Dossier d’œuvre objet IM02005397 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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  • mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
Cadre de l'ancien tableau d'autel : l'Adoration des bergers
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
  • Commune Soissons
  • Adresse Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais , place Cardinal-Binet
  • Emplacement dans l'édifice bras nord du transept : mur nord
  • Dénominations
    cadre
  • Titres
  • Appellations
    de l'ancien tableau d'autel : l'Adoration des bergers
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

L'on ne connaît aucune information précise et fiable sur la réalisation du cadre grandiose en bois doré qui entoure L'Adoration des bergers de Rubens, ancien tableau du maître-autel de l'église des Franciscains à Soissons. Sa grammaire décorative et son style permettent de le dater de la première moitié du 18e siècle. Un document de 1792 rapporte que l'objet a été doré une cinquantaine d'années auparavant, sans préciser malheureusement s'il s'agit d'une première application de dorure ou d'une restauration.

À partir de la Révolution, la destinée du cadre suit généralement celle du tableau. La municipalité de Soissons fait restaurer ce cadre en 1792 par le doreur Alexandre Marchand le jeune. Beaucoup d'éléments en bois doivent être refaits, tels la palmette sommitale, certaines des fleurs et l'extrémité d'éléments décoratifs. La dorure profite alors de raccords. Elle est à nouveau nettoyée et réparée en 1833, à l'occasion de la restauration du tableau par le peintre Nicolas-Sébastien Maillot.

Pendant la Première Guerre mondiale, alors que la toile avait été emportée à Paris au début de l'année 1915, il faut attendre le 28 mai 1918 pour que le cadre soit évacué et finisse, après quelques péripéties, par trouver un abri au Panthéon. Ayant été atteint par les bombardements, il est réparé en 1925-1926 par le sculpteur C. Garnier. On ne sait quel fut son sort pendant le second conflit mondial. L'œuvre a été restaurée pour la dernière fois en 1992 par G. Perrault.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 18e siècle
  • Dates

Le cadre du tableau est de forme rectangulaire verticale, avec un bord supérieur chantourné. Il est réalisé à l'aide de plusieurs éléments de chêne et porte un opulent décor sculpté dans la masse, allant du bas-relief à un très-haut-relief qui atteint presque la ronde-bosse. Le cadre est doré à la feuille d'or et bruni à la pierre d'agate.

  • Catégories
    menuiserie, sculpture
  • Structures
    • rectangulaire vertical, chantourné
  • Matériaux
    • chêne, en plusieurs éléments taillé, doré à la feuille, sur apprêt, décor en relief, décor dans la masse
  • Précision dimensions

    Mesures de la toile : h = 322 ; la = 237.

  • Précision représentations

    La traverse supérieure est dominée par une imposante palmette qui s'épanouit entre deux brassées de fleurs. Les deux montants sont symétriques, et confient leur décor, de bas en haut, à la feuille d'acanthe, aux fleurs, à la rocaille, puis à un chérubin en partie supérieure. Enfin, la traverse inférieure est ornée de feuillages et de rocailles, deux de ces dernières renfermant au centre un quadrillage parsemé de fleurettes.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Depuis sa création, le cadre a été restauré à plusieurs reprises. En 1792, après que la commune se soit procuré le tableau, les experts remarquent qu'il manque de nombreux éléments sculptés, que l'apprêt blanc se décolle et que la dorure s'écaille en de nombreux endroits. Les travaux de restauration sont alors confiés au sieur Marchand le Jeune. Quelques reprises ponctuelles de dorure ont lieu, lors de la restauration du tableau en 1833 par le peintre Maillot. Après la Première Guerre mondiale, le cadre est réparé en 1925-1926 par le sculpteur C. Garnier. Il est enfin restauré pour la dernière fois en 1992 par G. Perrault. Cette intervention a consisté à traiter le bois contre les insectes, puis le consolider, à mettre au jour la dorure ancienne et à combler les manques.

  • Statut de la propriété
    propriété de l'Etat
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1958/01/28
  • Référence MH

Documents d'archives

  • AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Série 81 : 81/02, carton 196. Soissons, cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais, restaurations diverses, restauration de la nef et du déambulatoire (1924-1925).

    Rapport de l'architecte Brunet, relatif à la remise en état du cadre du tableau de Rubens (12 février 1925) et documents en rapport avec cette restauration.

Bibliographie

  • BRUNET, Émile. La restauration de la cathédrale de Soissons. Bulletin monumental, 87e volume, 1928.

    p. 90.
  • COLLET, Émile. Situation financière de la ville de Soissons sous la Révolution. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1887, 2e série, t. 18, première séance, lundi 10 janvier 1887, p. 8-15.

    p. 14.
  • DELORME. Notes sur le mobilier artistique de la cathédrale de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 3e série, t. 12, 1903-1904, 8e séance, lundi 1er août 1904, p. 265-292.

    p. 266-268, 289, 290.
  • GUEUGNON, Yves. "L'adoration des bergers", tableau de Rubens, à la cathédrale de Soissons. Mémoires de la Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie de l'Aisne, t. XXXVII, 1992, p. 125-130.

    p. 125-126.
  • LAURENDEAU, Maxime. Notice biographique sur le peintre Hoyer. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 2e série, t. 3, 1869-1871, 7e séance, lundi 4 juillet 1870, p. 217-231.

    p. 221-225.
  • LUGUET, Henry. L'Odyssée du Rubens de la Cathédrale pendant la Révolution. Mémoires de la Fédération des sociétés savantes du département de l'Aisne, t. 7, 1960-1961, p. 153-159.

  • PIEL, Caroline. Remise en état du cadre. In [Exposition. Amiens, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie. 1993]. Histoire d'un tableau de Rubens 1577-1640. L'Adoration des bergers de la cathédrale de Soissons. Amiens : DRAC de Picardie, 1993.

    p. 112-117.
  • PONS, Bruno. Le cadre monumental. In [Exposition. Amiens, Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie. 1993]. Histoire d'un tableau de Rubens 1577-1640. L'Adoration des bergers de la cathédrale de Soissons. Amiens : DRAC de Picardie, 1993.

    p. 47-51.

Documents figurés

  • Soissons. - Cathédrale. L'Adoration des Bergers, par Rubens, impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, vers 1914. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, fig. 774.

Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
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Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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