• inventaire topographique, canton d'Aubenton
  • patrimoine industriel
Ancienne filature de laine Lucas-Ternaux, puis Collin, puis usine de quincaillerie Collin, puis usine de soierie artificielle des Soies de Compiègne, puis tissage Leclerc, puis Textunion
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
  • Hydrographies le Thon
  • Commune Aubenton
  • Adresse 6 rue Saint Nicolas
  • Cadastre 1986 B3 517, 520, 853, 587 à 588, 594 à 599
  • Dénominations
    filature, usine de quincaillerie, usine de fibres artificielles et synthétiques, tissage
  • Appellations
    filature de laine Lucas-Ternaux, filature Collin, boulonnerie Collin, usine de soierie artificielle des Soies de Compiègne, tissage Leclerc, tissage Textunion
  • Parties constituantes non étudiées
    conciergerie, cité ouvrière, bureau, cheminée d'usine, atelier de fabrication, entrepôt industriel, magasin industriel, poste de chargement, château d'eau

Aubenton connaît dès le Moyen-Age une importante activité liée au tissage et au commerce d'étoffes et de draps, l'église Saint-Nicolas était liée à la confrérie des Foulons. En 1734 Nicolas de Kaloire et Nicolas Lefébure sont désignés comme maîtres de la fabrication des laines à Aubenton. C'est cette tradition qui amène Napoléon à autoriser par décret la ville à établir en 1806 une filature à l'emplacement du grand moulin banal. Cette 1ère filature fonctionne jusqu'en 1823. Rien n'a subsisté de ces premiers bâtiments, connus par les relevés conservés à la B.N. et les descriptions mentionnant 4 étages, pour un bâtiment de près de 500 mètres de long. Racheté en 1825 par le rémois Jubert Lucas et le parisien Louis Ternaux, le site devient une filature de laines cardées et peignées. Utilisant la force du cours d'eau (35 chevaux), on y adjoint une machine à vapeur de 25 chevaux. Fabriquant des draps, des tapis et des circasiennes, l'usine emploie près de 300 ouvriers vers 1850. En 1849, le conseil municipal note la présence d'enfants y travaillant 14 à 15 heures par semaine. Le 29 février 1853 le Journal de Vervins mentionne l'incendie de la filature alors exploitée par Mr Poyart, sur une taille plus réduite. C'est le bâtiment en brique à 3 étages toujours en place, inauguré le 21 septembre 1854. D'autres sources indiquent que l'incendie aurait eu lieu en 1851 et la reconstruction dès 1852. Appartenant aux Frères Collin puis à Collin Denis et Fils, cette filature de 80000 broches emploie près de 90 ouvriers en 1885. En 1899, un nouvel incendie détruit l'entreprise. Auguste Collin transforme alors les bâtiments en boulonnerie au tournant du siècle. Fabriquant des boulons, écrous, rivets et tire-fonds, cette usine est reprise successivement par Delhaye et consorts d'Haumont, puis par Gillet, Lemître et Carton qui la cède le 31 décembre 1912 à la Société des forges d'Entre Deux Bois et de Breteuil. Les bâtiments en brique près du déversoir sont construits entre 1900 et 1914, date à laquelle cette boulonnerie compte près de 10 employés et 80 ouvriers. L'occupation allemande d'août 1914 à novembre 1918 entraîne le saccage de l'édifice. Malgré la transformation en Société des forges et laminoirs de Breteuil en 1919, l'exploitation cesse. En 1924 la firme anglaise "La Soie de Compiègne" transforme le site en usine de soierie artificielle qui va employer entre 500 et 600 ouvriers mais suite à la crise de 1929 l'usine cesse son activité dès 1933. En 1949 reprise de l'activité par l'entreprise de tissage Leclerc Dupire qui fait construire au début des années 1950 la petite cité ouvrière rue de Beaumé, succédant aux baraquements provisoires en bois. Les sheds modernes datent de la 2e moitié du 20e siècle tout comme le château d'eau et la monumentale cheminée d'usine. En 1975, Leclerc Dupire devient Textunion avant d'être racheté en 1975 par DMC. La fermeture en novembre 1983 marque le début d'une suite successive de reprises de l'activité industrielle, en janvier 1984 "les tissages d'Aubenton" produisant du tissu de popeline, puis "les tissages français", employant 47 ouvriers. Fermé en 1987, le site rouvre en 1988 sous l'appellation "tissage Jean Mermoz" avec 20 ouvriers. L'usine a fermé définitivement ses portes en décembre 1989, rachetée par la commune.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1806, daté par source
    • 1854, daté par travaux historiques

Le bâtiment de 1854, en brique, comporte un sous-sol et 2 étages carrés.

  • Murs
    • brique
    • pierre avec brique en remplissage
    • béton armé
    • parpaing de béton
  • Toits
    matériau synthétique en couverture, verre en couverture, ciment en couverture
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 2 étages carrés, étage de comble, sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • appentis
    • shed
    • pignon couvert
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Énergies
    • énergie électrique
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
    • produite sur place
    • moteur hydraulique
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Annexes

  • Références documentaires
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998
Articulation des dossiers
Fait partie de