• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme des Bruyères
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Boismont
  • Lieu-dit les Bruyères
  • Cadastre 1832 D1 96-108  ; 1982 D 4
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    abreuvoir, cellier, étable, étable à chevaux, puits, bergerie, étable à chevaux, four à pain

Le plan extrait du fond Saint-Blimond (Archives Départementales, cote 27J_CP_324), intitulé "Plan de la pièce des Bruieres", établi le "deuxième jour de septembre 1688", mentionne la ferme dans un acte de transaction qui définit l'emplacement de bornes, c'est-à-dire les limites d´un domaine. Il semble, d'après ce texte, que la ferme soit située dans le territoire de Bretel, appartenant au sieur de Saint-Blimond. Cette propriété est donc enclavée par plusieurs côtés par les territoires de Neuville et de Bretel. Elle tient au territoire de Drancourt sur un seul côté.

Au 19e siècle, la ferme appartient à Oeuillot des Bruyères. François Oeuillot, ancien échevin de Saint-Valery, y habita ensuite et se maria avec une fille Dequevauvillers (le mariage est indiqué dans les registres paroissiaux d´Estréboeuf).

Le recensement de population indique qu´en 1851, les Bruyères comprenait une maison pour quatre individus. En 1926, le chiffre atteint dix habitants.

Les dépendances sont visibles sur le plan du village daté de 1889 (AD Somme ; 99 O 757). Avant la destruction de la quasi totalité des bâtiments agricoles, cette ferme possédait un plan à cour fermée. Une grille en contrôlait l'entrée. Avant de recevoir un remplissage en brique, l'étage d'attique du logis présentait un combinaison classique des maisons picardes en pans de bois et torchis. Le sol était couvert de brique. L'accès aux pièces se faisait par un couloir latéral situé au nord. Les différents éléments étaient ainsi disposés de l'ouest vers l'est : les chambres, la cuisine avec cheminée à l'ouest et salle, également pourvue d'une cheminée mais à l'est. Les cloisons étaient constituées de torchis et pans de bois. L'étage avait pour destination première le grenier permettant le stockage des produits de la culture. Il semble que le logis bénéficiait d'une cave, aujourd'hui comblée. De nombreuses ouvertures éclairaient les pièces ; elles ont été aujourd'hui en partie condamnées.

D'ouest en est, les différentes fonctions agricoles étaient ainsi distribuées : l'ensemble du côté ouest semblait avoir été entièrement consacré à l'abri des chevaux ; au nord s'étendaient les bergeries, et enfin à l'est, d'autres écuries ainsi que les étables à vaches, en torchis et pans de bois. Une mare occupait le coeur de la cour. Le four à pain était situé dans une dépendance isolée à l'ouest de la cour. D'après le propriétaire, cette ancienne ferme semble avoir également été un relais de poste. Il semble qu'il y ait eu dans la maison des boiseries du 17e siècle d'après un habitant. Mais il ne reste aucune trace de ce décor aujourd'hui.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : milieu 19e siècle

Situé sur la route de Saint-Valery à Mons-Boubert, les Bruyères domine l'ancienne Baie de Somme. Entre Drancourt et Neuville, isolée au coeur des pâtures, cette ancienne ferme est bordée d'une étendue boisée au sud.

En retrait de la rue, on atteint la propriété grâce à un chemin. Entièrement construit en brique pour le rez-de-chaussée et en pans de bois à remplissage de brique pour l'étage d'attique, le logis possède une largeur de cinq mètres et une longueur de cinq travées. Les pignons à couteaux picards sont ajourés de plusieurs ouvertures. Les deux souches de cheminée confirment bien la présence de deux conduits dont parle le propriétaire. Toujours selon lui, le bois ayant servi à la composition de l'ossature et de la charpente allie le châtaignier et le chêne.

Au fond de la cour, un cellier, destiné à la conservation du cidre, est semi-enterré. Il est composé à l'origine de brique formant cadre avec remplissage de silex. Des parpaings de béton en complètent l'ossature. L'intérieur est badigeonné à la chaux. Le puits dans le fond du jardin fait environ 50 mètres de profondeur.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • silex
    • pan de bois
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan carré régulier, plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Il semble que les différentes pièces de bois composant l'ossature et la charpente aient été remployées pour la partie habitable. Les poutres et solives de la salle ont été équarries à l'herminette, permettant une datation du bois environnant le milieu du 19e siècle. Les stries visibles sur les poutres maîtresses permettaient une meilleure accroche du torchis. L'étage d'attique indique que la couverture était en chaume avant d'être remplacée par la tuile.

Documents d'archives

  • AD Somme. Série M ; 2M_LN 192. Recensement de population de la commune de Boismont [1836-1936].

Documents figurés

  • Plan de la pièce de Bruières, encre et lavis sur papier, 18ème siècle (AD Somme : 27J CP 324).

  • Boismont. Plan cadastral, 1832 (AD Somme : 3 P 1287).

  • Plan général du village, encre sur papier, 1889 (AD Somme : 99 O 757).

Annexes

  • Transcription du texte proposé par le plan déposé aux archives départementales de la Somme sous la cote 27 J 213 : Mesurages, bornages.
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
Articulation des dossiers