Dossier d’œuvre architecture IA80007352 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
  • patrimoine funéraire
Chapelle Pérache de Neuville à Estréboeuf
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Estrébœuf
  • Lieu-dit Neuville
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1983 C2 104

Cet édifice, qui ne figure pas sur le cadastre napoléonien de 1832, a été construit vers 1850/1860 (analyse stylistique).

D'après André Guerville, "au cours du siècle dernier, deux colonels d'Empire, anciens propriétaires du château de Neuville, avaient fait don de cette chapelle à l'hôpital de Saint-Valery-sur-Somme et d'un lit d'hôpital pour les habitants du hameau. Ils firent également don d'une somme d'argent importante pour l'entretien de cette chapelle".

D'après Fernand Beaucour, ces deux personnages en question, qui y sont inhumés, sont Jean François Gustave Pérache (1789-1860), maire de Neuville-Drancourt, alors commune indépendante par arrêté préfectoral du 25 prairial an VIII (14 juin 1800), et Louis Alphonse Nicolas Lerminier (1788-1872). Ce dernier, nommé caporal, sous-lieutenant, entra au 7e régiment de Dragons.

La maison du gardien de la chapelle était située non loin de là. Il s'agissait d'une construction en torchis, aujourd'hui disparue.

Mais d'année en année, l'hôpital ne réalisait plus l´entretien de l'édifice, qui s'était considérablement dégradé. A l´arrière, la petite sacristie était dévastée, les vitraux ont d'ailleurs disparu. Selon un rapport édité par la mairie, la toiture était en mauvais état en 1999.

La commune racheta la chapelle en 2005. L'autel en marbre était tellement dégradé qu'il n'a pu être sauvé, tout comme le bénitier, volé en 2003.

  • Période(s)
    • Principale : milieu 19e siècle

Située en face du château, la chapelle, en pierre de taille, de plan centré, est entourée d'un mur d'enceinte en brique. Un abri (ancienne sacristie) est inséré dans la clôture au nord.

La face sud est pourvue d'un tympan cintré sur corniche à denticule. Le foisonnement de lierres enserre les initiales des défunts. Ce décor est surmonté de la maxime "AMICUS AMICO". Le tympan de l'édifice possède un cercle en son centre, abritant les initiales IHS surmontées de trois étoiles. Le tout est accompagné au sommet d'une croix pattée. Des acrotères flammés sont disposés aux quatre coins de la toiture à deux pans couverte en ardoise. Les murs latéraux sont percés d'une baie cintrée à fenestrage.

Le tympan intérieur, également à corniche moulurée et denticules, dispose d'un décor classique présentant un globe sur pied au coeur d'une couronne de fougères (?). Le tout est entouré de deux anges en prière.

Le sol est composé d'un damier de carreau losangé en marbre blanc et noir.

La grille du tombeau est de même facture que celle qui lui fait face de l´autre côté du chemin.

  • Murs
    • calcaire pierre de taille
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit à deux pans
    • pignon couvert
  • État de conservation
    restauré
  • Représentations
    • tête d'ange
    • lierre
    • IHS
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à étudier, à signaler

Bibliographie

  • GUERVILLE, André. Chapelles et oratoires en pays de Somme. Abbeville : F. Paillart éditeur, 2003.

    p. 39-40.
Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI