Dossier d’œuvre architecture IA60005296 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancienne ferme de la Corniole, aujourd'hui maisons
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Bucamps
  • Lieu-dit La Corniole
  • Cadastre 1808 B 55, 56.  ; 2016 B 58, 61, 62, 64, 65.

Le domaine de la Corniole pourrait avoir des origines médiévales et appartenir à cette famille des grands domaines ecclésiastiques du plateau picard exploités dès cette époque. Il est figuré pour la première fois en 1682 sur un plan terrier du prieuré de Wariville dont il dépendait à cette époque. Sur le plan, la ferme est représentée comme un imposant domaine agricole fermé d’épais murs de clôture en pierre. Au centre de la cour, se dresse un pigeonnier couvert en tuiles. Un logis de plusieurs étages est figuré au premier plan. Il est contigu à des bâtiments d’exploitation dont l’un semble être une grange. Des écuries et étables se trouvaient également autour de la cour de la ferme.

La vaste ferme à cour fermée se retrouve également sur le cadastre napoléonien (1808), toujours sous la forme d’un important complexe agricole. Un mur de clôture double l’enceinte formée par les bâtiments et délimite le verger et le potager à l’ouest. Les seules constructions de cette époque toujours en place sont l’ancienne écurie côté ouest, construite en pierre, ainsi que les solins de l'entrée charretière en brique et pierre (datation stylistique). Elles pourraient remonter à la 2e moitié du 18e siècle.

La famille Mahieux, dont plusieurs hommes ont été maires de Bucamps, a occupé cette ferme dans la seconde moitié du 19e siècle (AD Oise ; recensements de population). En travaillant les terres de La Corniole, Alexandre Auguste Mahieux et son fils ont même obtenu la prime d’honneur de la Société d’Agriculture de Clermont pour "la direction de cette exploitation rendue particulièrement malaisée par la nature du sol" (Discours prononcé sur la tombe de M. Mahieux, 1887). Ce sont certainement eux qui sont à l’origine de nombreuses constructions et reconstructions de bâtiments de la ferme. Dans le dernier quart du 19e siècle, ils ont probablement élevé le logis du chef d’exploitation et des ouvriers, ainsi que les étables, reconstruites à l’emplacement du bâtiment situé sous les écuries déjà en place en 1808. Enfin, les granges à grains au sud de la parcelle sont réédifiées, et le torchis qui formait les murs de l’ancienne étable côté sud (aujourd’hui entrée charretière) est remplacé par de la brique.  

À partir du recensement de population de 1921, la famille De Bruyne, originaire de Belgique, est citée à La Corniole. Arrivés la même année, Émilien, Eulalie et leurs treize enfants exploitent le domaine. Le cadastre rénové de 1933 figure la ferme à l’époque où elle est exploitée par cette famille. Toutefois, cet état est certainement identique à celui du dernier quart du 19e siècle, à la suite des travaux réalisés par la famille Mahieux. Sur une photographie des années 1930, Léon De Bruyne se tient devant le logis du chef d’exploitation (ill.).

Après les De Bruyne, la ferme est vendue à la SAFER dans le dernier tiers du 20e siècle puis reste abandonnée environ dix ans dans les années 1980-1990. C’est M. Rousselle qui la rachète. Il fait plusieurs travaux dont l’aménagement de chambres dans les combles de l’ancien logis des ouvriers et le percement d’une nouvelle entrée charretière (celle de gauche). La division de la ferme en deux unités date du début des années 2000.

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle , daté par source
    • Principale : 2e moitié 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 4e quart 19e siècle , (incertitude)
    • Secondaire : 1er quart 21e siècle , daté par tradition orale

La ferme comprend aujourd'hui deux propriétés privées séparées par une clôture. La première, qu'il n'a pas été possible de visiter, couvre la partie est de l'ancienne ferme. Elle comprend, en fond de cour, un logis avec sous-sol et trois niveaux d'élévation (rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble), des anciennes porcheries et un hangar agricole côté est et enfin, au sud, l'ancienne grange à grains percée de l'entrée charretière.

La seconde propriété privée a pu être visitée. Au nord, en fond de cour et dans le prolongement de l'ancien logement du chef d'exploitation, elle comprend un logis à deux niveaux d'élévation (rez-de-chaussée et étage de comble), deux bâtiments agricoles côté ouest (anciennes écuries et étables) et, en retour, une ancienne écurie percée d'une entrée charretière. Une seconde enceinte constituée d'un mur de clôture en brique et moellons de calcaire clôt le potager et le verger. Dans l'angle nord-ouest du mur s'élève un fruitier de plan carré.

Les maçonneries sont principalement en brique (les deux logis, les anciennes étables, la porcherie, le fruitier) parfois combinée au pan de bois (entrée charretière côté ouest) ou au calcaire (en moellons dans le mur de clôture). Ce dernier est également employé dans les murs de l'ancienne écurie côté ouest, en moellons et en pierre de taille pour les chaînages.

Les toits sont principalement à longs pans avec pignons couverts (ancien logis des ouvriers, anciennes écuries, étable) ou découverts (pignon nord de l'ancienne écurie côté ouest, pignons de l'entrée charretière). Le toit de l'ancien logis du chef d'exploitation est à deux pans et croupes. Le fruitier est couvert d'un toit en pavillon. Les couvertures mêlent ardoise (les deux logis), tuile (entrée charretière et fruitier) et tôle galvanisée (bâtiments agricoles côté ouest, hangar côté est).

  • Murs
    • calcaire moellon
    • pierre de taille
    • bois pan de bois
    • brique
  • Toits
    tuile mécanique, ardoise, tôle galvanisée, tuile flamande
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • pignon découvert
    • toit à deux pans croupe
    • toit en pavillon
  • Statut de la propriété
    propriété privée, Ancienne ferme divisée en deux propriétés privées distinctes. Il n'a pas été possible de visiter celle qui se trouve côté est.
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 133. Bucamps. Recensements de population (1820 à 1936).

Bibliographie

  • Discours prononcés sur la tombe de M. Mahieux, propriétaire, ancien maire de Bucamps, décédé à Clermont (Oise), le 23 janvier 1887. Clermont : De Daix frères, 1887.

Documents figurés

  • Bucamps. Plan des terres relevant du prieuré de Wariville, 1682 (AD Oise ; plan 780).

  • Bucamps. Cadastre napoléonien, section B, feuille unique, 1808 (AD Oise ; EDT 343/1 G 1).

  • Bucamps. Cadastre rénové, section B, feuille unique, 1936 (AD Oise ; 1964 W 28).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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