Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en juin 1838, par Charles Guérard, domicilié à Amiens, rue du Loup.
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent qu'un monument a été construit en 1821, pour le négociant Guérard et qu'en en 1909, l'entrepreneur A. Sallé a effectué des restaurations dans la sépulture.
Entreprise de monuments funèbres, fondée par Achille Eugène Sallé-Joseph, né en 1799 ou 1802, constructeur de monuments funèbres, rue Saint-Maurice (listes électorales de 1843, recensement de 1856). L'annuaire de 1862 situe l'entreprise 137 Grande-rue Saint-Maurice, à côté de l'entreprise Lamolet.
Son fils Eugène Sallé-Barré (né en 1845), tailleur de pierre (1852), lui succède à la direction de l'entreprise avant 1881 (recensements de 1881 et 1906).
Les recensements de 1906-1911 donnent l'entreprise au 403 rue Saint-Maurice. Il y travaille avec Jean-Baptiste Sallé - sculpteur et constructeur de monuments et caveaux funéraires, spécialisés dans la réalisation d'autels pour églises.
Son fils Eugène Achille Désiré Sallé (1873-1905) est sculpteur.
Cette concession, adossée au premier mur d'enceinte, est délimitée par une grille en fer forgé, fixée sur un mur-bahut en pierre de Tournai et s'appuyant, de chaque côté, sur les clôtures des concessions voisines. Le portillon antérieur central a disparu. Elle contient, sur la gauche, une croix monumentale en fer forgé, qui s'appuie contre le mur. Au centre, se dresse une stèle cintrée, surmontée d'une croix, en calcaire. Enfin, le devant de la concession est occupé par des dalles funéraires (celle de droite semble double), en calcaire, mais aujourd'hui quasiment illisibles.
Inscriptions :
Dates des décès (stèle cintrée) : 1821 ; 1826 ; 1838 / 1841 ; 1855 ; 1872.
Date du décès (dalle funéraire) : 1826.
La grille est ornée de pommes de pin.
La croix monumentale supporte un Christ.
Cette concession conserve sa clôture d'origine, dont les barreaux très serrés témoignent de l'ancienneté. Elle contient plusieurs tombeaux individuels (dalles funéraires), qui sont les plus anciens et un tombeau familial, élevé après l'acquisition de la concession. L'une des dalles funéraires peut être celle qui a été exécutée en 1821 pour le négociant Guérard (autorisation de construction). La stèle cintrée en calcaire a probablement été élevée vers 1838 (date d'acquisition de la concession et de l'inhumation de l'un des destinataires). La croix funéraire a sans doute été réalisée au milieu du 19e siècle. La nature des restaurations effectuées en 1909, par l'entrepreneur A. Sallé (autorisation de construction), n'a pas été identifiée.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/1. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1807-1828).
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/10. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1907-1910).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.