Dossier d’œuvre objet IM02004669 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Calice et sa patène (ensemble n° 3)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Aisne
  • Adresse Dépôt diocésain d'oeuvres d'art

Le calice et la patène sont l'oeuvre de l'orfèvre parisien François-Joseph Bertrand-Paraud, comme en témoigne le poinçon de l'artiste. Il a été réalisé entre 1817, date d'insculpation du poinçon de l'orfèvre, et 1819, date de fin d'utilisation des poinçons de titre et de garantie visibles sur ces objets. Aucune autre information historique n'est parvenue à notre connaissance.

Le calice est composé d'un pied circulaire, d'une tige avec un noeud piriforme entre deux collerettes, enfin d'une coupe circulaire emboîtée dans une fausse-coupe ajourée. Les scènes figurées et personnages en bas-relief, qui ornent le pied et la fausse-coupe du calice, ont été réalisés à part, rapportés et soudés. Les autres éléments du décor du calice et de la patène sont réalisés dans la masse, soit repoussés, soit ciselés, soit gravés. Le calice et sa patène sont entièrement dorés.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Structures
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • argent, en plusieurs éléments fondu, repoussé, poli, doré, ajouré, ciselé, gravé, décor en bas-relief, décor dans la masse, décor rapporté
  • Précision dimensions

    H = 32 ; d = 16,7. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 10,2 cm. Le diamètre de la patène égale 17,2 cm.

  • Iconographies
    • figure biblique, Christ souffrant, en pied, de face, nudité, manteau, vue d'architecture
    • figure biblique, croix, de profil, Montée au Calvaire, ville Christ, portant
    • figure biblique, mur, porte de ville, bâtiment Christ en croix, de face, ville
    • figure biblique, mise à mort, nuée, en médaillon, ovale Vierge à l'Enfant, en pied, croissant de lune, croix, serpent
    • figure, évêque, en pied, de face, mitre, crosse, en médaillon, ovale
    • figure, saint Louis roi, en pied, de face, sceptre, couronne, portant roi de France capétien
    • ornementation, épi, feuille de vigne, raisin palme, noeud, rosace, languette, feuille d'eau, olive, perle, roseau, blé
  • Précision représentations

    Le rebord du pied porte un décor de palmes nouées alternant avec des rosaces, puis est entouré d'une mince frise de languettes. Les trois médaillons figurés du pied représentent des scènes de la Passion, ou plus exactement le Christ à trois moments de sa Passion, mais seul, sans aucun autre personnage. Sur le premier, le Christ est représenté debout, de face et nu, lié à une colonne. Son manteau est jeté sur le sol. Il va subir la flagellation ou vient de la subir. Autour de lui, de hautes colonnes et l'arche d'une porte évoquent le prétoire. Sur le second médaillon, le Christ vu de profil, monte au Calvaire en fléchissant sous le poids de sa croix. A sa gauche, des tours et murs évoquent l'enceinte de Jérusalem. Sur le troisième, le Christ en croix occupe le centre de la composition. Derrière lui, s'étend le mur d'enceinte de Jérusalem, percé d'une porte, au-dessus duquel dépassent plusieurs bâtiments de la ville. Ces trois médaillons sont séparés par de la vigne. Le noeud piriforme, souligné par une ronde de feuilles d'eau porte un décor symbolique de roseaux, blé et vigne. Il est encadré de collerettes portant une frise d'olives et de perles. La fausse-coupe, entièrement ornée, présente un motif de feuilles lancéolées, au-dessus duquel trois médaillons ovales, maintenus par des rubans gaufrés, alternent avec des bouquets de blé et de vigne. Le premier médaillon est occupé par l'Immaculée Conception de face, debout sur un croissant de lune dans des nuées. Elle tient à la main droite une branche de lys et porte sur l'avant-bras gauche l'Enfant Jésus. Ce dernier perce la tête du serpent avec la hampe d'une longue croix. Sur le deuxième médaillon, est représenté un saint évêque debout et de face, portant une chape, une mitre et tenant la crosse à la main gauche. L'absence d'attribut ne permet pas de l'identifier précisément. Le troisième est réservé au roi Saint Louis, debout et de face, la couronne sur la tête, le manteau de sacre sur les épaules et tenant le sceptre à la main droite. Il porte de la main gauche, sur un tissu, la Couronne d'épines et les clous. La patène est entourée d'une bordure d'épis de blé. Le fond porte l'habituel motif composé des initiales IHS, d'une croix dressée sur le H, et d'un coeur percé de trois clous, le tout entouré de la Couronne d'épines.

  • Inscriptions & marques
    • poinçon de maître, sur l'oeuvre
    • 1er titre Paris 1809-1819, sur l'oeuvre
    • moyenne garantie Paris 1809-1819, sur l'oeuvre
    • poinçon, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Le poinçon de l'orfèvre est insculpé sous la coupe et sous le pied. Il s'agit du poinçon de l'orfèvre parisien François-Joseph Bertrand-Paraud (initiales FJB et une burette, dans un losange vertical), insculpé en 1817. Le poinçon de 1er titre est insculpé au bord de la coupe, sur la fausse-coupe et au bord du pied. Le poinçon de moyenne garantie se reconnaît au bord de la coupe et sur le bord du pied. Sous la coupe, se trouve un quatrième poinçon, de forme ovale, renfermant un buste de femme à l'antique accompagné de la lettre P. Les quatre poinçons sont présents sur la patène, dans la bordure d'épis de blé.

  • Précision état de conservation

    Le bord du pied du calice est un peu tordu à un endroit. La dorure de la patène est usée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Ce bel ensemble du début du 19e siècle, procède de l'orfèvrerie de la fin du siècle précédent. Il se détache, par son riche décor, d'une production contemporaine souvent modeste, où seule la coupe du calice est en argent et où le décor du pied, réalisé au ciselet, consiste en croix et fleurettes. Les personnages de la fausse-coupe (Vierge et saints) se démarquent eux-aussi des représentations répétitives des trois Vertus théologales, omniprésentes dans une orfèvrerie qui puise son inspiration dans le 18e siècle.

Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ministère de la culture
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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