Le moulin à blé, dit du Vidamé, et la ferme qui lui fait face, occupent un site stratégique à proximité de ce qui fut au Moyen Age le seul pont sur le Thérain, établi en amont de Beauvais. Le vidame de Gerberoy, dépendant du chapitre cathédral de Beauvais y percevait un droit de travers. Cette situation explique la présence des deux tourelles défensives encorbellées situées aux angles de ce moulin. L'analyse archéologique, confrontée aux sources, permet de dater l'édifice du 15e siècle. Il est mentionné dans un acte de 1448, dans lequel il est fait état de son appartenance à l’évêché de Beauvais. Cette filiation reste en vigueur durant toute la période de l'Ancien Régime. Après la Révolution, le moulin est vendu parmi les biens nationaux et adjugé à Louis Marie Personne, de Songeons, le 3 août 1791. Sa descendance en reste propriétaire jusqu'en 1900, date à laquelle il est vendu à M. de Cossart, marquis d'Epies. Il perd alors sa fonction industrielle et subit de nombreux aménagements qui le transforment pour un usage résidentiel. C'est à cette époque que les mécanismes sont démontés. De 1921 à 1930, il est entre les mains d'Edouard de Gazier, qui le revend à Pierre Bries.

En 1754, le mécanisme de transmission et la roue verticale sont entièrement renouvelés. Le système hydraulique subsistant est issu de la réglementation du 2 février 1853, qui attestait la présence de deux vannes de décharge et d'un déversoir de 4 m de long et d'une coulerie passant sous le bâti. La roue a été entièrement démontée au début du 20e siècle, parallèlement à la transformation intérieure, pour un usage résidentiel.