Dossier d’œuvre architecture IA80007371 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Château et ferme de Bretel
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Baie de Somme - Saint-Valery-sur-Somme
  • Commune Boismont
  • Lieu-dit Bretel
  • Adresse 2 rue de Boismont
  • Cadastre 1934 D2 261- 265
  • Dénominations
    château, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    grange, étable à chevaux, écurie, étable, jardin, dépendance, remise, bergerie

D'après Daniel Delattre, le château semble avoir possédé un pigeonnier du 17e siècle, ce qui indiquerait la présence d'une maison seigneuriale à cette époque. Mais nous ne possédons aucune mention de celle-ci.

Pierre-Edouard du Liège d'Ausny fait construire, sur un terrain acheté en 1832 à la commune de Boismont, ce château qui reste dans la famille jusqu´en 1901. En 1926, celui-ci est racheté par Bernard de Rainvillers, puis loué à René de Ramecourt, avant d´être donné à Gabrielle de Rainvillers. En 1940, les bombardements détruisent une partie des dépendances.

Selon les propriétaires, le château semble avoir brûlé au milieu des années 1990. Il s'en suivit l'abaissement du toit (le bord des souches de cheminée en témoigne) ainsi que la transformation des deux pans brisés et croupes brisées en toit à longs pans et croupes, tel que les cartes postales du début du 20e siècle l'attestent. Le château semble avoir été, à cette période, entièrement recouvert de chaux.

Les anciennes photographies témoignent encore de la présence, sur le côté oriental de la cour de la ferme, d'un long bâtiment qui semble avoir accueilli les étables à moutons, entièrement en brique, avec portes cintrées, augmentées d'un pigeonnier au centre à toit octogonal. Le logis, occupant le nord-ouest de la cour, était couvert d'un toit à longs pans brisés et demi-croupe en ardoise avec lucarnes plates.

Le jardin d'agrément (recensement des jardins effectué par le Ministère de la Culture), composé d'une allée irrégulière, a été constitué au 19e siècle.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

La propriété, entourée de pâtures, est close d'un mur de clôture en brique et silex au solin.

Le logis, situé au fond du jardin, présente une élévation à cinq travées. Il possède une maçonnerie en brique avec chaînes d'angle en pierre de taille. Le rez-de-chaussée surélevé, trahissant la présence d´une cave, est augmenté d'un étage carré. Le mur pignon occidental est entièrement recouvert d'un essentage d'ardoise. La façade principale est pourvue d'une avancée rectangulaire abritant le double escalier d'accès. La couverture à longs pans et croupes est en ardoise. Le bâtiment est flanqué au nord d'une falaise percée d'un souterrain reliant, selon la légende, les deux châteaux de Bretel et de Boismont.

Les dépendances situées à l'arrière de la construction étaient réservées au personnel. Dans le prolongement de celles-ci, à l'est, existaient d'autres dépendances dont la trace est encore perceptible au sol.

Le mur de clôture réalisant la séparation entre le château et la ferme dispose d'un faîtage en brique semi-circulaire.

La ferme du château présente des bâtiments distribués sur trois côtés d´une cour, plan aujourd'hui bouleversé par l'absence du pigeonnier. Au nord, le logis des fermiers a été détruit. Dans le prolongement, le visiteur peut toujours observer une grange dont le pignon occidental est en ciment ; le reste de la construction est en torchis et pans de bois, mise à part la partie ouest du mur nord, composée d'un appareillage de moellons de craie. Des blocs de grès composent une partie du solin, complété par la présence de silex à joints de terre. Celui-ci est percé d'une porte permettant l'accès à la cave pour le stockage des pommes de terre et du cidre. L'étable, entièrement en brique et moellon de craie pour une partie du mur oriental, est située en retour d'équerre de la grange, à l'est. Le mur pignon sud, auparavant flanqué du pigeonnier, est aujourd'hui recouvert au sommet d'un essentage d'ardoise. Ces deux derniers éléments sont couverts d'une toiture à longs pans et croupe en ardoise. Au sud, s'étendent d'est en ouest, une remise, aujourd'hui convertie en logement, les six boxes à chevaux ainsi que l´abri pour les voitures et le logement du cocher, dont le soubassement dissimule deux caves semi-enterrées. L'ensemble est en brique. La moitié des boxes est ajourée et ne possède pas de plafond, l'autre moitié est à façade fermée par une porte à doubles vantaux. Les plafonds ainsi que les murs intérieurs sont en torchis, le solin est composé d'un appareillage mixte de brique et de silex. Le toit à longs pans et croupe est en ardoise.

  • Murs
    • torchis
    • ciment
    • silex
    • brique
    • essentage d'ardoise
    • pan de bois
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Typologies
    château de plaisance
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Le torchis est ici de très bonne qualité puisque l'argile est de couleur sombre et que le mélange dispose d'une grande quantité de paille. Les toits hauts en ardoise de la grange et de l'étable trahissent l'ancienne couverture en chaume.

Bibliographie

  • DELATTRE, Daniel. La Somme. Les 783 communes. Grandvilliers : Daniel Delattre, 1999.

    p. 72

Documents figurés

  • Château de Bretel, encre de chine sur papier, par Th. Gauthier, fin 19e siècle (collection particulière).

  • Château de Bretel, par Saint-Valery (Somme) - M. René de Ramecourt, carte postale en noir et blanc, par R. Fenet Abbeville, début 20e siècle.

  • Boismont (Somme) - Le château de Bretel, carte postale en noir et blanc, début 20e siècle.

  • Photographie en noir et blanc, début 20e siècle.

  • Photographie aérienne, fin 20e siècle.

Date d'enquête 2004 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI