Dossier d’œuvre architecture IA60003151 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancien village puis hameau de Fresneaux
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Bucamps
  • Lieu-dit Fresneaux
  • Dénominations
    village, écart
  • Parties constituantes non étudiées
    abreuvoir, croix de chemin, cimetière

Fresneaux est situé entre Bucamps à l’est et Montreuil-sur-Brêche au sud. Le hameau est implanté au milieu d'une plaine cultivée et ne comprend qu'une seule rue. Son origine remonte à l'exploitation d'un domaine seigneurial, dont un manoir fortifié constituait le siège. La chapelle Saint-Nicolas toujours en place aurait été construite au 17e siècle par le seigneur de Fresneaux. Commune indépendante de 1795 à 1828, elle est ensuite rattachée à Bucamps.

Au 19e siècle, l'économie villageoise reposait principalement sur la fabrication de toiles fines, comme à Bucamps. Cependant, le village n'échappe pas à l'exode rural qui touche l'ensemble du plateau picard dans le dernier quart du 19e siècle. Le nombre d’habitants baisse alors fortement : si Fresneaux comptait 115 habitants en 1866, ils ne sont plus que 32 en 1936.

L'habitat ancien encore visible est surtout constitué de fermes dites picardes (grange sur rue et logis en fond de cour) ou bien de fermes à cour qui ont été agrandies et reconstruites à partir de la 2e moitié du 19e siècle, profitant de l'exode rural et de l'évolution des activités.

Origines

"Fresnerus" est mentionné en 1136 dans les titres de l'évêché de Beauvais (É. Lambert, 1982). Au 17e siècle, le seigneur de Fresneaux, Paris de La Brosse, y construit la chapelle Saint-Nicolas. D’après un plan terrier du prieuré de Wariville (1682) une ferme seigneuriale (certainement un manoir associé à une exploitation agricole) existait à cette époque. D’après L. Graves, ce domaine était fortifié et relié à des souterrains-refuges. Un témoignage oral situe cet édifice dans la prairie juste au nord de la chapelle.

Rattaché à la paroisse de Bucamps durant l’Ancien Régime, Fresneaux devient une commune autonome de 1795 à 1828. Alors que ses habitants se faisaient précédemment enterrer dans le cimetière autour de l’église de Bucamps, c’est au cours de cette période d’indépendance qu’un nouveau lieu d’inhumation est implanté. Toujours en place, il se situe au sud, à l’écart des habitations.

Évolution de la morphologie et du parcellaire

Fresneaux est constitué d’une unique rue, flanquée d’habitations réparties de manière discontinue côté est, et de manière plus agglomérée côté ouest. D’après le cadastre napoléonien (1808), le bâti se développait jusqu’à l’intersection de la route menant à Bucamps. Aujourd’hui, il ne reste que quelques habitations et fermes, entre la chapelle et l’intersection vers Montreuil-sur-Brêche.  

Sur le cadastre napoléonien, le parcellaire prenait la forme de lanières juxtaposées, perpendiculaires à la rue, adaptées à la typologie des petites fermes picardes à granges sur rue. Toutefois, à la suite de l’exode rural qui a provoqué des remembrements parcellaires et des agrandissements de certaines fermes, le nombre d’habitations diminue à partir du 3e quart du 19e siècle. La majorité de ces fermes disparaissent même si quelques-unes de ces exploitations (figurées sur le cadastre de 1936) sont encore visibles aujourd’hui.

Lieux partagés et structurants

La chapelle Saint-Nicolas est l’édifice le plus ancien de Fresneaux. Une école mixte, aujourd'hui disparue, se trouvait juste au sud de la chapelle. Elle a été construite en 1880 par l'entrepreneur Élisée Dessoille de Mouy (AD Oise ; série O).

La gestion de l'eau en zone de plateau suppose toujours des aménagements spécifiques. Comme l’attestent les cadastres de 1808 et 1936, une mare existait au n°6, rue Sainte-Philomène. Après 1936, elle est déplacée juste au sud de l’intersection où elle se trouve actuellement. Pour prévenir les dégâts du feu, une remise des pompes à incendie est édifiée en 1891 (AD Oise ; série O).

Deux croix matérialisent les limites du hameau. Une première croix se trouve au nord de Fresneaux, à l’intersection des routes de Bucamps et Thieux, dans les bois, légèrement en retrait de la route. L'inscription indique qu'elle a été érigée "par l’abbé Josselin Clément et par ses parents Clément-Pillon en souvenir de son sacerdoce", et "a été béni[e] le 17 septembre 1911 par Mr le chanoine Béjot curé doyen de Froissy, Mr l'abbé Jumel étant curé de Montreuil-sur-Brêche et desesrvant Froissy". La seconde croix est implantée au sud du hameau à l’intersection de la route vers Montreuil-sur-Brêche et du sentier qui menait à l’origine au cimetière.

  • Typologies
    plateau ; village-rue
  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 9. Bucamps. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 133. Bucamps. Recensements de population (1820 à 1936).

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 29237. Bucamps. Mairie-école (1836-1933).

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1832.

    p. 27.
  • LAMBERT, Émile. Dictionnaire topographique du département de l'Oise. Amiens (Musée de Picardie) : Société de linguistique picarde, 1982 (tome 23).

  • OISE. Archives départementales. Répertoire méthodique détaillé de la sous-série 2 O. Administration communale. Établi par le bureau des archives modernes, archives départementales de l’Oise, 2019.

    p. 312.

Documents figurés

  • Bucamps. Plan des terres relevant du prieuré de Wariville, 1682 (AD Oise ; plan 780).

  • Fresneaux. Cadastre napoléonien, section A, feuille unique, 1808 (AD Oise ; EDT 343/1 G 1).

  • Fresneaux. Cadastre napoléonien, section B, feuille unique, 1808 (AD Oise ; EDT 343/1 G 1).

  • Fresneaux. Cadastre rénové, section A, feuille 2, 1936 (AD Oise ; 916 W 24).

Annexes

  • Les activités des habitants et habitantes de Fresneaux
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général