D'après le dossier de dommages de guerre, les restes du château médiéval se composaient des substructions, d´une tour ainsi que de quelques souterrains en ruines ; les fouilles du 19e siècle avaient permis d'en retrouver les fondations, à l'emplacement de la ferme du château. Ces témoins du premier édifice furent entièrement détruits à l´époque de la reconstruction du nouveau château en 1625, situé au coeur du village. Selon Francis Eck, ce dernier, en pierre de taille, de style relativement classique, était composé d'un corps central, précédé d'une terrasse à balustrade et de deux ailes latérales en légère saillie. Les communs étaient situés en retour d'équerre, sur le côté de la cour. Les bâtiments annexes (grange, écurie...) étaient disposés autour d'une deuxième cour. Composé d'un blocage de moellons, ces édifices agricoles avaient fait l'objet d'un effort décoratif certain. D'après le même auteur, la distribution initiale des pièces du château avait été bouleversée avant 1914. Un large couloir divisait le rez-de-chaussée en deux parties, celle de gauche accueillant la salle à manger ainsi qu'une chambre, celle de droite le salon, la lingerie et le bureau. L'étage abritait cinq chambres. Le vivier était alimenté par l'unique affluent de l'Ailette sur Pancy qui traversait le parc. En 1914, le pigeonnier médiéval était encore in situ. Le manoir ainsi que la ferme attenante furent entièrement détruits au cours des violents combats de 1917-1918. Seules les caves et quelques travées, dont on peut encore observer la présence à l´entrée de la propriété actuelle, échappèrent aux destructions. L´architecte A. Bonnet rédigea le dossier de dommages de guerre. Le nouvel édifice fut reconstruit un kilomètre plus haut que son emplacement initial en 1925 par Turbil l´entrepreneur et Cerceaux l´architecte, qui ont signé leur réalisation.