Dossier d’œuvre objet IM02004655 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Elément d'une oeuvre de fonction non identifiée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice dépôt lapidaire

Au milieu du 19e siècle, Charles Gomart rédige plusieurs articles sur la crypte de l'ancienne collégiale et sur le tombeau de saint Quentin, articles d'autant plus intéressants qu'ils sont antérieurs à la restauration de la crypte sous la direction de l'architecte Pierre Bénard. A cette époque, le sarcophage de saint Quentin est installé dans une alvéole en forme de four, et Gomart signale que, dans le bas de ce caveau, deux pierres sont enclavées dans la paroi. L'une d'entre elles, outre des moulurations et ornements géométriques, présente au centre un motif de croix à l'intérieur d'un cadre, alors que l'autre offre à la vue le même décor à l'exception de la croix, le cadre étant vide. La maçonnerie des alvéoles de la crypte est datée du 9e siècle, ce qui sous-entend que ces pierres, réutilisées, sont d'une datation antérieure. Christian Sapin, qui dirige les fouilles du choeur, propose pour ces pierres une datation du 5e ou du 6e siècle. La crypte est réaménagée vers 1873. L'alvéole qui abritait le sarcophage de saint Quentin est agrandie jusqu'au sol, et ses parois sont recouvertes d'un placage de marbre. Dans l'état actuel des connaissances, on ignore si les pierres ornées du décor géométrique et des croix sont retirées du mur puis dirigées vers un dépôt lapidaire, ou si, restées en place, elles sont désormais masquées par le revêtement de marbre. Quoi qu'il en soit, plus personne ne semble en parler. L'une des deux pierres a néanmoins survécu à ces travaux et à la Première Guerre mondiale, et se trouve actuellement dans le dépôt lapidaire de la basilique. Contrairement à ce que pensait Charles Gomart, il ne s'agit pas d'un relief mais d'un objet quadrangulaire, qui n'était sans doute pas visible sur toutes ses faces, puisque la croix n'est pas sculptée sur les quatre côtés. Cette pierre pourrait provenir du pied d'une table d'autel, du support d'un reliquaire ou d'un élément de mobilier funéraire.

  • Période(s)
    • Principale : 5e siècle , (incertitude)
    • Principale : 6e siècle , (incertitude)

Tel qu'il se présente actuellement, l'élément est de section carrée et d'élévation droite. Taillé dans un calcaire blanc, il est orné d'un décor en bas-relief, sculpté dans la masse. La partie centrale du décor, représentant une croix, est sculptée en relief engagé, voire en relief semi-méplat. Sur le troisième côté, cette croix semble juste ébauchée, tandis que sur la quatrième face, elle est simplement incisée, restant à l'état de schéma. De nombreuses traces de coloration rouge sont visibles.

  • Catégories
    maçonnerie
  • Structures
    • plan, carré
    • élévation, droit
  • Matériaux
    • calcaire, blanc, monolithe taillé, peint, gravé, décor en bas-relief, décor dans la masse, décor à relief engagé
  • Précision dimensions

    Mesures de l'objet, dans son état actuel : h = 38 ; l = 27 ; pr = 27,5.

  • Iconographies
    • ornementation, croix, denticules, cannelure
  • Précision représentations

    Au centre de chaque face de l'objet, est représentée une croix au bout d'une hampe, bordée par des sortes de cannelures et surmontée de deux frises superposées de denticules.

  • État de conservation
    • élément
    • mauvais état
  • Précision état de conservation

    Il s'agit d'un élément d'un objet plus grand. La pierre a perdu des éclats de matériau et présente des épaufrures.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Bibliographie

  • GOMART, Charles. Note sur la crypte et le tombeau de saint Quentin. Bulletin monumental, 1856, vol. 22 (3e série, t. 2).

    p. 229-230
  • GOMART, Charles. Notice sur quelques pierres tombales curieuses du Vermandois. Etudes saint-quentinoises, 1852-1861. Saint-Quentin : Doloy, Langlet, Hourdequin, 1862.

    p. 42-43
  • GOMART, Charles. Tombeau de saint Quentin. Congrès archéologique de France, XXXIIIe session, séances générales tenues à Senlis, Aix et Nice en 1866, par la Société française d'Archéologie, Paris, 1867.

    p. 127-128
Date(s) d'enquête : 2009; Date(s) de rédaction : 2009
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.