Dossier d’œuvre objet IM02004556 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Ensemble de deux graffitis : dessins de roses
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice première chapelle nord du déambulatoire dite chapelle Saint-Joseph derrière l'autel du mur oriental

Les deux dessins gravés sur le mur oriental de la chapelle Saint-Joseph sont des épures, esquisses probables d'une rose et de l'oculus d'une verrière de la collégiale, vraisemblablement dessinées au moment de la construction. Pour l'architecte Pierre Bénard, il s'agit d'une esquisse de la première rose du bras nord du petit transept, dont le remplage a été reconstruit ultérieurement en style flamboyant. Si tel est le cas, ces dessins peuvent être datés du milieu du 13e siècle. Ces épures étaient dissimulées par l'autel et le retable appliqués contre le mur et n'ont été redécouvertes qu'au début des années 1860, à l'occasion de la restauration de cette chapelle. Le dessin de la rose avait déjà été endommagé, au moment de la fixation du retable dans le mur. Dans la seconde moitié du 19e siècle, le nouvel aménagement de la chapelle comprend un autel, écarté du mur, et un lambris en bois dans lequel est ménagée une ouverture avec battant, facilitant à la fois la protection et l'observation du plus grand des dessins. Le lambris a été retiré après la Première Guerre mondiale, laissant à l'air libre ces deux épures qui s'abîment progressivement. Par comparaison avec un dessin de rose figurant dans le carnet de l'architecte Villard de Honnecourt (rose de l'église Sainte-Marie de Chartres), très proche il est vrai, Pierre Bénard attribue à cet architecte la direction du chantier de la collégiale. Cette attribution ne repose toutefois sur rien de fiable.

Le mur oriental de la chapelle Saint-Joseph comporte deux épures gravées sur la maçonnerie du mur en calcaire blanc. La première recouvre plusieurs pierres de taille juxtaposées. La seconde, plus petite, n'occupe qu'une seule pierre. Certains traits semblent avoir été colorés. Le plus grand des deux dessins a conservé les traces d'une bordure peinte et d'un élément de protection aujourd'hui disparu.

  • Catégories
    maçonnerie, dessin
  • Structures
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • calcaire, blanc, support, en plusieurs éléments taillé, gravé, décor dans la masse
  • Précision dimensions

    D = 62. Mesures du plus grand dessin, à partir des éléments conservés. Pierre Bénard qui l'a vu en meilleur état lui donne 66 cm de diamètre. La seconde épure mesure 18 cm de diamètre.

  • Iconographies
    • ornement à forme architecturale, à remplage
  • Précision représentations

    L'épure la plus grande représente le remplage de la rose d'une verrière, formée d'un oculus de réseau central polylobé, d'une couronne de douze jours de réseau identiques et d'une seconde couronne de douze rosettes polylobées. Le second dessin représente un oculus polylobé.

  • État de conservation
    • oeuvre menacée
    • mauvais état
    • manque
  • Précision état de conservation

    La grande épure est très endommagée et il en subsiste moins de la moitié (50 cm de hauteur sur 32 cm de largeur). Certaines pierres du mur semblent avoir été remplacées. La pierre est attaquée par l'humidité. Les sels migrent vers la surface de la pierre et forment une croûte qui risque de se détacher. Le dessin le plus petit est complet, mais très abîmé en surface.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Si ce type d'esquisse ou de relevé architectural est rare, il ne s'agit pourtant pas ici de l'unique exemple connu. Pour ne citer qu'elles, les cathédrales de Soissons et de Bourges renferment aussi des exemples d'épures gravées.

Bibliographie

  • BENARD, Pierre. Recherches sur la patrie et les travaux de Vilard d'Honnecourt. Travaux de la Société académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres et Agriculture de Saint-Quentin (Aisne), 3e série, t. 6, travaux de 1864 à 1865.

    p. 260-280
  • HACHET, Jules. La basilique de Saint-Quentin. Son Histoire - Sa Description. Troisième édition. Saint-Quentin : Imprimerie moderne, 1926.

    p. 38-39

Documents figurés

  • Restitution du dessin de la rose / Dessin de Pierre Bénard. Saint-Quentin, 1866 (ill de périodique). Dans : "Travaux de la Société académique des Sciences, Arts, Belles-Lettres et Agriculture de Saint-Quentin (Aisne)", 3e série, t. 6, travaux de 1864 à 1865.

    p. 268, fig. 1
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2008
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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