D'après Marcel Mulot, la porte sur rue en chêne était ornée de pentures en fer forgé à volutes. L´ancienne église possédait des vitraux dans l´abside. Le choeur était couvert de lambris en chêne à petits cadres. La chaire en chêne sculpté avait reçu un abat-voix. La tribune des orgues était protégée par une balustrade chantournée. Le maître-autel en marbre, surmonté d´une croix avec Christ en bronze ciselé incrusté sur la face, était pourvu d´une statuaire intéressante, dont nous ignorons le programme iconographique. Une grande statue creuse en fer occupait la niche postérieure du maître-autel. Les autels secondaires, dont les chapelles étaient recouvertes de panneaux sculptés, étaient en noyer et chêne travaillé. Les fonts baptismaux en pierre dure de Vendresse sculptée (la date nous est inconnue) étaient constitués d´une vasque et d´un fût circulaire sur base octogonale. L´ensemble de ce mobilier fut détruit au cours de la Première Guerre mondiale. Les premiers objets liturgiques nécessaires au culte ont été commandés à l´Oeuvre de secours des églises dévastées en mai 1919, l´église ayant été pillée le 27 mai 1918. Un complément fut passé en novembre 1928.

Le dossier de dommages de guerre précise que le mobilier actuel est postérieur à l´exécution de l´église. Les trois cloches, fournies par Blanchet en 1930, furent bénites le 3 mai 1931 par Monseigneur Mennechet, évêque de Soissons. Lebrun, horloger à Signy-l'Abbaye dans les Ardennes, apporta l'horloge pour le clocher. Eugène Simonet, charpentier à Pontavert, confectionna les 34 bancs cirés. Haussaire, sculpteur à Reims, exécuta le maître-autel en pierre savonnière fine ainsi que le tabernacle en chêne, garnie de soie avec porte en bronze ; l'emmarchement est en pierre dure de Courville ; l'ambon également en pierre savonnière, les marches en pierre de Courville ; les fonts baptismaux, en pierre savonnière, dont la cuve est en plomb et le couvercle en chêne. Le vitrail de saint Médard fut offert par les familles Spéry-Ménigoz et Buisson.