L'édifice visible à cet emplacement sur le cadastre napoléonien levé vers 1839 comprend un bâtiment principal ouvrant sur la Grande-Place et sur la rue du Vert-Muguet et une cour en fond de parcelle. Joseph Antoine Tardieu, ébéniste, semble y être installé vers 1880, à la suite d'un cafetier et louager. La distribution intérieure est connue par les plans dressés pour l'évaluation des dommages de guerre en 1920. Le descriptif signale une cave de près de 4 m. de hauteur sous voûte. Le rez-de-chaussée est occupé par un vaste magasin avec un petit logement à l'arrière sur la cour. Dans la cour de petite dimension, accessible depuis la rue du Vert-Muguet, se trouve un atelier et une remise et écurie ouvrant sur la rue du Vert-Muguet. Les deux étages, disposant d'une entrée indépendante rue du Vert-Muguet, sont aménagés pour la location en meublé (sept chambre au premier étage et neuf au second). L'édifice reconstruit à l'identique pour la veuve de Joseph Tardieu, marchande de meubles et débitante (1921), devient un hôtel de voyageurs (attesté de 1926 à 1936), dit Hôtel de la Paix.