Dossier d’œuvre objet IM02001780 | Réalisé par
  • inventaire topographique, ville de Vervins
  • mobilier et objets religieux
Peinture monumentale : Annonciation
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vervins
  • Commune Vervins
  • Adresse Eglise paroissiale Notre-Dame , place de l' Eglise
  • Emplacement dans l'édifice sur le 1er pilier sud de la nef
  • Dénominations
    peinture monumentale
  • Titres
    • Annonciation
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Cette Annonciation, comporte dans sa partie inférieure une épitaphe portant la date 1590, celle-ci paraît contemporaine de la scène de l'Annonciation et correspond probablement à la date de création de l’œuvre. Elle nous donne par ailleurs le nom et l'identité sociale de celui qui en est probablement le commanditaire, Pasquier Constant, notaire royal vervinois dont le nom figure en 1573 dans une transaction entre les habitants de Vervins et le seigneur de la cité. La pratique d'associer une épitaphe, correspondant au tombeau qui devait se trouver au pied de ce pilier, à une peinture monumentale à sujet biblique, est une pratique courante dès le Moyen Age. La scène proprement dite de l'Annonciation est une œuvre à la facture naïve et savoureuse combinant la connaissance de plusieurs influences picturales de la peinture européenne du 16e siècle. L'attitude de la Vierge, adonnée à la prière et à la lecture, se retournant sur l'effet de la surprise, et de l'ange, évoquent autant des œuvres de la Renaissance italienne, connues et diffusées très tôt par la gravure, que la peinture flamande. La description minutieuse de la chambre de la Vierge, le motif du lit à baldaquin ouvert renvoie aux œuvres des Pays-Bas du sud, autour de Bouts, Roger de Le Pasture ou encore Memling. Sans pouvoir identifier précisément de modèle direct, cette œuvre, qui se rapproche aussi du maniérisme anversois de la fin du 16e siècle, relève d'un milieu franco-flamand dans une veine assez populaire marquée par de nombreuses maladresses formelles et de perspective. L'auteur est probablement celui qui réalisa, outre l'autre Annonciation, l'Assomption et le Couronnement de la Vierge ; on y retrouve le même traitement caractéristique du mur. Lors de sa restauration en 1871 par le rémois Rigon-Maillet, qui toucha particulièrement l'épitaphe, l'artiste axonnaise Eugénie Watelet réalise un relevé publié en 1872 sous forme de gravure dans la deuxième livraison de La Thiérache. L’œuvre est actuellement dans un état de conservation peu satisfaisant.

L’œuvre, de forme rectangulaire verticale, est peinte sur un pilier de plan circulaire. La scène de l'Annonciation surmonte l'épitaphe du notaire Pasquier Constant et est pourvue d'un liseré imitant un faux cadre peint doré. La forme de l'épitaphe imite un panneau quadrangulaire aux angles échancrés concaves.

  • Catégories
    peinture murale
  • Structures
    • plan, rectangulaire vertical
    • plan, circulaire
  • Matériaux
    • mortier, support peinture à la chaux, polychrome
  • Précision dimensions

    h = 116,5 ; la = 104,5 ; Dimensions de la scène de l’'Annonciation. Dimensions de l'’épitaphe : h = 48.5, la = 74.

  • Iconographies
    • scène biblique, prière, ange, colombe Annonciation, Vierge, agenouillé, de trois quarts, pupitre, livre
    • vue d'intérieur, symbole, fenêtre, pavement chambre, lit
  • Précision représentations

    La scène de l'Annonciation se déroule dans la chambre de la Vierge, ornée de colonnes et d'un carrelage polychrome. Le lit à baldaquin ouvert à l'arrière-plan symbolise la fécondité. En train de prier auprès d'un pupitre, la Vierge agenouillée se retourne, surprise par l'ange qui semble lui désigner le rayon lumineux et la colombe eucharistique. Le vase contenant des fleurs de lys est le symbole de la pureté virginale.

  • Inscriptions & marques
    • date, peint, sur l'oeuvre
    • épitaphe, peint, sur l'oeuvre, français, latin
  • Précision inscriptions

    Date (sur l'épitaphe de Pasquier Constant) : 26 juin 1590. Épitaphe (sous la scène de l'Annonciation) : MIHI HERI TIBI HODIE ECCL 36/CIGIST HONNORABLE HOME Me/PASQUIER CONSTANT NOTAIRE/ROIAL BOURGEOIS DE CESTE/VILLE DE VERVIN QUI TRÉPASSA/LE 26 JUIN 1590/QUI HIC RESQUIESCAT IN PACE.

  • État de conservation
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    La restauration de l’œuvre, menée selon le principe de la réintégration illusionniste, est particulièrement visible dans les vêtements de la Vierge, le pupitre et la zone inférieure droite du carrelage. Elle connaît par endroits une perte d'adhérence de la matière picturale. L'épitaphe est attaquée par des remontées d'humidité en plaques.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre objet, 1911/09/30
  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 1999; Date(s) de rédaction : 2000
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général