Le moulin à blé de Troissereux est attesté dès le 15e siècle. C'est à l'époque un modeste moulin banal, dépendant de la seigneurie de Troissereux, alimenté par une petite dérivation sinueuse du Thérain. La faiblesse du débit et "l'insalubrité" qu'il occasionne dans le voisinage sont les raisons invoquées pour le transférer plus loin du nouveau château construit. Le nouveau moulin de Troissereux est alors reconstruit en aval, au début du 18e siècle, à l'emplacement actuel. Pour son alimentation, le seigneur de Troissereux fait aménager une nouvelle dérivation de la rivière du Thérain, appelée la rivière Neuve. L'édifice conserve sa vocation meunière jusqu'au début du 20e siècle, date à laquelle le marquis de Corberon, propriétaire, le vend au marchand de bois Folliette, qui utilise tendant un temps la force hydraulique pour une petite scierie. C'est en tout cas sous cette dénomination quil apparaît sur le plan de 1907. Enfin, en 1931, M. Grégoire, ancien meunier du moulin de Bracheux (repéré), fermé l'année précédente, poursuivra son activité et redonnera au site sa vocation primitive jusqu'en 1935, date de cessation d'activité. L'établissement est ensuite converti en logement.

Existant avant la législation sur le régime hydraulique mise en place à l'époque révolutionnaire, et étant implanté sur un cours d'eau secondaire au Thérain, le moulin de Troissereux ne fait pas l'objet de règlement. Son système hydraulique se compose néanmoins d'un vannage de décharge de 4,56 m de débouché, d'une vanne ouvrière permettant à l'eau de faire fonctionner une roue par dessous.