Dossier d’œuvre architecture IA59000329 | Réalisé par
Ramette Jean-Marc (Rédacteur)
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • patrimoine industriel, Armentières
  • enquête thématique régionale, Brasseries du Nord - Pas-de-Calais
Brasserie et malterie Motte-Cordonnier, puis Sébastien-Artois, puis Interbrew
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Métropole européenne de Lille - Armentières
  • Commune Armentières
  • Lieu-dit Entre-la-Lys-et-le-Pavé-d'Armentières
  • Adresse 14 rue Pierre-Brossolette
  • Cadastre 1935 D3 643 à 691  ; 1983 CH 1 à 3
  • Dénominations
    brasserie, malterie
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, atelier de conditionnement, bureau, entrepôt industriel, stationnement, cour, pièce de séchage, voie ferrée, poste de chargement, magasin industriel, laboratoire, conciergerie, pièce de séchage

Fondés en 1650 et implantés en divers points de la ville, notamment rue de Dunkerque, les établissements Motte-Cordonnier érigent, suite aux destructions liées à la Première Guerre mondiale, un grand ensemble comportant une brasserie et une malterie, sur un terrain de huit hectares voisin des réseaux ferroviaire et navigable. Les installations, réalisées sur les plans de l'architecte Georges Forest, sont opérationnelles en 1923. Plusieurs extensions ont lieu en 1925, 1929, 1936 et 1937. Très vite, la brasserie devient la plus importante du Nord de la France. De nombreux débits de boissons sous franchise Motte-Cordonnier jalonnent la région. En 1951, Bertrand Motte crée la brasserie MOCAF, pour Motte-Cordonnier Afrique, société agroalimentaire spécialisée dans la fabrication de boissons dont la production débute en 1953.

La malterie cesse de fonctionner en 1965.

Devenue la S.A. Sébastien Artois dans les années 1970, la brasserie est rachetée en 1989, par le groupe belge Interbrew. Après une série de restructurations, elle cesse de brasser en 1993. Seule l'activité de conditionnement persiste encore pour un temps.

En 2018, les enfants et petits-enfants de Bertrand Motte, dernier dirigeant familial de la brasserie, décident de relancer la production dans un local non loin du site historique. Devant la menace qui pèse sur ce site emblématique, le Ministère de la Culture inscrit l'édifice, par un arrêté du 30 avril 2019.

Matériel en 1988 :

La brasserie possède une pompe à vide Seck ayant appartenu à la brasserie Lescornez*, un compresseur d'ammoniac Phoenix-Gand (Belgique). La salle de brassage est composée de trois cuves : l'une de 400 hectolitres et deux autres de 260 hectolitres datant de 1920. La canetterie a conservé une laveuse de bouteilles automatique Vandergeeten-Bruxelles (Belgique).

Production:

En 1927 la production s'élève à 122 000 hectolitres de bière de fermentation basse, conditionnée en bouteilles. En 1947, la brasserie produit 300 000 hectolitres de bière de fermentation basse, des marques Étoile rouge, Étoile d'or, Étoile noire, Oxford, Vega, Bock M.C. La brasserie, utilisant le gaz carbonique issu de la fermentation, produit également de la limonade distribuée sous la marque Moco.

En 1956, la malterie produit 38 quintaux de malt.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle , daté par source
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1921, daté par source
    • 1925, daté par source
    • 1929, daté par source
    • 1936, daté par source
    • 1937, daté par source
  • Auteur(s)

Site édifié en bord de Lys et desservi par un embranchement ferroviaire et une voie particulière. Les bâtiments sont construits en béton armé habillé de brique.

