Dossier d’œuvre architecture IA02001587 | Réalisé par
  • patrimoine de la Reconstruction, Chemin des Dames
Le village de Moulins
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Chemin des Dames - Craonne
  • Commune Moulins

Occupé depuis septembre par les troupes allemandes, le village fut victime de lourds bombardements le 20 novembre de la même année. A la fin des conflits, il était presque entièrement détruit : une seule maison (sur les 59 initiales) échappa aux destructions. L´évaluation des dommages de guerre des bâtiments communaux fut effectuée en 1919 par les architectes de la Coopérative de Reconstruction de Bourg-et-Comin (dont M. Blondel, qui réalisa également le projet d'alignement de la commune). Le déblaiement débuta en juin 1920, pour ne s´achever qu´en 1927. Le village connut, au cours de sa reconstruction, de multiples obstacles qui retardèrent l´avancement des travaux. Son urbanisme fut en partie modifié : l'ancienne rue du Tour de Ville ne ceinture plus désormais le village. L'absence de subventions suffisantes ne permit pas l'exécution du projet d'embellissement qui prévoyait deux places publiques. Moulins fut choisi par le Puy-de-Dôme dans le cadre de l'adoption des communes dévastées par les régions non sinistrées. Le 18 novembre 1929, le village reçut un don de la Trésorerie de l'Oeuvre du Village blessé à Paris. En se regroupant avec d'autres communes, Moulins put ainsi obtenir son électrification en février 1929, ainsi que l´adduction d'eau potable en octobre 1930. Avant les conflits, la place était entourée de nombreuses maisons et commerces, tous mitoyens. Dans la rue de la Porte de Haut (actuelle rue de la Taconne), toutes les constructions étaient accolées et possédaient un étage ; la façade principale, exclusivement en pierre de taille, était ainsi mise en valeur.

Moulins bénéficie d'un urbanisme rationnel ; en atteste la concentration de l'église et de commerces autour de la place principale. Les rues ont été volontairement élargies afin de faciliter la circulation. Les maisons sont désormais isolées les unes des autres. Le cimetière a été reconstruit à l'extérieur du village, suivant les nouvelles normes hygiéniques mises en exécution après les conflits. Les caves voûtées échappèrent aux destructions. La plus ancienne, située 5 rue de Taconne, porte une inscription de 1734 : les soldats y trouvèrent refuge.

Bibliographie

  • SARS, Maxime de, Les Vendangeoirs du Laonnois. Mayenne : Société Historique de Haute Picardie, Imprimerie de la Manutention, rééd. 1986.

    p. 188

Documents figurés

  • Moulins (Aisne). La place, carte postale, Lhotelain Deciry photographe, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Moulins (Aisne). La place, carte postale, A. Berthe éditeur, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Moulins (Aisne). Route de Vendresse, carte postale, A. Berthe éditeur, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Moulins (Aisne). Rue des Remparts, carte postale, Levêque éditeur, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Moulins (Aisne). Rue de Vendresse, carte postale, Levêque éditeur, 1er quart 20e siècle (AP).

  • Moulins (Aisne). Rue de Bourg-et-Comin après le 16 avril 1917, carte postale, [s.n.], 1er quart 20e siècle (AP).

Annexes

  • Les maisons de Moulins
Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
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