Dossier d’œuvre architecture IA60001590 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien atelier de polissage de verre optique Michel, puis Courtin, devenu scierie Welnolski
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie verte - Songeons
  • Hydrographies dérivation du Thérain
  • Commune Lachapelle-sous-Gerberoy
  • Adresse 14 rue de l' Eglise
  • Cadastre ?
  • Dénominations
    usine de verres optiques, scierie
  • Précision dénomination
    atelier de polissage de verre optique
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, logement patronal, bief de dérivation

En 1834, M. Michel fait édifier un atelier de polissage de verres optiques fonctionnant avec la force hydraulique d'une dérivation de la rivière du Thérain. Cette installation suscite de vives réactions de la part des lunettiers du canton qui, pour la plupart, effectuent encore ces tâches à la main. L'introduction de machines à polir projette d'emblée la productivité de l'entreprise parmi les plus importantes du canton. En 1852, l'activité est poursuivie avec le même engouement par le nouvel industriel, M. Courtin. Celui-ci cède l'affaire en 1891 à la veuve de Noël Levasseur, qui hérite malheureusement d'une situation économique plus délicate, en raison de la conjoncture que connaît cette branche industrielle. C'est la raison pour laquelle le site est converti, à partir de 1900, en atelier de forge et de menuiserie. La production s'oriente alors plutôt dans la fabrication de pompes à bras et de dentures d'engrenages de roues que poursuit M. Welnolski. Actuellement, l'activité, devenue très artisanale, demeure orientée vers le travail du fer et la réparation de matériel agricole.

Le système hydraulique se compose de deux vannes de décharge et d'une vanne mouloire, ainsi que d'une roue verticale par dessous installée par le propriétaire vers 1900, d'après le modèle de la roue hydraulique du moulin de Crillon. La roue hydraulique mesure 3,40 m de diamètre sur 1,15 m de large. Le site conserve le système d'engrenage ainsi que l'arbre principal de transmission.

En 1834, la production de l'atelier, qui emploie 8 personnes, est de 17 500 grosses (douze douzaines) de verres optiques, soit 10 fois plus que la moyenne observée ailleurs à la même époque.

L'atelier de lunetterie n'est pas implanté directement sur la rivière du Thérain, mais sur une petite dérivation, qui autrefois alimentait également un lavoir communal, situé à proximité. Le bâtiment principal suit une orientation pratiquement parallèle à la rivière. Les fonctions d'atelier et de logement sont réunies au sein de la même construction oblongue. Il s'agit d'un bâtiment asez simple, présentant au rez-de-chaussée un appareil en moellon de pierre avec jambages harpés en briques du côté nord, et entièrement en brique au sud. L'étage carré est en pan de bois recouvert de torchis. L'ensemble est couvert d'un toit en ardoise, à longs pans et pignons couverts. Il est prolongé à l'est d'une petite dépendance couverte en tuile plate plombifère et tuile mécanique. D'autres dépendances, à usage de garage, de bûcher et de forge, parfois simplement charpentées, forment retour. Elément singulier, la roue hydraulique verticale par dessous est implantée à l'extérieur, sur la façade nord de l'atelier, et non sur l'un des pignons.

  • Murs
    • pierre
    • brique
    • bois
    • torchis
    • moellon
    • pan de bois
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, tuile plate plombifère
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • roue hydraulique verticale
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    machine énergétique, machine de production

Roue hydraulique en place ainsi que le système de transmission et les machines de production (raboteuses, dégauchisseuses) de la scierie.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 3742. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1834.

  • AD Oise. Série M ; Mp 3703/2. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1848.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 271. Cours d'eau et usines. Lachapelle-sous-Gerberoy.

Bibliographie

  • GIRARD, Henriette. L'Industrie du verre dans la Haute-Vallée du Thérain (1680-1950) . Beauvais : Ecomusée des Pays de l'Oise, 1999.

    p. 97-98
  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Songeons. Annuaire de l'Oise, 1842.

    p. 78
  • LHUILLIER, Victor. Le canton de Songeons illustré : notice géographique, historique, statistique, administrative agricole et industrielle. Beauvais : Schmutz, 1889.

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

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