Dossier d’œuvre objet IM02005378 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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  • mobilier et objets religieux, la cathédrale de Soissons
Calice
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Soissons Agglomération - Soissons-Sud
  • Commune Soissons
  • Adresse Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais , place Cardinal-Binet

L'histoire de ce calice, qui a rejoint tout récemment le mobilier de la cathédrale de Soissons grâce à un don, n'est pas connue. Les poinçons insculpés sur l'objet indiquent qu'il s'agit d'un calice de fabrication génoise. Il pourrait donc, soit provenir directement d'Italie, soit provenir de Corse.

L'iconographie (Instruments de la Passion alternant avec des têtes de chérubin) et la présence de ce décor sur la totalité de l'objet à l'exception de la coupe, évoquent certains calices français du milieu et de la seconde moitié du 17e siècle et incitent à dater l'objet de cette même période. L'inscription gravée sur le pied devrait, en toute logique, se rapporter à un don ou témoigner d'une appartenance à une église ou à un prêtre. Malheureusement, elle n'a pu être traduite avec pertinence.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
  • Lieu d'exécution
    Édifice ou site : Italie, Gênes

Le calice est réalisé en argent. Seule la coupe semble avoir été dorée, à l'intérieur et à l'extérieur. Il se compose de quatre éléments emboîtés ou vissés : un pied circulaire, une tige comportant un nœud ovoïde entre plusieurs collerettes, enfin une coupe qui est emboîtée dans une fausse-coupe. L'objet, à l'exception de la coupe, est recouvert d'un décor en faible relief, repoussé et ciselé.

  • Catégories
    orfèvrerie
  • Structures
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • argent, en plusieurs éléments fondu, découpé, repoussé, poli, doré, ciselé, décor dans la masse, décor en bas relief
  • Précision dimensions

    h = 23,5 ; d = 11,5. Ce diamètre est celui du pied. Le diamètre de la coupe égale 8,3 cm.

  • Précision représentations

    Le pourtour du pied est orné d'un motif d'enroulements. Sur le dessus, trois chérubins alternent avec des instruments de la Passion : le coq du reniement (de profil), le voile de sainte Véronique avec le visage du Christ, et une aiguière dans un bassin, allusion au geste de Ponce Pilate qui s'est dégagé de la responsabilité de la mort du Christ en se lavant les mains.

    La tige porte à sa base un décor de feuilles d'eau. Sur le nœud, au-dessus d'un rang de feuilles d'eau, se retrouve l'alternance de chérubins et d'Instruments de la Passion : le marteau et les tenailles, les trois clous, la couronne d'épines et deux "bâtons" croisés qui représentent probablement les manches des fouets de la flagellation.

    La fausse-coupe reproduit le même type de décor que le nœud. Les trois têtes d'ange alternent cette fois avec l'épée de saint Pierre et la hache, la lance et l'éponge fichée sur la tige d'hysope, enfin l'écriteau de la condamnation (INRI sur un cartouche). En partie supérieure, la fausse-coupe s'achève par une guirlande de feuilles, puis par une frise de feuilles d'eau.

  • Inscriptions & marques
    • poinçon d'origine étrangère, sur l'oeuvre
    • inscription, gravé, sur l'oeuvre, italien (non identifié)
  • Précision inscriptions

    Trois poinçons, dont deux partiellement illisibles, sont insculpés sous le pied. Il s'agit de poinçons italiens. Le premier qui peut se lire E.A ou F.A, dans un rectangle horizontal, est sans doute le poinçon du maître-orfèvre. Le deuxième (le nombre 43 dans un rectangle horizontal), pourrait correspondre au poinçon du contrôleur (année d'entrée en fonction ?), à l'année de fabrication (1643 ?) ou à un poinçon en rapport avec la quantité de métal précieux entrant dans la composition de l'oeuvre. Enfin, le troisième poinçon, peu visible, doit être celui de la ville. Ce dernier poinçon est également insculpé sur la coupe. Quoique très usé, on peut y reconnaître la "torretta", forme stylisée de la ville de Gênes protégée par son castrum. Malheureusement, la date qui figurait juste en dessous n'est plus visible.

    Une inscription italienne gravée entoure la partie supérieure du pied : LA SITA DI PONTE TERAMO STELLA. Cette inscription n'a pu être traduite.

  • Précision état de conservation

    La patène manque. Le pied et la coupe sont légèrement cabossés.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

La rareté des objets religieux d'Ancien Régime dans l'Aisne rend ce calice particulièrement précieux, bien qu'il ne soit pas de fabrication locale.

Date(s) d'enquête : 2012; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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