Dossier d’œuvre architecture IA59001995 | Réalisé par
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
  • patrimoine de la Reconstruction
Eglise paroissiale Saint-Pierre de Maulde
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut - Saint-Amand-les-Eaux
  • Commune Maulde
  • Cadastre 2002 AB 0322

L'archéologue Pierre Leman situe l'église primitive hors de la terre abbatiale de Saint-Amand, dans le village de Don (disparu lors de l'aménagement de l'Escaut) appartenant à la seigneurie des princes de Ligne, proche de l'Escaut, comme le montre le plan terrier de 1665 (AD Nord, 12H109). L'évêque de Tournai donne l'autorisation de construire une autre église en 1506, édifié sur la hauteur, sur le territoire de la seigneurie de Saint-Amand, en bordure de la route de Maulde à Tournai. Ces deux édifices sont représentés sur les Albums de Croÿ. En 1665 est demandé le transfert du siège de la communauté sur la colline, l'église est reconstruite au même endroit en 1751. Celle-ci est restaurée en 1817 (AD Nord série O 397/32) par l'architecte Deleau, en 1899 par l'architecte valenciennois Louis Dutouquet (AD Nord, série O 397/34) et en 1904 par l'architecte valenciennois Henri Armbruster (AD Nord série O 397/41). Après la Première Guerre mondiale, l'église paroissiale est reconstruite au même endroit que la précédente d'après le projet de 1923 (AD Nord série O 397/94) des architectes Louis Camus et Alfred Marsang, de Denain, successeurs de l'architecte Goris. L'architecte G.G. Trannoy, leur associé, dessine le projet des vitraux en 1926, qui sont réalisés par Vilmant et Laurent, décorateur-verrier installé à Lambersart (59).

  • Période(s)
    • Principale : Moyen Age, 3e quart 18e siècle , (détruit)
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1751, daté par source
    • 1923, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur : architecte attribution par source
    • Auteur : architecte), et Trannoy G.G. attribution par source
    • Auteur : maître verrier), et Laurent attribution par source
    • Auteur :
      Armbruster Henri Jules Aurélien
      Armbruster Henri Jules Aurélien

      ARMBRUSTER Henri Jules Aurélien (Valenciennes, 1868 - Valenciennes, 1959), architecte.

      Adresses professionnelles :

      - 27, rue du Faubourg-de-Paris, Valenciennes,

      - puis 19 bis avenue du Général-Horne, Valenciennes.

      Formation

      Ecoles académiques de Valenciennes (1882-1886), élève d'Emile Dusart père, architecte (classes d'architecture, peinture, sculpture sur pierre et bois, modelage).

      Ecole des beaux-arts de Paris (1888-1898), dans l'atelier de Jules André puis de Victor Laloux : quatre deuxièmes médailles (archéologie et composition décoratives), une deuxième médaille (concours Godeboeuf), trois premières médailles (décoration et modelage).

      Stage de 1890 à 1896 chez l'architecte Louis Parent (Paris) : relevés de châteaux en Bretagne, conduite à Paris du chantier de l'hôtel du marquis de Moustier (avenue Georges V), de l'hôtel de Mme de Sourdeval (quai de Billy).

      "Début de l'exercice de la profession" : 1896 : construction de la villa de l'Etang (Raismes, Nord), villas à Garches et à Saint-Germain-en-Laye (1898).

      Patenté en 1898.

      Diplômé le 4 février 1899.

      Etabli à Paris de 1897 à 1900.

      Parcours professionnel, charges et distinctions

      Admis au premier essai du concours pour le Grand Prix de Rome en 1894, en 1895 et admis à nouveau (n° 1) en 1896.

      Mention honorable au Salon des artistes français, 1899 : projet de diplôme et aquarelle des ruines de l'ancienne cour des comptes au quai d'Orsay.

      Médaille d'or de l'Exposition internationale du Centenaire de Pasteur, Strasbourg, 1923.

      Médaille d'or de l'Exposition de Saint-Louis (U.S.A.) - date non précisée -.

      Professeur d'architecture aux Ecoles académiques de Valenciennes de 1920 à 1937.

      Membre de la Société des Architectes diplômés par le Gouvernement (S.A.D.G.) à partir de 1899.

      Président du groupement de la S.A.D.G. Région Nord ; membre du Conseil régional de l'Ordre des architectes. Membre du conseil d'administration des Ecoles académiques de Valenciennes.

      Membre de la commission des Musées de la ville de Valenciennes.

      Architecte agréé des communes et des établissements publics du Nord par arrêté préfectoral du 6 décembre 1900.

      Architecte de la ville de Valenciennes, de 1915 à 1935 (d'après l'Etat de références de 1946).

