Dossier d’œuvre architecture IA80007948 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme dite Manoir du Vieux-Quend
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Quend
  • Lieu-dit Vieux-Quend
  • Adresse rue du Vieux-Quend
  • Cadastre 1828  ; 1991 AT 150-153
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Manoir du Vieux Quend
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, grange, porcherie, étable, étable à chevaux, colombier

Une ferme figure sur le cadastre napoléonien.

La partie sud du logis est daté par un cartouche en fer de 1704 alors que la partie la plus au nord est de 1833. Mais la première date semble erronée, du moins en ce qui concerne la datation du bâti. Il ne semble pas que cette construction puisse être dater du début du 18e siècle en raison des matériaux utilisés en majorité (briques pour le gros oeuvre). Or, les deux autres fermes étudiées dans ce hameau sont dater de cette période. Il serait plus probable d'avancer une date début du 19e siècle plutôt que début du 18e siècle. De plus, les autres fermes utilisent également la pierre de taille (comme ici, pour la partie de la maison datée 1833). Et pourtant, s'il fallait estimer une partie du logis plus ancienne que l'autre, ce serait cette partie dater 1833 qui pourrait paraître la plus ancienne (en raison de l'utilisation de la pierre de taille et de l'ouverture ovale caractéristique du 18e siècle). De plus, il est relativement difficile de dater la brique jaune, rencontrée autant au 17e siècle qu'au 20e siècle. Il est certain donc qu'il y ait eu deux étapes de constructions puisque les fers d'ancrage sont différents (droit pour la partie nor et en T pour la partie sud). Les poutres et solives intérieures étaient recouvertes de torchis puisque les traces de clous sont encore visibles. Les pièces étaient toutes distribuées par un couloir longeant un des deux murs gouttereaux.

Une cave a été creusée par les Allemands lors de l'occupation de l'exploitation tout au long de la Seconde Guerre mondiale.

Les photographies anciennes indiquent la présence de bâtiments aujourd'hui détruits : au nord-est, il s'agissait d'étables composées d'une maçonnerie de brique de couleurs différentes (rouge pour les éléments structurants tels que les jambes et chaînes d'angle, et beige pour le gros-oeuvre). Deux portes charretières en occupaient les extrémités alors que le centre était percé de deux portes à arc segmentaire. Le toit à deux pans et croupes était couvert en ardoise et percé d'une gerbière dans l'axe. Cet édifice semble avoir été détruit au début du 21e siècle.

Le sud-est était, lui, occupé par les étables à cochons, probablement en brique, couvert d'un toit à deux pans en tuile. Il semble, d'après l'actuelle propriétaire, que cet édifice ait été détruit depuis environ 50 ans. Tous ces bâtiments agricoles, dont il ne reste aujourd'hui que deux exemples (le pigeonnier et la grange-étable) ont probablement été construit dans la seconde moitié du 19e siècle. Il ne reste que quelques pans de mur de l'étable au nord.

La propriété est dans la même famille depuis 1832 (Develène) et la ferme était exploitée depuis six générations. D'après la propriétaire, elle possédait 300 hectares de pâtures uniquement avec vaches laitières et moutons (de bouche). On travaillait pour cela avec des bouchers et marchands de bêtes (dont un à Rue). La laine était probablement vendue au 18e siècle vers Lille ou Abbeville. Aucune culture n'y était pratiquée mise à part la nourriture des animaux.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 18e siècle, 2e quart 19e siècle, 2e moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1704, daté par travaux historiques, porte la date
    • 1833, daté par travaux historiques

Cette ferme occupe le bout du hameau. Les bâtiments occupent aujourd'hui les trois côtés de la cour. L'entrée principale se situe rue du Vieux Quend, et une allée mène au logis en fond de cour ; cette première est flanquée de piliers rectangulaires en brique. Mais une seconde entrée, au sud de la cour, dispose de deux piliers circulaires en brique également. L'ensemble de la propriété est entourée d'un mur bahut en brique surmontée d'une grille (seul le côté sur logis a bénéficié d'un mur de clôture avec jambes en brique et blocage de matériaux divers). Le logis occupe donc le fond de la cour, orienté à l'est. Il se compose de deux parties, dans leur prolongement. La plus au nord, sur quatre travées de long, dispose d'une maçonnerie en pierre de taille et briques jaunes pour les chaînes d'angle et jambes harpées, sur solin de galets. La porte d'entrée est surmontée, au niveau de la couverture en ardoise, d'une lucarne. Le rez-de-chaussée est légèrement surélevé car la porte dispose de deux marches. Une partie du mur est a été reconstruite en briques rouges. La porte est flanquée au nord d'un oculus ovale. Vers le sud, la maçonnerie est entièrement composée de briques jaunes. Chaque travée est matérialisée par une jambe saillante. Des briques de couleurs différentes sont utilisées pour composer un jeu de forme géométrique en façade. Les sept autres travées sont entièrement composées d'une maçonnerie de briques jaunes. Le mur de refend est entièrement composé de pierre de taille (craie). Les ouvertures sont distribuées de manière totalement irrégulière (l'une d'elle a été condamnée). Un pignon de refend est situé au niveau de la cinquième travée en partant du sud. Dans la partie sud, le toit à longs pans en ardoise est percé de deux lucarnes. Quatre souches de cheminée parsèment la toiture. L'intérieur du logis a été en grande partie modifiée (essentiellement pour les dispositions intérieures) mais la charpente, qui a fait l'objet d'un soin tout particulier (triple entrait, poinçon et jambes de force, croix de Saint-André entre chaque travée), a été conservée. Le colombier occupe le nord-est de la cour. Il s'agit d'un édifice octogonal sur solin de silex, avec un premier niveau en blocage de silex avec chaînes d'angle en brique, et le reste en brique également. Les deux niveaux sont percés d'une porte orientée au sud-est. Le toit en pavillon est couvert en ardoise. A l'est du logis se situe une grange-étable. La partie grange occupe le sud du bâtiment (le mur ouest est d'ailleurs ajouré de deux portes charretières et deux portes piétonnes) alors que le nord est percé au pignon de trois portes et ouvertures verticales indiquant cette fonction d'abri pour animaux. Le toit à longs pans et croupes en ardoise est ajouré d'une lucarne à fenêtre pendante dite gerbière. La partie grange dispose encore d'un arbre à transmission avec moyeux et roues surélevés (probablement une machine à battre à l'origine).

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • silex
    • pan de bois
    • pierre de taille
    • galet
  • Toits
    tuile, ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
    • croupe
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Nous ignorons les raisons de la présence d'un mur de renfend au centre du logis : était-ce pour séparer deux fonctions différentes rassemblées sous le même toit ou cet élément indique-t-il deux phases de construction successives ?

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers
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