Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France
Cheffe de projet du Pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme
- inventaire topographique, Pays d'art et d'histoire Ponthieu-baie de Somme
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe au Service régional de l'Inventaire des Hauts-de-France (2023).
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Abbeville
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Commune
Caours
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Adresse
rue du Sac
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Cadastre
2024
AC
64
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Martin
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Parties constituantes non étudiéescimetière, croix de cimetière
Si l'église paroissiale de Caours est attestée au moins à partir du tout début du XIVe siècle, notamment par sa mention dans le Pouillé de la province de Reims rédigé en 1301, l'église actuelle remonte plutôt à la première moitié du XVIe siècle. Aucune source ne mentionne son état de ruine ou de vétusté après la Guerre de Cent Ans, mais les éléments stylistiques de l'édifice actuel, comme la forme des baies du chœur, en ogive avec un remplage flamboyant, ou le soubassement en silex et en brique, soutiennent cette hypothèse. L’unité de la maçonnerie du chœur et de la nef indique qu’ils ont vraisemblablement été construits en même temps.
Pour autant, l'édifice a aussi fait l'objet de travaux ultérieurs. Au XVIIe siècle, une porte permettant au desservant d'accéder directement au chœur de l'église est aménagée du côté nord : la date de 1628 ainsi que le nom de Charles Voisin gravés à côté de cette entrée datent précisément cet aménagement. Aucune source ne permet cependant d'attribuer une fonction au nom gravé... Cette porte a été murée par la suite.
Les travaux les plus importants sont localisés dans la nef et le clocher, manifestement refaits dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les ouvertures en arc surbaissé de la nef, dont l'une porte la date de 1757, témoignent de cette phase de travaux visant à apporter davantage de luminosité. Par ailleurs, selon Flandrin, le clocher aurait été reconstruit en 1763 comme l'indique la date qui avait pu être observée en 1947 mais qui n'a pu être confirmée (Flandrin, 1947).
Une sacristie est construite en 1853 avec l'aide des paroissiens qui la réclamaient depuis plusieurs années (AD Somme ; 99 O 1042). En 1884, de nouveaux travaux visent le remplacement de quatre verrières (AD Somme ; 99 O 1043) et en 1897, la toiture en tuile de l'église qui était "dans un état de délabrement complet", est entièrement refaite en ardoise (ibid.). Il semble toutefois qu'en 1850, l'église qui est représentée "d'après nature" par Oswald Macqueron (Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville ; AB N029) soit déjà couverte en ardoise.
Enfin, le 2 septembre 1944, une explosion de mines endommage partiellement l’édifice qui est réparé rapidement. Les travaux, placés sous la direction de Decock et Ferry, architectes à Abbeville, concernent la couverture et les zingueries, une petite partie de la maçonnerie ainsi que les vitraux du XIXe siècle qui sont remplacés par Pierre Pasquier (AD Somme ; 1272 W 375).
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Période(s)
- Principale : 16e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 1er quart 17e siècle , porte la date
- Principale : 3e quart 18e siècle , porte la date
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Dates
- 1628, porte la date
- 1757, porte la date
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Auteur(s)
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Auteur :
maître d'œuvre inconnumaître d'œuvre inconnuCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Auteur :
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Auteur :
L’église paroissiale, située au centre de Caours, est entourée de son cimetière (IA80011047). L'ensemble est attenant au presbytère construit au nord du clocher.
L’édifice est orienté et présente un plan allongé sans transept. Il possède une nef à trois travées sans bas-côtés, prolongée par un chœur à chevet polygonal à une travée droite. Le clocher, positionné sur la façade occidentale, est un simple clocher-mur, également appelé "campenard" en picard. L'entrée occidentale est abritée par un porche, logé entre les deux contreforts de façade. Il existait également un second portail percé dans le mur nord du chevet, qui a été fermé par de la brique. La sacristie est construite en continuité du chevet, à l'est.
L’église est construite en pierre calcaire de moyen appareil, sur un soubassement en appareil mixte de brique et de silex. La sacristie est entièrement construite en brique. Ce matériau se retrouve également sur les rampants des pignons occidentaux appareillés en couteaux. L’édifice est éclairé dans la nef par quatre grandes baies en arc surbaissé en brique. Le chœur possède des baies en tiers-points à remplages flamboyants, et une petite ouverture rectangulaire sur son élévation sud. Sa baie d’axe a été comblée lors de la construction de la sacristie. Chaque travée est rythmée par un contrefort en brique et/ou en calcaire. Deux imposants contreforts soutiennent le clocher sur l’élévation ouest. Ce dernier est en partie essenté d’ardoise et possède deux ouvertures en plein cintre avec abat-sons à l’est. La nef et le chœur sont couverts d’un toit en ardoise à longs pans et pignon découvert, avec une croupe polygonale pour le chœur. Le clocher est couvert par un toit en pavillon.
La date de 1628 est portée à droite du portail nord, celle de 1757 est gravée sur l’une des baies nord de la nef. Le chœur est légèrement plus élevé que la nef. Cette différence de niveau est visible autant depuis l’extérieur que depuis l’intérieur de l’édifice.
À l’intérieur, les murs de la nef sont peints en rouge dans leur premier tiers d'élévation, couvert d’un badigeon blanc dans leur tiers central, puis en pierre apparente avec un faux appareillage peint en bleu sur leur tiers supérieur.
Les murs du chœur sont couverts de lambris en bois dans leur partie inférieure et d’un ciel bleu étoilé sur toutes leur surface dans la partie supérieure. Des dalles grises délimitées par deux bandeaux noirs forment l’allée centrale de la nef tandis qu'à gauche et à droite de cette allée des pavés sont peints en rouge. Le sol du chœur est composé d’un damier noir et blanc.
L’édifice est couvert par une voûte de mitre émoussé à charpente apparente. Les entraits et les poinçons sont peints en bleu, leurs angles sont soulignés par une ligne rouge. L’embrasure des baies a conservé un décor peint de motifs composés de croix rouges et rinceaux et volutes. Une grande niche abritant une statue de Vierge à l’Enfant est aménagée sur le mur occidental, au-dessus du portail d’entrée.
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Murs
- calcaire moyen appareil
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Toitsardoise
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Plansplan allongé
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Couvrements
- fausse voûte en berceau
- charpente en bois apparente
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
- croupe polygonale
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Commune d'Abbeville - Archives et Bibliothèque patrimoniale
- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Baie de Somme - Trois Vallées
Documents d'archives
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AD Somme. Série O ; Sous-série 99 O : 99 O 1042. Dossier d'administration communale de Caours. avant 1869.
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AD Somme. Série O : 99 O 1043. Dossier d'administration communale de Caours, objets généraux, divers, personnel et police, biens communaux. 1870-1939.
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AD Somme. Série W ; Sous-série 1272 W : 1272 W 375. Dommages de guerre (1939-1945), immeubles publics, Caours.
Bibliographie
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FLANDRIN, Louis. Un village du Ponthieu : Caours-L'Heure. Abbeville : Imprimerie Leclerc, 1947.
[réédition : 1994].
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ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.
Documents figurés
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Église de Caours, par Oswald Macqueron, aquarelle d'après nature, mai 1850 (Archives et Bibliothèque patrimoniale d'Abbeville ; AB N029).
Chercheuse associée à l'inventaire pour l'étude du pays d'art et d'histoire Ponthieu baie de Somme. (2023-2026)
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