Dossier d’œuvre architecture IA80007704 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Pendé
  • Lieu-dit Routhiauville
  • Adresse 13 rue de la Baie
  • Cadastre 1832 A 205, 206 ; 1983 A2 293-295, 641, 643, 645, 646
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable, grange, étable à chevaux, porcherie, bergerie

Une ferme occupe cet emplacement exact sur le cadastre napoléonien de 1832. De cette exploitation, il ne subsiste que les bâtiments agricoles longeant la rue : ils ont donc été construits soit au 18e siècle soit au début du 19e siècle. Mais, d'après les anciens propriétaires, ces granges auraient été construites vers 1860. A la suite de cet ensemble agricole étaient situés d'autres bâtiments annexes, placés parallèlement au logis, ainsi qu'une seconde ferme à l´ouest. Il est donc difficile de les dater avec certitude. Le logis, de plan en L sur le document ancien, en torchis et pans de bois couvert en chaume (tout comme les bâtiments annexes), a été entièrement reconstruit en brique sur les fondations d'origine au début du 20e siècle (couleur de la brique, modénature du décor). En effet, d'après l'ancienne propriétaire, une habitation provisoire avait été établie à la suite des étables à veaux pendant la reconstruction du logis, qui avait brûlé vers 1918.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Les bâtiments de cette ferme sont distribués sur les trois côtés d´une cour. Le logis en fond de cour est orienté au nord-est. Entièrement en brique, il est long de cinq travées dont une est réservée à l'ancienne écurie. Le toit à longs pans est en ardoise. Le décor à la corniche se compose d'une frise de boutisses verticales. Faisant suite au logis, les étables à veaux suivies des porcheries en torchis et pans de bois sont basses et étroites. Une habitation provisoire en brique est située dans le prolongement, sous le même toit à longs pans en ardoise. Les deux bâtiments sur rue, en torchis et pans de bois, avec pignon occidental en brique, frappent par leur longueur. Le mur gouttereau longeant la voie de circulation au sud observe un léger fruit. Les étables à vaches et à moutons, situées à l'ouest, sont plus basses que le bâtiment en prolongement ; un essentage d'ardoise protège le pignon débordant à cet endroit. Cet abri pour animaux, pourvu de deux portes coulissantes et d'aérations en clins de bois, présente sept percements circulaires en façade permettant l'entrée des pigeons. La grange est située à l'est de la cour. On introduisait les récoltes par le portail oriental, également engrangées dans le pignon du même côté. Divisée en deux par un couloir dans lequel on battait au fléau, cette grange était destinée au stockage de la paille et du blé de part et d'autre de cet espace central. L'hiver, le bâtiment servait au parcage des bêtes. La toiture à longs pans en ardoise déborde légèrement sur cour permettant de protéger la naissance du mur des infiltrations des eaux de pluie. Le surcroît est percé sur cour uniquement de deux ouvertures rectangulaires très basses et de trois portes coulissantes. L'essence qui a permis la construction des granges est l'orme, bois qui durcit avec le temps mais qui est relativement flexible.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • essentage de tôle
    • essentage d'ardoise
    • pan de bois
  • Toits
    chaume, ardoise, tôle ondulée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • État de conservation
    menacé
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Le passage de la couverture en chaume à celle en ardoise se visualise, pour les dépendances, aux murs gouttereaux : en effet, le fruit du mur se casse au niveau du surcroît, ajouté au moment de ce changement. L'interdiction d'entrer dans la cour et de prendre des photographies ne permet pas d'établir une analyse précise de ces bâtiments, qui le mériteraient pourtant, d'autant plus qu'ils sont menacés de restaurations abusives. Malgré la reconstruction du logis en 1918, l'écurie est toujours placée sous le même toit que la partie habitable : le cheval occupe encore une place primordiale dans l'exploitation. La proportion et la disposition des bâtiments témoignent de l'authenticité de cette ferme, qui pourrait représenter le modèle type des fermes traditionnelles de l'arrière-pays maritime.

Documents figurés

  • Pendé. Plan cadastral, 1832 (AD Somme ; 3 P 1446).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers