Dossier d’œuvre architecture IA02010850 | Réalisé par
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • patrimoine de la Reconstruction
Parc Sellier
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Chauny-Tergnier-La Fère - Tergnier
  • Commune Tergnier
  • Adresse place Herment
  • Dénominations
    jardin public
  • Appellations
    Parc Sellier
  • Parties constituantes non étudiées
    théâtre de verdure

Le conseil municipal décide la création d'un jardin public, en 1914, grâce au legs Sellier, qui permet l'acquisition du terrain Brun. Comme le précise une tribune publiée dans le Réveil de l'Aisne (8 mars 1914), "le terrain Brun a bien été destiné primitivement à la construction d'une école de fille ; mais à la suite du legs Sellier et de la possibilité d'acquérir le terrain Grislin, le Conseil a décidé d'y installer le parc Sellier, et d’acquérir aussi le terrain Houillard, qui nous était offert, pour y construire l'école, parce que, plus spacieux que le premier, mieux situé et beaucoup plus convenable, d'après l'avis même de l'inspection académique. [...] Les terrain Brun et Griselin, où sera installé le parc, d'après la décision du conseil, coûteront au maximum 83.500 francs, tous frais compris. C'est cher, c'est entendu, mais c'est au centre du pays, et cette condition essentielle, aucun terrain ne la remplit. Les Ternois jugeront ces acquisitions et leur emploi. Il restera donc 10.500 fr. pour l'aménagement de ce parc, somme plus que suffisante d’après l'avis des gens de métier. (10.000 fr. à l'hectare — soit 9.000 fr. pour notre cas pour allées et plantations, et 7.500 fr. pour l'éclairage, écoulement d'eau, suppression et construction de water closets). En ce qui concerne l'entretien, M.Sellier a donné à la ville 100.000 francs pour rétablissement d’un parc, laissant aux générations qui en jouiront le soin de l'entretenir".

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le projet de création du parc est inscrit au premier plan d'aménagement et d'embellissement de 1920.

En 1922, le Conseil municipal attire l'attention "dans la délibération relative à l’emplacement destiné aux écoles et à la mairie, la sous-commission n’a pas compris dans la zone d’application immédiate l’emplacement libre indiqué au plan sous le nom de "square" et qui n’est désigné que pour un champ d’expériences de culture physique, d’aération des enfants des écoles (écoles y attenant). Dans l’esprit de la municipalité, il s’agissait d’une question d’hygiène et d’intérêt public (jeunesse ouvrière à proximité des enfants des écoles, dégagement pour l’air de cette future Grande Cité qui s’étouffait dans ses constructions antihygiéniques et resserrées). Nous demandons que le square et les terrains autour de la place publique actuelle soient classés dans la zone d’application immédiate, et que le Ministère des Régions libérées subventionne la commune dans les mêmes conditions que les autres expropriations déjà acceptées par la sous-commission d’aménagement" (DCM 31/05/1922). L'installation du monument aux morts, inauguré en avril 1925, au centre du futur parc, est décidée dès 1922. En 1924, la municipalité décide la création d'un "parc-promenade" (DCM 7/6/1924) et l'acquisition des terrains nécessaires (DCM 28/6/1924), qui au lieu l'année suivante.

Le projet d'aménagement de l'architecte communal Muller, approuvé par la municipalité (DCM 7/9/1928) et par le préfet (DCM 15/9/1928), est engagé en 1930. En mai 1930, le maire de Tergnier fait appel à la générosité de la maison ALLEZ frères, pour obtenir le don de bancs publics, qui doivent être installés, "dans les endroits propices à créer une réclame pour votre Maison [qui] seront très remarqués par la population".

La vue IGN de 1931 montre que le parc est encore en cours d'aménagement, selon un plan à la française ; on y discerne le monument aux morts (au centre) et un théâtre de verdure (au nord-ouest). Sur la vue de 1944, le parc est achevé, complété par un kiosque à musique, construit sur les plans de l'architecte Tiollet, est achevé en 1938 (DCM 26/8/1938). Sur les vues de 1949 et 1956, un vaste baraquement provisoire (église) occupe la partie ouest du parc alors que des maisons provisoires sont installées à l'est, le long de la rue Pierre-Proudhon. Ces maisons provisoires ont été démontées en 1958, date de la vue sur laquelle apparaît le nouveau kiosque à musique, reconstruit au milieu des années 1950 malgré une subvention insuffisante du MRU (DCM 5/12/1953). Le kiosque est démoli avant 1961. Vers 1970, le baraquement de l'église provisoire est démonté et un théâtre de verdure est construit au nord-ouest du parc.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle, 2e quart 20e siècle
    • Secondaire : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Müller Paul ou Albert-Paul
      Müller Paul ou Albert-Paul

      Albert-Paul-Muller est né à Remiremont (Vosges) en 1889. Pendant la Grande Guerre, de 1914 à 1917, il travaille comme architecte-voyer intérimaire de la ville de Lure (Haute-Saône). Il est admis en juillet 1917 à l'École des Beaux-Arts de Paris et il obtient son diplôme d'architecte le 8 juin 1921. Il s'installe peu après comme architecte à Bruyères-et-Montbérault (Aisne) avant de s'installer à Laon. Architecte départemental à partir de 1931, il reconstruit de nombreux édifices dans l'Aisne après les deux guerres mondiales. Il est décédé à Laon (Aisne) en 1965. Il a fait l'objet d'une notice biographique dans le Dictionnaire des élèves architectes de l'École des Beaux-Arts de Paris (en ligne).

      Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert-Paul_M%C3%BCller [consulté le 03/05/2023].

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte communal attribution par source
    • Auteur : architecte communal attribution par source

Le jardin public s'étend sur une superficie de plus d'un hectare. Le terrain de plan rectangulaire est clos d'une grille fixée sur un appui sur trois côtés : rue des 4-Fils-Paul-Doumer à l'ouest,rue Franklin au nord, rue Pierre-Proudhon à l'est). Il dispose de trois accès au nord (rue Franklin), l'un au centre, les deux autres sur les angles à pans coupés, d'un accès à l'est depuis la rue Pierre-Proudhon enfin d'un accès au sud, depuis la place Hermant.

Le jardin est divisé en deux par une allée principale, orientée nord-sud, soulignée par deux rangées d'arbres et au milieu de laquelle se trouve une rond-point au centre le monument aux morts. Cet axe de symétrie détermine deux compartiments à l'est et à l'ouest bordés par des allées gravillonnée avec bancs de jardin longent les clôtures est et ouest du jardin.

A l'ouest est aménagée une esplanade bitumée s'étend au sud du théâtre de verdure. A l'est, l'espace est bitumé ou couvert d'un revêtement dans l'espace de jeux pour enfants.

  • Typologies
    jardin régulier (2e quart 20e siècle)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • AC Tergnier. Tergnier. Registre des délibérations du conseil municipal (1912-1927).

  • AC Tergnier. Tergnier. Registre des délibérations de la commission Travaux et finances (1925-1933).

  • AC Tergnier. Tergnier. Registre des délibérations du conseil municipal (1936-1958).

Documents figurés

  • Tergnier. Plan général altimétrique. Aménagement, embellissement et extension. A. Brethollon, architecte. Jaillet, géomètre. 23 août 1920 (AC Tergnier).

  • Tergnier. Vue aérienne, 26 juin 1931 (IGN ; C94PHQ4451_1931_NP3_HR50_0005).

  • Tergnier. Vue aérienne, 25 août 1944 (IGN ; C2610-0221_1944_106G2434_3041).

  • Tergnier. Vue aérienne, 19 avril 1985 (IGN ; C2509-0071_1985_FR3790_0184).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Articulation des dossiers