / veuf de Aglaé DOURNEL / décédé le 8 juillet 1890 / dans sa 77ème année / De profundis / [...] / Charles Alexandre Daniel / DOURNEL DE BONNIVAL / chevalier du Saint-Sépulcre / décédé à Amiens le 8 décembre 1933 / à l'âge de 74 ans / - / Daniel Furcy Robert DOURNEL / DE LA GUITTONNIERE DE BONNIVAL / Né à Péronne le 14 avril 1786 / notaire pendant 35 ans à Amiens / où il est décédé le 29 Xbre 1851 / [...] / Michel DOURNEL DE BONNIVAL / chevalier de St-Grégoire-le-Grand / Notaire honoraire, ancien adjoint d'Amiens / Né à Amiens le 29 septembre 1823 / y est décédé le 21 février 1909.

Inscription concernant le destinataire (entablement de la stèle) : Famille Dournel.

Inscription concernant le destinataire (façade antérieure du tombeau-chapelle) : Famille Dournel de Bonnival.

Signature (tombeau-chapelle, base du pilastre droit) : A. Sallé.

  • Murs
    • calcaire
    • marbre
    • pierre
    • fonte
    • fer
  • Typologies
    composition hétérogène ordonnée ; mutation ; stèle funéraire architecturée (entablement et fronton) ; tombeau en forme de chapelle à parvis enclos ; style néogothique
  • État de conservation
    état moyen
  • Techniques
    • fonderie
    • ferronnerie
    • sculpture
    • vitrail
  • Précision représentations

    Ce décor sculpté en demi-relief est en pierre calcaire et orne le tympan de la façade antérieure du tombeau-chapelle de la famille Dournel de Bonnival.

    La grille est ornée de fleurons et d'urnes voilées et le portillon est surmonté d'une croix rayonnante encadrée par deux anges agenouillés en prière.

    Le fronton de la stèle, initialement surmonté d'un élément, est sculpté d'un sablier ailé encadré par deux flambeaux à demi-renversés sur un fond de feuilles de lierre.

    Les crochets du fronton du tombeau-chapelle, surmonté d'une croix fleuronnée, représentent des feuilles d'acanthe et les crochets du faîtage sont en forme de fleur de lys. Les pilastres d'angles sont également gravés de feuilles d'acanthe et les colonnettes encadrant la porte et les baies ogivales sont coiffées de chapiteaux à crochets feuillagés. Le tympan est sculpté des armoiries de la famille Dournel de Bonnival. La porte en fonte ouvragée est agrémentée de fleurs. A l'intérieur, la dalle de pavage est gravée d'un décor géométrique et le vitrail représente le visage d'un saint (?). Les colonnes du faux-autel sont coiffées de chapiteaux à crochets feuillagés et la partie supérieure est sculptée d'une croix perlée.

    Le tympan est sculpté des armoiries de la famille Dournel de Bonnival, dont le nom est inscrit dans des phylactères. Deux chiens (lévriers) encadrent deux écus, eux-mêmes surmontés d'une couronne. Celui de gauche représente un lys et une branche de chêne (partie supérieure) ainsi qu'une étoile à cinq branches et un croissant de lune (partie inférieure). Celui de droite représente un pélican donnant la becquée à ses trois petits.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cette concession, rehaussée par rapport au niveau de l'allée, est délimitée par une grille en fonte et fer forgé fixée sur un mur-bahut en calcaire. Elle contient deux tombeaux de famille. Le plus ancien, aujourd'hui partiellement masqué, est une stèle en calcaire, probablement élevée vers 1852 (date d'acquisition de la concession) pour le notaire M. Daniel Furcy Robert Dournel de la Guittonnière de Bonnival. Le décor sculpté du fronton est d'une très belle qualité. La pose de ce premier monument peut être attribuée à l'entrepreneur Legrand, qui intervient dans la concession en 1852 (autorisations de construction).

Devant cette grande stèle funéraire, un second tombeau en forme de chapelle de style néogothique, signé par l'entrepreneur A. Sallé a été réalisé vers 1909 (autorisations de construction). Ce monument se signale également par la qualité du décor sculpté (armoiries) et la présence d'une petite verrière, signée par le peintre-verrier Darquet.

Outre la qualité architecturale des monuments, cette concession illustre un dispositif assez peu fréquent, qui consiste à conserver le monument d'origine, cependant masqué par le nouveau tombeau. Comme dans d'autres exemples identifiés dans le cimetière de la Madeleine, les dates d'inhumations du monument d'origine sont reprises dans le tombeau-chapelle.

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/2. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1849-1859).

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/10. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1907-1910).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2015
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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