Mesures du canon horizontal, à l'ouverture du cadre : h = 40 ; la = 63,5. Mesures des deux canons verticaux : h = 35,5 et la = 26.

Les textes du grand canon, qui réunissent le Gloria, le Credo et les prières de la Consécration, sont entourés de petites scènes bibliques tirées de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les quatre scènes empruntées à l'Ancien Testament sont des préfigurations de la Passion et de l'institution de l'Eucharistie. Abraham s'apprêtant à sacrifier son fils unique Isaac est une annonce du sacrifice volontaire du Christ, fils unique de Dieu. La scène où Moïse fait jaillir une source en frappant un rocher évoque le coup de lance porté par un soldat romain au Christ - "rocher" et "source de vie" - mort sur la croix. Le serpent d'airain dressé par Moïse sur un mât au milieu du camp des Hébreux préfigure le Christ en croix sauveur. Enfin, la pluie de manne qui apaise la faim des Hébreux est le symbole de l'Eucharistie.

En partie centrale, est représenté un Calvaire, avec saint Jean soutenant la Vierge effondrée, sainte Marie Madeleine agenouillée au pied de la croix, enfin des bâtiments symbolisant Jérusalem à l'arrière-plan. Cette scène, surmontée du triangle divin, est cantonnée par deux anges, l'un prosterné dans une attitude d'adoration, l'autre, agenouillé et pleurant. Six autres anges complètent le décor. Quatre d'entre eux, aux quatre angles de l'estampe, portent les instruments de la Passion. Dans la partie inférieure et au centre, un cinquième désigne les Tables de la Loi (l'ancienne Loi), tandis que le sixième tient un livre ouvert, sans doute le Nouveau Testament (la nouvelle Loi). Entre ces deux anges, a été placée dans un cartouche la représentation des Pèlerins d'Emmaüs, seconde célébration de l'Eucharistie par le Christ dans les Évangiles. Des fleurs, rinceaux, palmes, palmettes et coquilles complètent le décor.

Le texte du début de l’Évangile selon saint Jean, est surmonté d'une scène encadrée par deux anges dans des nuées. On y reconnaît saint Jean à Patmos, installé avec son aigle emblématique sous un arbre et dominant la mer. Il est en train d'écrire l'Apocalypse et contemple la vision d'un ange. Une Annonciation et des sujets décoratifs et floraux complètent l'entourage du texte.

Le troisième canon consacré aux prières du Lavabo, de composition identique au précédent, est surmonté d'une scène non identifiée. Sous le regard d'un ange en vol, un homme semble aider un jeune invalide à entrer dans une piscine. Il pourrait s'agir - mais sans certitude - d'une allusion aux guérisons miraculeuses qui se produisaient à la piscine de Béthesda. Quoi qu'il en soit, c'est une scène de purification, qui entretient un rapport étroit avec le texte sous-jacent. Le roi David, auteur du psaume qui participe à ces prières, et des sujets décoratifs constituent l'entourage du texte.

Inscription imprimée sous chacun des petits canons : A Paris chés Chereau rue S. Jacques.

Les pointes de fixation au revers ont rouillé et taché les gravures. Le papier est usé par endroits, déchiré ou même troué. Il a été perforé par des insectes. Des bandes de papier sont collées autour de la plus grande estampe, empêchant de lire les éventuelles signatures ou inscriptions.