• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme de Tarteron (actuel camping Le Tarteron)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Le Crotoy
  • Lieu-dit le Tarteron
  • Adresse route de Rue
  • Cadastre 1828 B 116-124  ; 1983 AM 11-14, 28-29, 94-111, 145-149
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Le Tarteron
  • Destinations
    ferme, camping
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, grange, étable, étable à chevaux, hangar agricole, pigeonnier

L'étymologie, d'après Florentin Lefils, trouverait son explication à la période où les moines de Mayoc avaient établi une métairie sur les terres qu'ils avaient arrachées à la mer (qu'ils défrichèrent et mirent en culture) et qu'ils appelèrent "Tartarus, tartra, tartran, tarteron" du latin "tartarus" : dépôt de terres salées. Ces terres étaient nées par la construction d'une digue dirigée de l´extrémité de Mayoc sur le tertre du Crotoy et rattachée à celle de Favières. L'abbaye de Saint-Riquier était propriétaire de cette ferme.

A la lecture de Rodière, on retrouve de nombreuses fois la mention d'un sieur du Tarteron qui semble posséder des fiefs un peu partout, notamment dans le territoire de Rue, mais aussi celui de Quend ainsi qu'à Mayoc ("consistant en maisons, granges, écuries, pigeonnier et autres bâtiments"). L'auteur indique que "Le Tarteron appartint d'abord à Françoise Déscamps, puis à sa fille Marie Le Comte, de laquelle fut héritier Martin Le Comte, écuyer, successivement homme d'armes des ordonnances sous l'Amiral (1558-1559), capitaine de Saint-Valery en 1570. En 1577, il fait bail de la maison, censé et terres du Tarteron, coulombier, etc". Les noms des propriétaires successifs sont ainsi énumérés pour les 16e et 17e siècles. D´après Dom grenier, en 1703, la seigneurie appartenait au sieur Dinger.

Le toponyme figure au pluriel, "les Tarterons", sur la carte de Cassini (1758), accompagné du symbole d'une maison (d'après la légende) sur une carte de 1756 : "Ferme du Tarteron".

La ferme, figurant sur une carte du 18e siècle (A.D. 80 : RL 343), dispose de bâtiments distribués sur les trois côtés d´une cour. Elle apparaît également sur le cadastre napoléonien selon un plan quasiment similaire. En effet, sur le document de 1828, la ferme possède à l'ouest un logis et sur les côtés nord et est de bâtiments agricoles. Un petit édifice en retour d'équerre des annexes orientales ainsi qu'un second, isolé, se situent au sud-est de la propriété, au sud du chemin d'accès depuis la route principale. Un colombier circulaire occupait le centre de la cour.

L'Etat de section de la commune indique que le propriétaire Delahaye possédait une pépinière (fin 19e siècle).

Il est délicat de dater cette construction en raison de l´enduit qui recouvre la maçonnerie. Mais il semble, d´après le profil des ouvertures, qu´elle ait été édifiée à la fin du 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 19e siècle

Située au sud-est du territoire, à la limite de la commune de Favières, cette ancienne exploitation agricole (aujourd'hui camping) est située sur la route départementale 940, reliant le Crotoy à Rue. Elle est composée de bâtiments construits autour des trois côtés d'une cour.

Le logis, dont la maçonnerie en brique est entièrement recouverte d'un enduit de ciment, est disposé le long du côté nord-ouest : on distingue trois décrochés dans la toiture. La première partie au sud est longue de trois travées, le corps principal de cinq et le dernier, pourvu d'un rez-de-chaussée surélevé abritant une cave, de deux. Le toit à longs pans, plus bas pour la première partie du logis, est en pannes picardes, divisé en trois par un pignon découvert. L'étage en surcroît est ajouré de lucarnes.

A l'extrémité nord, se déploie sur deux travée une petite dépendance en brique. Des écuries étaient à l'origine situées à l'ouest du logis. Une porcherie et une étable à vaches en brique jaune bordent le côté nord-est de la cour, flanquées à l'est d'une grange aujourd'hui en parpaing, couverte d'un toit à longs pans en pannes. Enfin, une étable bordait également le côté sud-est de la cour : elle est remplacée aujourd'hui par un bâtiment neuf sur presque toute la longueur. Il reste, en effet, une partie du mur de l'ancien bâtiment en brique dans lequel on remarque encore la présence deux petites aérations semi-circulaires caractéristiques de ce genre d'édifice.

  • Murs
    • brique
    • essentage d'ardoise
    • essentage de planches
    • béton parpaing de béton
  • Toits
    tuile flamande, tuile mécanique, ardoise
  • Étages
    sous-sol, en rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée surélevé, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit à deux pans
    • pignon couvert
    • pignon découvert
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 228/3. Le Crotoy. Etat des sections, [s. d.].

Bibliographie

  • LEFILS, Florentin. Histoire de la ville du Crotoy et de son château. Paris : Le Livre d´Histoire, 1996. Réimpression de l'édition originale publiée à Abbeville : Housse, 1860.

    p. 16
  • RODIERE, Roger. Statistique féodale du baillage de Rue et de quelques villages voisins. Première partie. Communes du canton actuel de Rue. Bulletins de la Société d'Emulation d'Abbeville, 1935-1939, t. XVI

    p. 366

Documents figurés

  • Plan ou carte figurative de partie du terroir et dixmage de Saint-Firmin de Berthaucour contenant les foraines, les plainiers et campeaux le pré l'abbé et le Bihen : plan de dixmage des terres du chapitre cathédrale d´Amiens, dressé lors d´un procès, 18e siècle, plan parcellaire, encre et lavis sur papier, d'après François et Nicolas Buteux père et fils (arpenteur juré et royal), 1756 (AD Somme : RL 91).

  • Le Crotoy. Plan par masses de culture, d'après Cardinet (géomètre), 1805 (AD Somme ; 3 P 922).

  • Le Crotoy. Plan cadastral, 1828 (AD Somme : 3 P 1324).

Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
Articulation des dossiers