D'après une étude effectuée par Bernard Ancien sur Haramont et l'abbaye de Longpré, cette châsse aurait été réalisée en 1695 et offerte par la sœur Françoise Léger pour recevoir les reliques de sainte Léocadie qui étaient conservées au prieuré de Longpré depuis la fin du 16e siècle.

La châsse reste au prieuré jusqu'à la Révolution, époque à laquelle l'Assemblée constituante met les biens de l’Église à la disposition de la Nation et, par le décret du 13 février 1790, supprime les ordres religieux réguliers. Quelques jours après la visite estimative du prieuré promis à la vente, les religieuses de Longpré remettent ce reliquaire et son contenu, le 18 février 1791, aux officiers municipaux d'Haramont. La châsse est alors transférée dans l'église où elle est restée depuis ce temps, à l'exception d'un déplacement à Lorient en 1918, pour être protégée des combats de la fin de la Première Guerre mondiale (d'après les archives diocésaines).