Dossier d’œuvre architecture IA60005318 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste de Campremy
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Campremy
  • Adresse rue de l'Église
  • Cadastre 2020 A 206

Comme de très nombreuses églises rurales, proposer une datation des maçonneries de l’église de Campremy est difficile. Dominique Vermand (2005) s’est confronté à l’exercice en rattachant la baie en plein cintre comblée de l’élévation sud de la nef au 11e siècle. L’hypothèse est séduisante. Toutefois, en l’absence d’autres sources, il est difficile d’attribuer avec certitude une origine romane à la nef.

L'édifice est déjà présent au Moyen Âge comme l'atteste le pouillé de la province de Reims qui cite la paroisse de Campi Remigii dans la liste de 1320. L’église est alors placée sous le patronage de l’abbaye de Breteuil qui possédait la ferme attenante.

Comme pour de nombreux édifices de la région, le chœur de l’église est reconstruit après la Guerre de Cent Ans. La date de 1633 est gravée sur la poutre à l’entrée de l’abside.

D’après le dossier relatif aux travaux de l’église conservé aux archives départementales de l’Oise, plusieurs réparations ont eu lieu dans la première moitié du 19e siècle. Ainsi, en 1823, une partie du mur sud du chœur a été remontée et des réfections ont été effectuées sur la charpente, la toiture et le clocher. Les travaux ont eu lieu sous la direction de l’architecte Thomas Besson. En 1838, l’entrée occidentale est reconstruite par M. Wiart, maçon à Farivillers. Divers travaux sur les toitures sont également entrepris à la limite des 19e et 20e siècles.

En 1929, Arthur Mercier, entrepreneur en maçonnerie, réalise de nouveaux travaux de restauration : réfections de murs en mortiers de chaux, reprise de maçonneries en vieux moellons, réparation des ouvertures et de leurs appuis, maçonneries en brique avec rejointoiements et pose de mortier.

La sacristie actuelle est construite après 1962 (date du cadastre sur laquelle elle n'est pas figurée).

L’église est restaurée au début des années 2000.

L’église est implantée dans la partie nord du village. Elle est en partie incluse dans l’enceinte de l’ancienne ferme de l’abbaye Notre-Dame de Breteuil. Orientée nord-est, elle comprend une nef à vaisseau unique prolongée par un chœur élargi côté sud et se terminant par trois pans. Une sacristie flanque le pan sud. Le clocher et sa flèche essentée d’ardoise sont de forme polygonale. Situé au-dessus de l’entrée occidentale, son accès s’effectue par une échelle dans œuvre installée à gauche en entrant dans la nef.

La façade occidentale de l’église, percutée par le mur de clôture de la ferme attenante, est simplement percée d’une porte surmontée d’une plate-bande et d’un oculus. Une croix en pierre se dresse au sommet du mur pignon.

La pierre est le principal matériau employé dans les maçonneries de l’édifice, que ce soit en moellon (murs de la nef et du chœur) ou en pierre de taille de moyen appareil (murs du chœur et de la nef, chambranles des baies, façade occidentale, solins, contreforts). La brique est présente dans le mur du pignon occidental, dans une partie des murs de la chapelle sud, ponctuellement dans les solins et dans les reprises réalisées sur les contreforts. La sacristie est entièrement construite en brique. Brique et pierre sont montées en assise alternée sur la dernière travée de la nef côté sud.

Les toitures sont couvertes d’ardoise. Les toits sont à longs pans et pignon couvert pour la nef, à longs pans et croupe polygonale pour le chœur. La sacristie est surmontée d’un toit en appentis.

À l’intérieur, l’édifice a sa charpente apparente. Une fausse voûte lambrissée en berceau brisé le couvre. Trois piliers en bois soutiennent la charpente de la chapelle sud du chœur.

Des lambris de demi-revêtement longent les murs du chœur.

  • Murs
    • pierre moyen appareil
    • pierre moellon
    • brique
    • brique et pierre à assises alternées
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • appentis
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : échelle en charpente
  • Précision représentations

    Les lambris de demi-revêtement du chœur sont ornés d'acanthes et de fleurs.

    Des blochets en forme de lions couchés se trouvent sous la poutre sablière de l'abside.

    Deux verrières décoratives garnissent les baies du chœur. Elles seront évoquées dans le dossier de présentation du mobilier de l'église.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 29535. Campremy. Église (1807-1939).

Bibliographie

  • ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.

    p. 492.
  • VERMAND, Dominique. Églises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecœur. Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005.

    p. 20.

Documents figurés

  • Campremy. Cadastre rénové, section A, feuille 3, 1962 (AD Oise ; 1964 W 32).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Articulation des dossiers
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