Cet ancien moulin à eau est visible sur une carte de 1715 (N III Somme 74 : plan des molières de Noyelles et Pontoise entre la Somme en la forêt de Crécy) et sur le cadastre napoléonien selon un plan similaire : le logis à l'est, les étables au nord. Seul le bâtiment situé à l'est de la cour a aujourd'hui disparu. Les cartes postales du début du 20e siècle nous donnent l'aspect de ce moulin hydraulique, qui possédait à l'origine un étage (pour la partie dans laquelle se trouvait la meule) ainsi qu'une extension en appentis sur sa face occidentale. Le mur sud était couvert d'un essentage de planches et le toit à longs pans était en ardoise. L'édifice a été détruit suite à une tempête vers 1950 (deux marronniers sont tombés dessus). Il était muni d'une grande roue à aubes. Le bâtiment situé en fond de cour était la boulangerie. Il était encore en activité au début des années 1940. Il servait à moudre le grain des habitants des environs. Après la Première Guerre mondiale, les grandes entreprises ont rassemblé leurs capitaux. C'est ainsi que sont nées le grandes minoteries. En effet, en 1936-1937, de grands moulins furent établis dans la région (les Grands Moulins de Paris, Rouet à Abbeville, dans le Pas-de-Calais ainsi que Riquier à Gouy-Cahon), ce qui engendra une perte d'activité pour les petits moulins indépendants, qui ne pouvaient concurrencer ces derniers. Ils ne pouvaient plus vendre la farine aux habitants des environs puisque sa fabrication n'était plus rentable. Le propriétaire passa alors du métier de meunier à celui de boulanger. Il fut dans l'obligation d'enlever la roue à aubes. Les étables à cochons en brique situées dans le fond de la cour ont disparu.