      Architecte des villes de Bavay et Condé-sur-l'Escaut, de "28 autres communes dans les arrondissements de Valenciennes et Avesnes" (d'après l'Etat de références de 1946).

      Architecte agréé par le ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (M.R.U.), après la Seconde Guerre mondiale pour 22 communes de l'arrondissement de Valenciennes.

      Architecte de l'administration des Hospices de Valenciennes (depuis 1923).

      Architecte-inspecteur du Sous-comptoir des entrepreneurs de Paris.

      Architecte de l'administration des douanes (depuis 1920).

      Architecte de l'office d'H.L.M. de Valenciennes.

      Cession de son cabinet le 4 juin 1957 à Etienne Salomon (36 avenue d'Amsterdam à Valenciennes), architecte D.P.L.G., son collaborateur et associé depuis le 12 mars 1951.

      Cessation d'activité le 31 décembre 1957, architecte honoraire à partir du 20 janvier 1958.

      Officier d'Académie (1911), officier de l'Instruction publique (1922), chevalier de la Légion d'Honneur (1933), médaille de la Société provinciale des Architectes français (193-).

      Principales réalisations repérées :

      Architecture domestique :

      Maisons, villas : Garches (Seine-et-Oise), Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Valenciennes, Bavay, Landrecies, Avesnes, Fourmies, Boué, La Bouteille, Berlaimont, Bellignies (notice Mérimée IA59000623), Raismes, Verchain-Maugré, Cartignies, Quérénaing, Annoeullin, Condé-sur-l'Escaut,

      Châteaux : Eth : restauration et agrandissement (1899-1901) ; Mecquignies : construction, 1903),

      Noeux-les-Mines : maisons d'ingénieurs de la compagnie des mines (1903),

      Bavay : cité-jardin (avant 1946),

      Maing : cité-jardin (avant 1946),

      Valenciennes : groupe d'Habitations à Bon Marché (La Briquette, 1931) ; îlot 1 (reconstruction de la place d'Armes), avec l'architecte Etienne Salomon (décennie 1950).

      Monuments

      Noisiel (Seine-et-Marne) : monument à Menier, (1898, sculpteur Paul Berthet)

      Paris : monument funéraire du sculpteur René Fache (1898, sculpteur Flogel), monument funéraire de M. Theunissen

      Marchiennes : monument aux morts (cahier des charges 1921, sculpteur Elie Raset),

      Bavay : monument aux morts (1923 - notice Mérimée IA59000587, sculpteur Elie Raset),

      Condé-sur-l'Escaut : monument aux morts (1931)

      Valenciennes, boulevard Carpeaux : monument aux morts (sculpteur Elie Raset),

      Estreux : monument aux morts (sculpteur Elie Raset),

      Maing : monument aux morts (sculpteur Elie Raset),

      Curgies : monument aux morts (sculpteur Elie Raset),

      Bellaing : monument aux morts.

      Edifices publics, commerciaux, divers

      Valenciennes : asile de vieillards des Petites Soeurs des Pauvres (1897-1902) ; manège de la Société hippique (avenue Faidherbe, 1900) ; stand de tir à l'arme de guerre (avenue de la Tourelle, 1900) ; cinéma Moderne (rue Tholosé, vers 1900) ; hippodrome particulier (place Poterne, 1924) ; Société des Magasins Modernes (en collaboration, 1924) ; Société du Grand Hôtel (place de la Gare, en collaboration, 1924) ; marché couvert "en béton armé" (1924) ; gymnase municipal (1924) ; stade Nungesser (dont tribunes, grilles d'entrée, monument, 1925) ; piscine municipale et bains-douches (1925) ; église Notre-Dame-du-Saint-Cordon ("flèche en ciment armé, copie exacte de l'ancienne flèche en pierre", 1928) ; école maternelle (rue Jean-Bonmarché, 1929) ; école maternelle (rue Mathieu-de-Quenvignies, 1930) ; bibliothèque municipale, reconstruction partielle (1927-1932) ; groupe scolaire et maisons des directeur et directrice (place des Acacias, 1931) ; collège Moderne (Ecole professionnelle et industrielle, 1935-36) ; abattoirs (projet 1937, réalisé ?) ; Hôpital Général (restauration, n.d.) ; hôtel-Dieu (construction d'un pavillon de cure, n.d.) ; passage de la Paix (quartier de la Gare, 1946 - ?).