La brasserie comprend plusieurs corps de bâtiment. Le plus emblématique, qui accueille les cuves de brassage, est un bâtiment rectangulaire de trois étages, richement décoré de motifs en brique polychrome (appareil en damier). La partie centrale, en légère saillie, abrite l'escalier distribuant les niveaux. Elle est couverte d'une terrasse de laquelle émerge une tour de section carrée coiffée d'un toit en pavillon couvert d'ardoise rappelant, avec ses arcatures de brique et ses faux mâchicoulis, l'architecture des beffrois de la région. Le centre de chacune des faces de la tour est occupé par une verrière représentant l'étoile à cinq branches, emblème de la marque. Perpendiculairement, à l'arrière du bâtiment de brassage, un toit en ogive surmonté d'un lanterneau en béton, émerge d'une terrasse. C'est là où le moût, une fois refroidi, est ensemencé de levure avant d'entrer en fermentation.

  • Murs
    • béton béton armé
    • brique
  • Toits
    béton en couverture, matériau synthétique en couverture, ardoise, métal en couverture, tuile flamande mécanique, verre en couverture
  • Étages
    6 étages carrés
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
    • fausse voûte en berceau segmentaire
  • Couvertures
    • terrasse toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • toit en pavillon
    • lanterneau
  • Énergies
    • énergie thermique produite sur place
    • énergie électrique achetée
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    brasserie, malterie
  • Protections
    inscrit MH, 2019/04/30
    inscrit MH partiellement, 1999/12/31
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures du bâtiment de l'ancienne malterie ; façades et toitures du bâtiment de l'ancienne brasserie et, en totalité, sa cage d'escalier et sa salle de brassage (décor et cuves) (cad. CH 37) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999.

    Les éléments suivants de la brasserie-malterie Motte-Cordonnier : les façades et toitures du bâtiment des bureaux de l'administration, les façades et toitures de la maison du directeur, les façades et toitures de la partie de la canetterie édifiée entre 1921 et 1949, avec à l'intérieur la cage d'escalier principale et le bureau de dégustation du premier étage, les façades et toitures de l'ancienne station de pompage (pour sa partie édifiée avant 1939), les façades et toitures du bâtiment de la fermentation dans son prolongement avec la brasserie, des façades et toitures du grenier à moût et du bâtiment lui servant de soubassement, les façades et toitures des extensions à la malterie, le tout sis 64 avenue Roger-Salengro (cad. CH 64) : inscription par arrêté du 30 avril 2019.

  • Référence MH

Cette étude menée en 1988 a fait l'objet d'une mise à jour par le service de l'Inventaire en 2023.

Documents d'archives

  • AD Nord. Série J ; 1155. Fonds de la brasserie Motte-Cordonnier.

    AD Nord : J 1155

Bibliographie

  • Brasserie Motte-Cordonnier, plaquette éditée à l'occasion du tricentenaire, Paris, 1951.

Périodiques

  • Les grandes brasseries et malteries du nord de la France, Le Béton armé, n°223, septembre 1926 [en ligne].

Documents figurés

  • Fonds Motte-Cordonnier, 1936-1937 (AC Armentières. Relevés des établissements classés ; 1.777.51).

    AC Armentières : 1.777.51
  • Motte-Cordonnier, extension, 1921 (AD Nord ; M 417340).

    AD Nord : M 417340
  • Motte-Cordonnier, dépôt de liquides inflammables, 1925 (AD Nord : M 41710381).

    AD Nord : M 41710381
  • Motte-cordonnier, demande d'extension, 1929 (AD Nord ; M 41710396).

    AD Nord : M 41710396
  • Motte-Cordonnier, extension, 1936 (AD Nord ; M 41710420).

    AD Nord : M 41710420
  • Motte-Cordonnier, extension, 1937 (AD Nord ; M 41710425).

    AD Nord : M 41710425
  • Motte-Cordonnier, Dommages de guerre, 1920 (AD Nord ; 10R, 4947).

    AD Nord : 10R 4947
  • Brasserie Motte-Cordonnier, plans divers (Collection particulière Motte).

    Collection particulière
Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 1990, 1999, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Ramette Jean-Marc
Ramette Jean-Marc

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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