Parmi les sources conservées aux archives départementales (série O), le rapport rédigé en 1856 par l'architecte Marouy indique que la commune ne possède qu'une église en très mauvais état et non réparable, éloignée du village d'un kilomètre et élevée sur une montagne très difficile à gravir. La commune avait demandé l'autorisation de la réparer en 1816. L'architecte préconise sa démolition et le remploi des matériaux récupérables pour la construction d'une nouvelle église, dont il dessine les plans. En 1858, Carpentier et Bigard, entrepreneurs à Noyon, sont adjudicataires des travaux, réalisés sous la conduite de l'architecte Lhérondelle, qui dessine les plans du clocher, après le décès de Marouy. En 1870, des travaux sont effectués à l'église et à la sacristie (reconstruite sur les plans de l'architecte de l'arrondissement Auxcousteaux), en raison du mauvais état de l'édifice signalé l'année précédente. En 1874, le conseil municipal donne son accord pour la reconstruction d'un nouveau portail (comprenant la surélévation du cintre de la porte et la reconstruction des deux contreforts), puis à la démolition et à la reconstruction du chœur. Détruite pendant la Première Guerre mondiale, l'église est reconstruite sur les plans de l'architecte J.M. Warin, en conservant une partie du chœur de l'église du 19e siècle.