Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en avril 1874, par Aimable Giroux, épicier, domicilié à Amiens, 23 rue Daveluy.
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que l'entrepreneur Carette demande l'autorisation de poser une stèle à fronton à deux tables, surmontée d'une croix, en 1874 et que des travaux ont été réalisés en 1878.
La colonne funéraire porte la signature de l'entrepreneur J. Lamarre.
Tailleur de pierre à Amiens, Grande rue Saint-Maurice (recensement de 1881), puis entrepreneur de monuments funèbres, 468 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).
Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par des poteaux en pierre de Tournai, fixés sur un sol rehaussé également en pierre de Tournai et reliés par une grille antérieure en fonte peinte à portillon central et par des barres latérales en fonte peinte. Elle contient deux monuments. Au fond, se dresse une stèle à entablement et fronton triangulaire à acrotères en calcaire et au centre, s'élève une colonne funéraire brisée, dont le fût est en marbre blanc et le socle en pierre de Tournai. Une jardinière à plantes en fonte est déposée au pied de ce monument.
Inscriptions :
Dates des décès (stèle à entablement et fronton) : 1883 ; 1884 ; 1886 ; 1892 ; 1933 / 1869 ; 1875 ; 1869 ; 1894 ; 1903 ; 1936 ; 1946 / (base) 1863 ; 1871 ; 1866 / [muet] / [muet].
Dates des décès (fût de la colonne funéraire, calligraphié) : 1906 / (base) 1948.
Inscription concernant le destinataire (stèle à entablement et fronton, entablement) : Famille Giroux-Vasseur.
Inscription (stèle à entablement et fronton, socle, en creux) : Concession à perpétuité.
Signature (colonne funéraire, base du fût, à droite) : J. Lamarre.
La grille est ornée de fleurons et le portillon est surmonté d'une croix à volutes feuillagées. Le fronton triangulaire de la stèle, initialement surmonté d'un élément (disparu) et souligné par des frises en rond (partie inférieure) et en vagues (partie supérieure), est sculpté d'une couronne d'immortelles entrelacée de rubans. L'entablement est également souligné par une frise en rond et les acrotères sont gravés de roses. La partie supérieure de la colonne est sculptée d'une colombe, penchée la tête en bas et tenant quelques fleurs dans son bec. Deux Christ en croix sont déposés devant la jardinière à plantes.
Cette concession, rehaussée et conservant sa clôture, contient deux monuments. La stèle en calcaire a été posée en 1874 par l'entrepreneur Carette (autorisation de construction). La colonne funéraire brisée en marbre blanc et pierre de Tournai, signée par l'entrepreneur J. Lamarre, a été élevée vers 1906 (date de la première inhumation mentionnée). Il s'agit, à l'origine, d'un tombeau individuel élevé à la mémoire d'une jeune femme, comme le symbolise la forme caractéristique de la colonne brisée.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/3. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1870-1874).
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/4. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1874-1884).
Entrepreneur de marbrerie à Amiens.