Le moulin de Jeantes est attesté dès le 17e siècle, tout comme ceux, aujourd'hui disparus, de Jeantes-la-Cour dépendant de l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache, du Barizeau qui appartenait au chapitre de Saint-Nicaise de Reims, et de Robinet, sur le ruisseau de Nogémont. En 1748 ce moulin est décrit comme " moulage, moulage, bâtiments, bâtis de bois et couverts d'ardoise et d'essies, le tout fort défectueux et tombant en ruine avec une grange et autres bâtiments couverts de paille ". Le 3 juin 1791 le moulin, dénommé moulin à bacq et cy-devant étang et appartenant au chapitre de Laon est estimé à 6600 livres avec 21 jallois 30 verges d'héritage, il est vendu le 20 août pour 4000 livres à Jean-Baptiste Vermont, notaire et marchand à Plomion. Cependant les élévations en place datent du 19e siècle, seuls quelques éléments d'appareil, principalement au niveau des fondations semblent dater du 18e siècle. Le logis primitif qui comportait au 1er étage le logement du meunier date de 1821, la porte d'entrée de l'étage est en effet surmontée d'une pierre calcaire avec l'inscription " le 7 juin 1821 " correspondant vraisemblablement à la date de construction. Il a été agrandi de part et d'autre au cours de la 2e moitié du 19e siècle. La partie gauche abritait en rez-de-chaussée une étable à vaches. Le dernier meunier en exercice a été en 1905 Gustave Delassaux. Le moulin a également servi de boulangerie. Les Allemands remettent temporairement en marche le moulin lors de la 1ère Guerre mondiale. La transformation du moulin en résidence secondaire au cours de la 2e moitié du 20e siècle a entraîné une modification de la plupart des espaces intérieurs. Si la roue a disparu, la salle des machines a cependant partiellement conservé ses dispositifs et une meule en pierre.