Le cimetière se situe à son emplacement d'origine qui remonte au Haut Moyen Âge au moins, comme en témoigne la découverte de sarcophages mérovingiens autour de l'église actuelle (M.-T. Hémery, 2006). Son implantation serait ainsi contemporaine de la construction de cette dernière.

Il ne reste aujourd'hui aucun tombeau antérieur au XIXe siècle en raison des réaménagements successifs. Les plus anciens monuments funéraires toujours conservés datent du second quart du XIXe siècle (voir en ill.).

D'après les documents de la série O conservés aux Archives départementales de l'Oise, le cimetière est réorganisé conformément à la loi du 6 décembre 1843. Ainsi, les tarifs des concessions sont fixés en 1850 et une nouvelle clôture en brique est bâtie en plusieurs campagnes par Charles-Henri Rançon, maçon à Caply à partir de 1876. La dernière section du mur est élevée en 1908.

La grande majorité de ces monuments funéraires toujours en place a été implantée à partir du dernier quart du XIXe siècle.

En 1918, à la demande de l'autorité militaire, le mur occidental est percé afin d'accéder à un espace destiné à "inhumer les soldats qui meurent dans les ambulances installées à Vendeuil". Un cimetière militaire est ainsi implanté juste à l'ouest dans ce qui est aujourd'hui un champ, de l'autre côté du mur de clôture. Ce cimetière militaire est supprimé après le retour des corps aux familles à la fin du conflit.

Un oratoire dédié à la Vierge est visible dans la partie nord. Célébrant la "Mère de douleurs" (voir inscription) aucune information sur son origine n'a été trouvée mais d'après sa facture, son état actuel n'est pas antérieur au XXe siècle. Son socle en pierre semble appartenir à un ancien monument funéraire réemployé (ill.).

En 1922, le monument aux morts commandé au sculpteur Boussard est édifié juste devant l'entrée principale du cimetière.

Une pompe installée derrière la croix du cimetière est donnée par un bienfaiteur anonyme en 1926.

Six ans après son inauguration, le monument aux morts dans l'allée principale gêne le passage du corbillard. Une nouvelle entrée est alors aménagée plus à gauche de la première, en 1928. Elle est garnie d'un portail à deux battants réalisé par le maréchal-ferrant de Vendeuil-Caply André Hérout.