Le cimetière était primitivement situé autour de l'église Notre-Dame. L'église Saint-Nicolas possédait également un cimetière attenant. Les inhumations ont également eu lieu dans ces deux églises jusqu'à la fin du 18e siècle. L'actuel cimetière a été définitivement installé à cet emplacement au cours de la 2e moitié du 19e siècle. Le portail principal, avec ses piliers en pierre calcaire comportant un décor géométrique dans la masse, et sa grille en fonte datent également de cette période. Les tombes et monuments funéraires datent de la 2e moitié du 19e siècle et principalement du 20e siècle. Ils portent la signature des principaux marbriers actifs en Thiérache, en Champagne-Ardenne (Peltier) ou dans le Nord (Baudry, Goblet) au cours de cette même période. Un seul tombeau, celui de la famille Colin-Denis, porte la signature de l'entrepreneur parisien Leboeue, domicilié au 10, rue de la Roquette. Les chapelles funéraires sont l'oeuvre du marbrier hirsonnais Felix Laffineur, les vitraux qui comportent comme seul décor les initiales des défunts ne portent cependant pas de signature. Le centre du cimetière est marqué par la présence monumentale du monument funéraire (étudié) du lieutenant André Bouxin, édifié en 1924 par l'architecte Michel Roux-Spitz. Le cimetière abrite également une croix de cimetière (étudiée) mise en place en 1892. A l'inverse d'autres cimetières du canton d'Aubenton, dont celui d'Any-Martin-Rieux, il ne comporte pas de croix en fonte ou d'éléments funéraires en fonte par le fabricant et fondeur de Charleville Alfred Corneau.