Dossier d’œuvre architecture IA80005045 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire de la famille Madaré
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 167 plaine E Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré
  • Dénominations
    enclos funéraire
  • Appellations
    famille Madaré
  • Parties constituantes non étudiées
    clôture

D'après le registre communal, cette concession fut acquise en janvier 1832, par Joseph, François, Mathias Madaré, domicilié à Amiens, place Notre-Dame.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent qu'un monument funéraire a été construit en 1824. La stèle cintrée, côté gauche, porte la signature de l'entrepreneur H. Lamolet.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1824, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lamolet - St-Maurice entreprise de monuments funèbres , dit(e) Lamolet, H. Lamolet, T. Lamolet
      Lamolet - St-Maurice entreprise de monuments funèbres

      Entreprise de monuments funèbres fondée à Amiens par Hippolyte François Lamolet (1821-1873), qui se déclare débitant dans le recensement de 1856. L'entreprise est signalée 135 Grande-rue Saint-Maurice (annuaire 1862) et 153 Grande-rue Saint-Maurice (1873).

      L'entreprise est ensuite dirigée par sa veuve Sophie Damerval, qui y emploie ses deux fils Théophane (21 ans) et Georges (22 ans), comme tailleurs de pierre (recensement de 1881). Certains monuments portent la signature Lamolet Veuve et Lamolet fils.

      L'entreprise est ensuite reprise par Théophane Lamolet-Tattegrain, entrepreneur de monuments funèbres, établi 365-367 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      entrepreneur signature

Cette concession, adossée à l'intérieur du premier mur d'enceinte, est délimitée par une grille en fer forgé à portillon antérieur, fixée sur un mur-bahut en calcaire, sur soubassement en brique. Elle comprend une stèle à entablement et fronton (protégé par une couverture de zinc), en calcaire, qui est ornée de trois plaques, également en calcaire (fig. 3). Le monument principal est entouré de deux plaques en fonte à crochets, initialement protégées d'un auvent, à usage de porte-couronne (fig. 6). De part et d'autre de la concession, se trouvent deux stèles cintrées, en calcaire (fig. 4 et 5). Leur base est percée d'une cavité circulaire à usage de porte-couronne. Sur les côtés, se trouvent deux socles en pierre de Tournai, ayant éventuellement servi de bouches d'aération du caveau.

Inscriptions :

Dates des décès (stèle à fronton, table gauche) : 1832 ; 1840 ; 1810 (?) / (table centrale) 1830 ; 1865 ; 188[...] / (table droite) 1881 ; 1882. Date du décès (stèle cintrée, à gauche) : 1840. Date du décès (stèle cintrée, à droite) : 1870.

Épitaphe (stèle à fronton, entablement) : Dans l'attente de la résurrection : Ici reposent les corps de.

Épitaphe (stèle à fronton, table gauche) : Augustin François [...] / MADARE / fils de M. Joseph François Mathias / MADARE / commissionnaire de roulage / [...] / décédé en 1832 à 17 ans et 1 mois.

Épitaphe (stèle cintrée, à gauche) : Ici repose le corps de / Charlotte DUPUIS / épouse d'Olivier / COUVILLERS / de Frévent / décédée le 25 avril 1840 / à l'âge de 80 ans / domestique chez M. MADARE, depuis 22 ans. / Reposez en paix près de vos maîtres / bonne et fidèle servante / désintéressée et dévouée à leur service. / Ne l'oubliez pas, Enfants / qu'elle aimait si tendrement / Priez Dieu pour le repos de son âme.

Épitaphe (stèle cintrée, à droite) : Ici repose le corps de / Joséphine COUVILLERS / de Frévent, domestique chez / Madame pendant 36 ans / décédée le 1er avril 1870 / à l'âge de 74 ans. / Elle fut fille de foi, dévouée et fidèle / à ses maîtres. L'âme et le soutien / de sa famille. Dieu la récompensera / dans ce monde en la marquant au séjour des élus, ne lui épargnant ni / les peines, ni les outrances / ni les infirmités. / Priez [...].

Inscription concernant le destinataire (stèle à entablement et fronton) : Famille Madaré.

Signature (base de la stèle cintrée gauche, à droite) : H. Lamolet.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • fer
    • fonte
  • Typologies
    composition homogène à tombeau principal ; stèle funéraire architecturée (fronton) ; stèle funéraire cintrée ; tombeau de domestique
  • État de conservation
    mauvais état, envahi par la végétation
  • Techniques
    • sculpture
    • fonderie
    • ferronnerie
  • Précision représentations

    La grille est ornée de beaux fleurons et d'urnes voilées. La base du portillon est décorée de fleurs en fonte (dont une est manquante). Le fronton du monument principal est surmonté d'une croix en fonte, subsistant partiellement. Les deux stèles cintrées sont surmontées d'une croix en fonte et sont ornées dans leur partie haute d'un décor en médaillon de fleurs de pensées.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cette concession présente une disposition symétrique de tombeaux fréquemment observée dans le cimetière de la Madeleine et dans d'autres cimetières d'Amiens. Ici cependant, les deux stèles cintrées encadrant le tombeau familial, construit vers 1832, sont élevées à la mémoire des domestiques de la famille Madaré. Ces deux stèles cintrées sont réalisées sur un même modèle, vers 1840 et 1870 (dates des inhumations). La plus ancienne des deux est signée H. Lamolet.

Cette sépulture tient son originalité dans le fait que les domestiques sont inhumés dans le même enclos que la famille, nous offrant ainsi un bel exemple des relations sociales pouvant exister au 19e siècle, entre des notables et leurs domestiques. Cette pratique a été observée dans quelques autres enclos du cimetière, en particulier dans la plaine A, dans les enclos funéraire Grenier-Maressal (A 6) et Magdelaine (A 48).

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/1. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1807-1828).

Date d'enquête 2006 ; Date(s) de rédaction 2006, 2012
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.