Dossier d’œuvre architecture IA60005282 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Claude de Maisoncelle-Tuilerie
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Maisoncelle-Tuilerie
  • Adresse rue Principale
  • Cadastre 1808 B1 310  ; 2020 AC 48

D’après L. Graves (1832), les habitants de Maisoncelle dépendent de la paroisse de Froissy jusqu’au 17e siècle. C’est en effet en 1642 que la chapelle construite par Hercule de Rouvroy, seigneur de Maisoncelle, est élevée en vicariat en raison de l’éloignement de l’église de Froissy. En 1688, cette église est reconstruite en brique à la suite d’un incendie et la nef est agrandie en 1740. Visible sur le cadastre de 1808, l’édifice se trouvait sur la même parcelle que l’église actuelle mais était alignée sur la rue. Il n’en reste plus aucune trace aujourd’hui.

Les documents de la série O des archives départementales de l’Oise (2 O 8350) permettent de retracer les étapes de la reconstruction de l’église au milieu du 19e siècle. En 1845 un premier projet de reconstruction est formulé par le conseil municipal. Toutefois, en raison de la peur de son coût trop important, il est ajourné. Il faut attendre 1861 pour que le devis établi par B. Weil, architecte de l’arrondissement de Clermont soit déposé en préfecture : l'édifice sera en brique excepté le remplage des roses, le tympan ainsi que les arcs de la voûte et colonnettes qui seront en pierre tendre d'Hardivillers et en pierre de Mello. L'ardoise d'Angers couvrira les toitures. La même année, le projet est autorisé par le préfet qui signale dans son rapport qu’une reconstruction de l’édifice est justifiée car "le mal est trop grand en ce moment pour qu’il soit permis d’attendre encore", que l’église "d’une humidité pernicieuse, tombe de vétusté depuis longtemps déjà et est arrivée à cet égard à tel point qu’aujourd’hui il y a presque danger de la fréquenter". En raison de la cherté du projet, une souscription volontaire, une imposition extraordinaire et des demandes de secours à l’Etat sont décidées. De plus, la commune fait un emprunt auprès de la caisse des dépôts et consignations. Des matériaux de l’ancien édifice sont également remployés. La reconstruction est réalisée par l’entrepreneur Ménard et la réception des travaux a lieu en 1865.  

En 2020, des travaux de restauration ont lieu, en particulier sur la façade occidentale (reprises de maçonnerie, rejointoiements...).

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , daté par travaux historiques , (détruit)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par source
  • Dates
    • 1642, daté par travaux historiques
    • 1688, daté par travaux historiques
    • 1865, daté par source
  • Auteur(s)

L’édifice se trouve à l'emplacement de l’ancien cimetière, en retrait de la rue Principale. Orienté nord-est/sud-ouest, il présente un plan en croix latine avec une nef à vaisseau unique comprenant trois travées (plus une travée à l’entrée pour la tribune) à laquelle se greffe un transept. Un chœur polygonal à cinq pans le prolonge. Enfin, la sacristie est construite dans l’angle sud-est formé par le bras du transept et un pan du chœur.

La façade principale comprend une entrée consistant en une porte bâtarde surmontée d’un tympan et d’un arc brisé. Ce dernier est soutenu par deux colonnes garnies de chapiteaux. Une statue en ronde-bosse de la Vierge orne le tympan. Au-dessus, une rose décore la façade. Elle est ornée d’un trilobe central entouré d’une couronne de quadrilobes. De part et d’autre de l’entrée, deux oculi en forme de quadrilobes ornent les murs. Un clocher de plan carré couronné par une flèche polygonale surmonte la façade. Sur chacun de ses côtés, il est percé de deux baies constituées de colonnettes avec chapiteaux et terminées par des arcs brisés moulurés. Ces ouvertures abritent les abat-sons. L’accès au clocher s’effectue en deux temps. Un premier escalier en charpente à vis dans-œuvre situé à droite en rentrant dans l’édifice permet tout d’abord d’accéder à la tribune. De là, un escalier droit en bois mène à la tour de clocher.

Les maçonneries sont principalement en brique, excepté à l’extérieur pour les remplages des oculi, les baies du clocher et le portail d’entrée (colonnes, chapiteaux, tympan et arc brisé) ; et à l’intérieur pour les colonnes, les chapiteaux et les arcs de la voûte.

Les fausses voûtes d’ogive quadripartites sont montées en tas de charge. Elles sont constituées de deux assises de tuiles empilées, tenues ensemble par un mortier. Des arcs en pierre les soutiennent.

Les toits sont couverts d’ardoise d’Angers. Ceux de la nef sont à longs pans avec croupe polygonale côté chœur et pignon découvert côté entrée occidentale. Les toits à deux pans des bras du transept sont à pignons couverts. Enfin, la sacristie a un toit en appentis.

Les baies de l’édifice sont garnies de verrières dont la plupart sont figurées. Le garde-corps en bois de la tribune est décoré de motifs, tout comme les chapiteaux surmontant les colonnes (intérieures et extérieures).

  • Murs
    • brique
    • pierre pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • fausse voûte d'ogives, en tas de charge
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • croupe polygonale
    • toit à deux pans pignon couvert
    • appentis pignon découvert
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis, escalier droit en charpente
  • Précision représentations

    Les chapiteaux présents dans l'édifice sont tous ornés de crochets et palmettes végétaux.

    Le garde-corps de la tribune est percé de quadrilobes et trilobes.

    Les verrières seront étudiées dans le dossier de Présentation du mobilier de l'église.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 8350. Maisoncelle-Tuilerie. Église : reconstruction et achats de fournitures.

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 9. Maisoncelle-Tuilerie. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis, 2007.

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Froissy, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1832.

    p. 35-36.
  • OISE. Archives départementales. Répertoire méthodique détaillé de la sous-série 2 O. Administration communale. Établi par le bureau des archives modernes, archives départementales de l’Oise, 2019.

    p. 1006-1008.
  • VERMAND, Dominique. Églises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecœur. Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005.

    p. 40.

Documents figurés

  • Maisoncelle-Tuilerie. Cadastre napoléonien, section B, feuille 1, 1808 (AD Oise ; EDT 322/1 G 1).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général