• inventaire topographique, canton d'Aubenton
Eglise paroissiale fortifiée Saint-Médard d'Any-Martin-Rieux et son cimetière
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
  • Commune Any-Martin-Rieux
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 1986 ZB 64
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Précision dénomination
    église fortifiée
  • Vocables
    Saint-Médard

Le village d'Any est cité dès le 6e siècle dans les Miracles de Saint Thierry. A partir de 1123 la paroisse est mentionnée dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Michel-en-Thiérache, en 1296 dans une charte de l'abbaye de Foigny. Les élévations de l'église actuelle datent de la fin du 12e siècle ou du début du 13e siècle, en particulier, la nef avec sa corniche à modillons sculptés, la façade occidentale avec son portail à tiers point dont le plein cintre retombe sur des colonnes garnies de chapiteaux à crochet, surmonté d'une baie à double rouleau chanfreiné. Ces chanfreins terminés par un bec orné d'un cordon transversal montrent une connaissance de l'architecture de Saint-Yved de Braine. Le clocher avec sa voûte d'ogive et ses cordons en larmier date également de cette période, l'escalier droit en chêne date peut-être du 18e siècle. L'élévation nord de la nef garde les traces de 4 arcs brisés correspondant à un bas-côté aujourd'hui disparu. L'église semble avoir fait l'objet d'une campagne de reconstruction au cours du 17e siècle (choeur et transept) . La date de 1680, autrefois visible sur un barreau de fer forgé de la baie de la sacristie pourrait correspondre à cette campagne de reconstruction. Les 2e et 3e travées sud de la nef ont sans doute été reconstruites à ce même moment. Les éléments de fortification encore visibles dans le clocher, surélévation de brique au niveau des cloches et comportant une série de meurtrières ont sans doute été mis en place à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle. En 1701, il est fait mention de la prise de possession par Jean Lépicier de la chapelle Saint-Nicolas située dans le transept sud, cette chapelle déclare ses biens, ses revenus et charges indépendamment de l'église jusqu'au milieu du 18e siècle. En 1721 il est également mentionné la création d'une chapelle de la Madeleine. La tribune d'orgue est reconstruite en 1844. L'édifice fait l'objet de nombreuses restaurations au cours du 19e siècle. Les baies du transept et de l'élévation nord de la nef sont alors repercées. En 1856 la toiture fait l'objet de réparations, les baies du choeur sont pourvues de " fenêtres et d'un imposte en verre peint ", en 1858 campagne de travaux concernant le clocher. L'église a été restaurée extérieurement en 1994-96, la restauration de l'intérieur a débuté en 1998, avec la suppression du faux-plafond de la nef mis en place vers la fin des années 1960.

  • Période(s)
    • Principale : limite 12e siècle 13e siècle
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
  • Dates
    • 1680, porte la date

L'ensemble des élévations de l'église sont en calcaire, à l'exception de la sacristie qui est en brique sur un solin de moellon calcaire. La façade occidentale, à contreforts terminés en glacis à larmiers, et le clocher sont en pierre de taille moyen appareil. La surélévation du clocher, comportant une série de meurtrières, est en brique. Le transept et le choeur sont en moellon calcaire, avec un chaînage des angles en pierre de taille. Le portail en tiers point de la façade occidentale est en plein cintre avec une paire de deux colonnes à chapiteaux à crochets, il est surmonté d'une baie en arc brisé à deux rouleaux chanfreinés. L'élévation nord de la nef, comporte 4 arcs brisés reposant sur des tailloirs, et pourvu d'un remplissage de moellon calcaire. La première travée de l'élévation sud de la nef est en pierre de taille avec une corniche supportée par 9 modillons à décor géométrique, les autres travées sont en moellon avec une corniche en brique qui se poursuit sur le transept et le choeur. La salle basse du clocher comporte des voûtes d'ogives en pierre et un escalier en chêne. La nef et le choeur sont couverts de fausse voûte imitant les lambris de couvrement. Les couvertures sont en ardoise. La nef est couverte d'un toit à longs pans à pignon couvert débordant, le choeur d'une croupe polygonale, les chapelles du transept de croupes, la sacristie d'un appentis. Le clocher est couvert d'une flèche octogonale.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • moellon
    • pierre de taille
    • moyen appareil
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • flèche polygonale
    • toit à longs pans
    • appentis
    • croupe polygonale
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Typologies
    église fortifiée
  • État de conservation
    restauré
  • Techniques
    • menuiserie
    • peinture
    • sculpture
    • vitrail
    • vitrail
  • Représentations
    • colonne
    • crochet
    • ornement géométrique
    • agneau mystique
  • Précision représentations

    Les modillons de la corniche sont ornés de motifs géométriques. Les chapiteaux du portail occidental sont ornés de crochets, surmontant des colonnes. Le vitrail surmontant le portail occidental est orné de l'agneau mystique dans une nuée rayonnante.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    portail, nef, clocher

Annexes

  • Documentation
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998