Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
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Lefébure ThierryLefébure Thierry
Photographe du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Soissonnais - Villers-Cotterêts
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Commune
Largny-sur-Automne
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Adresse
Église paroissiale Saint-Denis
,
rue Saint-Denis
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Emplacement dans l'édifice
mur nord du bas-côté nord
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Dénominationstableau, cadre
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Titres
- Saint Simon Stock recevant le scapulaire des mains de la Vierge
Le tableau représentant saint Simon Stock recevant le scapulaire des mains de la Vierge a sans doute été réalisé dans la seconde moitié du 17e siècle, plus précisément entre 1668 et 1686. Il porte dans l'angle inférieur droit les armes de la famille de Condren, qui tint la seigneurie de Largny de la fin du 16e siècle jusqu'à la Révolution. Mais la présence du collier de l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem autour de l'écu armorié permet de déduire que ces armoiries sont celles d'Alexandre de Condren, seigneur de La Muette de Largny, qui fut admis chevalier de cet ordre le 25 avril 1668. Si la date précise de son décès n'est pas connue, elle est néanmoins antérieure à juin 1686, date du remariage de sa veuve, Madeleine de Suzanne de Cardaillac.
Rien ne permet actuellement de savoir si ce tableau a été peint pour l'église de Largny ou bien pour le château de la Muette, implanté sur le territoire de la commune. En revanche, il ne provient probablement pas d'un établissement religieux voisin, aucun couvent de carmes ou carmélites ne paraissant avoir été fondé dans une étroite proximité.
Certains rapprochements stylistiques peuvent être établis avec un autre tableau conservé dans l'église et représentant une sainte prosternée devant une Vierge à l'enfant. La similitude du traitement pictural de la Vierge incite à penser que les deux toiles pourraient émaner du même atelier.
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Période(s)
- Principale : 2e moitié 17e siècle
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Auteur(s)
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Personnalité :
Condren (de) Alexandrecommanditaire attribution par sourceCondren (de) Alexandre
Chevalier, marquis de Condren, seigneur de Largny. Premier écuyer de la duchesse d'Orléans, capitaine des gardes du corps de Gaston, duc d'Orléans, chevalier de l'ordre de Saint-Lazare. Décédé avant 1686.
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Personnalité :
Le tableau, quoique rectangulaire et vertical, avoisine néanmoins le carré. Il est peint à l'huile sur une toile.
Son cadre mouluré en chêne est constitué de quatre éléments assemblés à coupe d'onglet. Il est peint faux marbre rouge et beige. Ce tableau pourrait provenir d'un retable ou d'un lambris, car des traces de fixations et de chevilles sont visibles sur les côtés du cadre.
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Catégoriespeinture
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Structures
- rectangulaire vertical
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Matériaux
- matériau textile, support peinture à l'huile
- chêne, en plusieurs éléments taillé, mouluré, peint, faux marbre
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Précision dimensions
Mesures à l'ouverture du cadre : h = 177 ; la = 163. Largeur du cadre : 16 cm.
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Précision représentations
Le tableau représente l'apparition dont aurait bénéficié saint Simon Stock, général des carmes, au milieu du 13e siècle. La scène se passe dans un paysage plutôt vide où le peintre n'a représenté qu'une montagne dans le lointain, un arbre, quelques plantes et un caillou. Le saint, portant l'habit sombre des carmes - une longue tunique serrée à la taille par une ceinture d'où pend un chapelet -, est agenouillé, les mains croisées sur la poitrine. La majeure partie du fond du tableau est occupée par des nuées sombres ou des fumées sur lesquelles se détache la Vierge, assise de trois-quarts sur des nuages. Elle remet le scapulaire monastique au saint en prière. Cette scène est donc une illustration de l'établissement de l'habit de l'ordre, selon le désir de la Vierge qui prend ici clairement l'ordre des carmes sous sa protection. En outre, la Vierge aurait attaché au port de cette pièce de tissu le privilège d'être sauvé des flammes du Purgatoire. Cette promesse mariale est évoquée par la petite scène peinte dans l'angle inférieur gauche du tableau, où un ange en vol tire une âme, symbolisée par un personnage nu, hors des flammes d'un brasier.
Des armoiries sont peintes dans l'angle inférieur droit. L'écu, entouré du collier de l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, est porté par deux griffons et surmonté d'une couronne comtale et d'un chérubin.
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Inscriptions & marques
- armoiries, peint, sur l'oeuvre
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Précision inscriptions
Les armoiries sont celles de la famille de Condren, qui tint la seigneurie de Largny de la fin du 16e siècle à la fin du 18e siècle : de gueules au chevron d'azur chargé de cinq fleurs de lys d'or et accompagné de trois lions d'argent, ceux en chef affrontés.
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État de conservation
- oeuvre restaurée
- mauvais état
- oeuvre menacée
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Précision état de conservation
Le tableau a été restauré par l'Atelier de Restauration et Conservation des Objets d'Art, à Paris, en 1974 (rentoilage, refixage, nettoyage, restauration picturale). Néanmoins, la couche picturale est craquelée (avec des craquelures en escargot). Le tableau est couvert de taches de moisissure blanche.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1971/11/04
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) Département de l'Aisne
- (c) AGIR-Pic
Bibliographie
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DEMARSY, Arthur. Liste des chevaliers de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem et de Notre-Dame du Mont-Carmel, de 1610 à 1736. Revue nobiliaire historique et biographique, nouvelle série, t. 3e, 1867, p. 35-44, 112-120, 311-329.
p. 43.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.