      Raismes (Vicoigne) : hôpital de la compagnie des mines (n.d.),

      Maubeuge : banque Société Générale (n.d.),

      Sebourg : restauration de la Maison Sainte-Anne (hospice, 1900),

      Noeux-les-Mines : hôpital de la compagnie des mines (1903),

      Englefontaine : église (1920),

      Aulnoy-lez-Valenciennes : église (1922),

      Beaumetz-lès-Cambrai : église (1923-27),

      Crespin : groupe scolaire (1923),

      Escautpont : groupe scolaire (1923-24),

      Saint-Aybert : écoles (1924),

      Jenlain : écoles (1924),

      Quiévrechain : bureaux et centre social de la Société française des Aciéries de Blanc-Misseron, reconstruction (1943 - ?)

      Bavay : église (restauration et aménagement intérieur, mobilier - menuiseries, table de communion, autels - 1953-1954), collège, salle des fêtes.

      Condé-sur-l'Escaut :

      Maison 25, place Pierre-Delcourt (vers 1900),

      Maison 10, avenue de la Liberté (1934) ?

      Entretien des bâtiments communaux,

      Monument aux morts (1931),

      Collège (rue du Collège) : construction du préau couvert (salle des fêtes, 1928-1931),

      Poste (30-32 place Pierre-Delcourt) : aménagement (1932-1934),

      Groupe scolaire des Remparts (école maternelle et école de filles - 1931-1936) : construction.

      Concours et projets non réalisés :

      - Lens, hôtel de ville (1898), classé 3e.

      - Valenciennes, musée des Beaux-Arts (1899) : 2e prix.

      - Bellignies, monuments aux morts (1921), notice Mérimée IA59000576.

      Le peintre Lucien Jonas (1880 - 1947) a représenté Henri Armbruster sur la coupole du musée des Beaux-Arts de Valenciennes réalisée en 1922 et consacrée aux "gloires artistiques de Valenciennes."

      D'après :

      - Archives privées de la Société des Architectes diplômés par le Gouvernement, avant 1900 : notice biographique n° 00043.

      - Maison de l'Architecture, Lille, Archives de l'Ordre régional des architectes : dossier Armbruster, en particulier l'Etat de références (auprès de l'Ordre des architectes) rédigé en 1946.

      - A.D. Nord, série 4N (Bâtiments départementaux), 10 : Architectes agréés des communes et du département, candidatures, examens, ajournements, nominations, etc. (1900-1904) ; notice biographique avec réalisations jointe à la demande d'agrément, en date du 26 novembre 1900.

      - Les Dictionnaires départementaux. Nord. Dictionnaire biographique illustré. Paris : librairie Flammarion, 1909, p. 9-11 (signalé par M. Poinsignon).

      - POINSIGNON, Jean-Claude. Sortir de sa réserve. Le fonds valenciennois de sculpture XIXe et XXe siècles au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes. Catalogue raisonné. Valenciennes : Les Amis des Arts de Valenciennes et du Hainaut français, 1992, p. 215, notice 341.

      - POINSIGNON, Jean-Claude. Le Purgatoire est-il au ciel ? Le plafond peint par Lucien Jonas à la coupole du Musée des beaux-arts de Valenciennes. Valentiana, n° 15 (juin 1995), p. 85-92.

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      architecte attribution par source

L'église a une nef à 3 vaisseaux et 5 travées, précédée d'une tour-porche, des bas-côtés à 6 travées, un faux-transept et une abside à trois pans. L'ensemble est élevé en calcaire marbrier dite pierre bleue avec un toit à deux pans couvert de matériaux synthétiques et flèche octogonale en ardoise. L'extérieur est de style néo-roman, en particulier la tour-porche avec le portail à colonnes, la rosace polylobée et le clocher à baies géminées. L'intérieur rappelle l'église précédente construite au 18e siècle : des colonnes doriques en pierre de Soignies (Belgique) soutiennent les arcades en plein cintre couvertes de voûtes en berceau plein cintre, les bas-côtés sont couverts de voûtes sur pendentif.

  • Murs
    • calcaire marbrier
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte en pendentifs
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété d'une association diocésaine (incertitude)

Documents d'archives

  • AD Nord : Série O 397 pièces 32, 34, 38, 41, 94.

  • BUCAILLE, Victor. "Nos églises qui se relèvent". Bulletin de l'Oeuvre de secours aux églises dévastées, janvier 1925, p. 3-13.

Bibliographie

  • LEMAN Pierre. "Le village disparu de Don". L'archéologie en Hainaut-Cambrésis Avesnois. Valenciennes : Musée des Beaux-Arts, 1981, pp. 46-47.

  • PLATEAUX, Alain (dir.). Les églises de la Pévèle française. Histoire et architecture du IXe au XXe siècle. Liège : Pierre Mardaga, 1990.

Date d'enquête 2003 ; Date(s) de rédaction 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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