Le Moulin d'En-Bas est attesté comme moulin à farine au milieu du 18e siècle. Au début du 19e siècle, le moulin appartient à Despeaux et passe vers 1830 à Charles Mabillotte. A cette époque, la plupart des bâtiments composant l'usine sont en place, à l'exception du second atelier établi en fond de cour et longeant la rivière. Vers 1840, Mabillote vend son moulin à Joseph Watin, qui entreprend en 1846 la reconstruction des vannes et le remplacement de la roue hydraulique. Mais le plan de 1854 atteste que ces travaux n'affectent pas les bâtiments, qui conservent leurs dispositions architecturales primitives. Selon Girard, Les bâtiments actuels auraient été entièrement reconstruits vers 1880 pour l'installation d'un atelier de polissage de verres optiques dirigé par l'opticien Kail, qui possédait déjà une usine hydraulique à cette destination à Canny-sur-Thérain. Cette usine est reprise par la suite par Alfred Voisin (1867-1947), qui avait auparavant travaillé dans l'usine Kail. L'entreprise Voisin ferme ses portes en 1947, au décès d'Alfred Voisin et l'ensemble des machines énergétiques et de production est vendu. L'usine est aujourd'hui abandonnée. Au milieu du 19e siècle, les ouvrages régulateurs du moulin se composent de deux vannes de décharge ayant ensemble 1,57 m, d'une vanne mouloire ouvrant sur un coursier à chute importante et d'un déversoir crée après 1854. Cet ensemble est règlementé par arrêté du 12 février 1855. La roue hydraulique par dessous à structure métallique est aujourd'hui en ruine. L'usine Voisin employait une quinzaine d'ouvriers au début du 20e siècle.