• inventaire topographique, canton d'Aubenton
Manoir
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
  • Commune Aubenton
  • Adresse 1 rue du Coq-Vert
  • Cadastre 1986 B2 592
  • Dénominations
    manoir
  • Parties constituantes non étudiées
    souterrain refuge, portail, parc, communs, écurie

Les élévations de ce manoir occupent l'emplacement d'un précédent édifice, hôtel ou habitation dont ne subsistent que les fondations d'époque médiévale. Ces espaces ayant vraisemblablement eu des fonctions de souterrain refuge, sont datables du 13e siècle, tout comme la plupart des autres réseaux souterrains d'Aubenton. Ces caves paraissent avoir été remaniées au 16e siècle et ont été bouleversées par la construction de l'actuel édifice. Ce manoir aurait été construit vers 1610 par Charles IV de Lorraine, date donnée par la tradition historique locale, une date de 1612 était lisible au 19e siècle sur une pierre dans la maçonnerie. Cette datation est cependant stylistiquement corroborable, le logis par la forme de ses fenêtres, l'élévation et la forme du toit date effectivement du 17e siècle. La charpente en place est vraisemblablement celle du 17e siècle. Ce manoir a peut-être eu une fonction défensive, étant situé à proximité immédiate du rempart et de l'une des portes de la ville. L'aile en équerre en retour sur la cour arrière, abritant primitivement des écuries au rez-de-chaussée, doit dater du 18e siècle. Certains éléments d'huisserie du logis, en particulier les volets intérieurs pourrait dater du 18e siècle. Devenu la propriété au cours de la Restauration de Louis Henri, duc de Bourbon, prince de Condé, le manoir devient la propriété de son fils, Henri de Condé qui y installe sa maîtresse, Miss Dawes, avant d'être acquis par la comtesse de Poligny. C'est au cours de cette période que le décor intérieur est mis en place. L'intérieur a été remanié au cours de la 2e moitié du 19e siècle, dont le décor de lambris de revêtement et l'escalier en retour avec jour en chêne qui datent de la fin du 19e siècle. La tourelle carrée sur l'élévation postérieure aurait été construite entre 1872 et 1880, tout comme vraisemblablement la marquise. Les communs abritant, outre une écurie qui a partiellement conservé ses stalles, le logement du concierge et une remise, datent du 4e quart du 19e siècle. Vers la fin du 19e siècle, l'édifice a été transformé en hôtel de voyageurs dit Hostellerie du Vieux Manoir, entraînant l'aménagement de chambres sous les combles. Le portail a perdu ses battants en fer forgé, l'ensemble des bâtiments et du parc, redessiné sur les plans de l'actuel propriétaire, fait l'objet d'une restauration attentive depuis les années 1980.

Le logis est en brique avec un solin en pierre calcaire moyen appareil, l'aile en retour est en brique. Le logis en rez-de-chaussée surélevé et à élévation ordonnancée, comporte deux étages de sous-sol voûtés en brique et pierre calcaire, accessibles par un escalier droit en maçonnerie. L'escalier central à retour avec jour du logis est en chêne. Le mur de clôture de la propriété est en brique avec un remplissage partiel en pierre de taille calcaire. Le portail attenant au logis est en pierre calcaire à bossage. Le logis est couvert d'un toit à long pans à pignon découvert, l'aile en retour d'une croupe brisée, les trois lucarnes est, de cette aile de croupe ronde débordante, la lucarne nord d'une demi-croupe, la tourelle carrée sur l'élévation postérieure d'un toit en pavillon. Les communs sont en brique et moellon calcaire, couverts de toit à longs pans en ardoise, l'écurie est surmontée d'un petit campanile. Le parc paysager à l'Anglaise abrite un pavillon de jardin couvert en chaume et une rocaille de jardin.

  • Murs
    • brique
    • bossage
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    2 étages de sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • en brique
    • en tas de charge
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • pignon découvert
    • croupe
    • demi-croupe
    • croupe brisée
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour en charpente
  • Jardins
    bois de jardin, pelouse, rocaille de jardin
  • Typologies
    décor de brique vernissée
  • Techniques
    • ferronnerie
    • sculpture
    • menuiserie
  • Représentations
    • armoiries
    • ornement géométrique
  • Précision représentations

    Armoiries sur le fronton du portail ; sujet : ornement géométrique, support : lambris de demi-revêtement de la cage d'escalier et cheminée de la pièce principale du rez-de-chaussée.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    logis, portail, charpente, souterrain
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1978/12/09
  • Précisions sur la protection

    Façades et toitures du bâtiment sur rue et de l'aile en retour à l'exclusion de la tour d'escalier et de l'auvent arrière (cad.B 592).

  • Référence MH

Les ajouts du 19e siècle tout comme les éléments de décor intérieur de cette période et son parc paysager forment avec les bâtiments primitifs un ensemble harmonieux.

Annexes

  • Références documentaires
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1998
Articulation des dossiers
Fait partie de