Dossier d’œuvre architecture IA60005300 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
L'habitat du village de Puits-la-Vallée
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Puits-la-Vallée
  • Dénominations
    maison, ferme

Les types d’habitat

 

L’habitat ancien de Puits-la-Vallée se trouve principalement dans le cœur du village sous la forme de fermes à cour qui n’ont pas souffert de l’exode rural que le village connaît à partir du milieu du 19e siècle ou qui ont pu être réinvesties après la baisse démographique. Le cadastre de 1934 met bien en avant la présence de ces quelques fermes à cour dans le centre du village (n°11 rue du Château, n°2, 3, 4 et 5 rue des Dames). Celle située au n°2 rue des Dames est déjà représentée sur le cadastre de 1809 (voir copie du tableau d’assemblage). Elle conserve une porterie ancienne. Au n°3, l’imposante grange sur la rue percée d’une entrée à deux battants et d'un passage charretier renvoie à la typologie de la ferme picarde caractérisée par un alignement de la grange sur la rue. Au n°4, l’imposant logis de la ferme, à étage, longe la rue et témoigne de la richesse des familles de cultivateurs du 19e siècle.

Dans l’ancien hameau de La Vallée, à l’est du centre, ainsi que le long de la rue du Pré vers la D625, l’habitat est plus clairsemé et les maisons anciennes semblent surtout se rapporter à des logements de petits exploitants ou d’artisans. Les maisons percées d’une entrée charretière sont le plus souvent alignées sur la rue (n°7 rue des Peupliers, 10 rue Marcel Dassault). La maison au n°18 comprend une grande lucarne au niveau du comble. Servait-elle à stocker le lin ou le coton tissé dans les villages de la vallée de la Brèche ? Des aménagements de ce type ont également été relevés au Quesnel-Aubry. D'après un témoignage oral, un charbonnier y habitait.

Enfin, ces maisons d’artisans ou de petits cultivateurs prennent également la forme de la ferme dite picarde avec sa grange sur la rue et son logis en fond de cour. Le n°8 rue du Pré est le seul exemple de cette forme d’habitat relevé dans le village, même si la porte charretière a disparu.

 

Les matériaux de construction

 

Comme dans les autres villages du plateau picard, les maçonneries anciennes de l’habitat vernaculaire sont en torchis et pans de bois (par exemple aux n°4 rue du Château, n°2 rue des Dames, n°18 rue Marcel Dassault). Les entrées charretières conservent parfois leurs "grand’portes" d’origine comme au n°6 rue du Midi. Le bois est également utilisé en essentage afin de protéger les murs des intempéries (n°8 rue du Pré).

La pierre est quant à elle utilisée pour l’habitat cossu ou les églises. À Puits-la-Vallée, le pavillon conservé de ce qui semble être l’élément restant d’un ancien manoir construit au 18e siècle (les bâtiments sont conservés autour d’une vaste cour sur une copie du cadastre de 1809) est en pierre de taille (n°8 rue du Château). Cette dernière est également employée afin de renforcer les solins des édifices aux retombées des poteaux (n°2 impasse Charles Mesnard) ou encore pour les corbeaux des murs coupe-feu (n°10 impasse Charles Mesnard).

Toutefois, la brique se diffuse de plus en plus dans l’habitat lorsque sa production s’industrialise à partir de la seconde moitié du 19e siècle. La date portée de 1855 sur le mur pignon de la maison au n°4 rue du Château illustre bien cette évolution. La brique remplace ainsi le torchis dans les murs en pans de bois (n°10 impasse Charles Mesnard) et permet des reconstructions entièrement en brique (logis des fermes au n°4 rue des Dames et n°11 rue du Château, logis n°8 rue du Pré, demeure au n°2 de la rue du Midi).

Enfin, le béton est aujourd’hui le matériau privilégié dans les constructions des pavillons qui se sont implantés à partir des années 1980 surtout autour de l’impasse Charles Mesnard et dans la rue Marcel Dassault.

Si les couvertures des toitures sont aujourd’hui majoritairement en ardoise, le chaume dominait au début du 19e siècle. À la suite d’un arrêté émis par le préfet de l’Oise, il est cependant interdit d’employer le chaume dans les nouvelles constructions. Malgré cette décision, à la différence des autres villages de la région, il recule peu au cours du 19e siècle (en 1841, sur 84 maisons, 74 sont en chaume et elles restent 45 sur 77 en 1866).

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle
    • Principale : 20e siècle
    • Principale : 1er quart 21e siècle
  • Dates
    • 1855, porte la date

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 580. Puits-la-Vallée. Recensements de population (1820 à 1936).

Documents figurés

  • Puits-la-Vallée. Copie du plan d'assemblage du cadastre de 1809, 1867 (AD Oise ; 2 O 12178).

  • Puits-la-Vallée. Cadastre rénové, section B, feuille 2, 1934 (AD Oise ; 916 W 343).

Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Articulation des dossiers